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Le Département procédera à un énième vote sur Bienvenu-Martin, ce collège qui n’en finit pas de fermer…

« Tel un serpent de mer, le dossier de fermeture ou non du collège Bienvenu-Martin refait surface en cette période de rentrée. Logique, car la clôture de l’établissement n’a pas encore été entérinée de manière officielle par le préfet de l’Yonne, seul à avoir la compétence pour le faire. De leur côté, Patrick GENDRAUD, président du Département, et Annie PARTOUCHE, inspectrice d’académie, travaillent de concert en privilégiant l’intérêt des élèves et se prononceront ce mois-ci… ». « Tel un serpent de mer, le dossier de fermeture ou non du collège Bienvenu-Martin refait surface en cette période de rentrée. Logique, car la clôture de l’établissement n’a pas encore été entérinée de manière officielle par le préfet de l’Yonne, seul à avoir la compétence pour le faire. De leur côté, Patrick GENDRAUD, président du Département, et Annie PARTOUCHE, inspectrice d’académie, travaillent de concert en privilégiant l’intérêt des élèves et se prononceront ce mois-ci… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Septembre revenu, la plupart des observateurs pensaient que la saga inhérente à la fermeture de l’établissement auxerrois était à ranger parmi les histoires closes de la saison écoulée. Que nenni !  Même si les 380 élèves de ce collège antépénultième érigé à la sauce Pailleron (vétusté et amiante garanties) ont été répartis depuis sur différents sites éducatifs de la capitale de l’Yonne, Bienvenu-Martin n’a pas encore mis la clé sous le paillasson. Mais, sa survie n’est qu’illusoire et dépendante de nouvelles décisions…

AUXERRE : On l’imaginait totalement fermé, il n’en est rien. On le savait perdu à brève échéance, mais il sera nécessaire de procéder encore à de nouveaux conciliabules, assortis d’un scrutin, pour condamner sine die le collège d’Auxerre de type Pailleron à clore ses portes. Sans doute, cette fois-ci, de manière définitive. Quoique !

Pourtant, Bienvenu-Martin n’accueille plus ses élèves ni ses enseignants et son corps administratif depuis quelques temps. Plusieurs mois, déjà après une série de mésaventures imputables à la vétusté des lieux. Cela a nécessité la suspension de son usage.

Ce gros navire sans âme ni personnel à son bord conserve néanmoins un capitaine qui essaie de garder le cap en vue de l’adoption de la meilleure des solutions. Surtout dans l’intérêt de ses élèves. « Ils demeurent ma priorité », concède le président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD.

Tenant une conférence de presse, en préambule de la tournée des collèges de l’Yonne qui allait le conduire aux quatre coins du territoire, le chef de l’exécutif départemental ne pouvait occulter sciemment ce sujet si passionnel et passionnant sur le devenir de l’établissement du secondaire.

Or, devait-il rappeler tout de go à une assistance d’élus et de journalistes, « la fermeture de Bienvenu-Martin n’est pas de la compétence du président du Département… ».

 

Un dossier examiné lors de la session de reprise du Département le 27 septembre…

 

C’est au représentant de l’Etat, en l’occurrence le préfet de l’Yonne, d’entériner ou pas la décision via un arrêté spécifique. Il s’avère que ce dernier, Patrice LATRON, ne l’a pas paraphé. Conformément à une déclaration, datant du 06 mars 2018, où il s’était opposé à cette option.

Présente lors de la prise de parole du président GENDRAUD, l’inspectrice d’Académie, Annie PARTOUCHE, a pu fournir des explications complémentaires sur le cheminement de ce dossier. Celui-ci fera l’objet d’un vote le 16 septembre du Conseil départemental de l’Education nationale, le CDEN. Le résultat de ce scrutin sera ensuite transmis au Département. Ce qui génèrera de nouvelles discussions parmi les 42 élus de l’hémicycle. L’avis du CDEN à analyser constituera l’un des éléments attractifs de l’ordre du jour de la session de rentrée, le 27 septembre à la Pyramide d’Auxerre.

L’objet de ces discussions devant nourrir un nouveau vote où les élus de l’Yonne auront à prendre position entre le choix de fermer ou de maintenir le collège. Une nouvelle fois, devrait-on ajouter.

Et à l’issue de ce scrutin, ce sera au préfet Patrice LATRON, comme sur un air de déjà vu, de prendre ou non la décision de condamner les portes de l’établissement.

On n’ose à peine imaginer ce qu’il adviendrait de la gestion de ce dossier épineux en cas de refus du représentant de l’Etat…