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Clap de fin pour le collège Bienvenu Martin : le préfet confirme une fermeture prévisible de longue date…

« Le préfet de l’Yonne Patrice LATRON a fini par trancher après d’intenses réflexions menées depuis trois ans sur la fermeture ou pas du collège Bienvenu Martin à Auxerre. La réhabilitation du site scolaire nécessitait de trop onéreux travaux que le Département ne souhaitait pas supporter. Un projet éducatif devrait voir le jour à terme sur le site… ». « Le préfet de l’Yonne Patrice LATRON a fini par trancher après d’intenses réflexions menées depuis trois ans sur la fermeture ou pas du collège Bienvenu Martin à Auxerre. La réhabilitation du site scolaire nécessitait de trop onéreux travaux que le Département ne souhaitait pas supporter. Un projet éducatif devrait voir le jour à terme sur le site… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

Suspendu aux décisions prises par les différents exécutifs de notre territoire depuis bientôt trois ans, l’établissement scolaire vient de rendre son ultime soupir. Après moult péripéties et atermoiements dans le microcosme icaunais. Le préfet de l’Yonne Patrice LATRON a donc déposé son paraphe ce lundi 04 novembre au bas d’un document qui clôt définitivement le dossier. Le collège auxerrois qui ne pouvait subir d’importants travaux de réhabilitation cesse ainsi de fonctionner…

AUXERRE : Il n’y aura pas eu d’autres sursis pour l’établissement secondaire auxerrois. Alors que le Conseil départemental de l’Yonne avait confirmé en septembre lors de sa session son choix de ne pas procéder à des travaux de réhabilitation, jugés trop importants, le préfet Patrice LATRON a finalement tranché sur le sujet de manière inéluctable. Une décision prise après en avoir informé les autorités académiques, il va de soi.

Trois ans après l’ouverture de ce dossier, et plusieurs épisodes d’intenses réflexions menées auprès des enseignants, parents d’élèves, élus locaux et autres responsables de l’Education nationale, la suppression de ce collège du paysage éducatif local devenait petit à petit la seule issue envisageable, au vue de l’état de santé de l’édifice.

L’incident majeur, survenu en décembre 2018, rappela à tous les observateurs que cette vétusté pouvait être préjudiciable pour la sécurité des élèves. Ce souci fit craindre d’autres désordres techniques. Résigné, le chef d’établissement procéda alors à la fermeture partielle du site éducatif.

Dès l’automne suivant, l’ensemble des effectifs du collège devait être réparti sur d’autres structures présentes dans le secteur. Selon les capacités d’accueil respectives des collèges concernés.

 

Une fermeture demandée depuis 2017 par le Département…

 

Depuis deux ans, le président du Conseil départemental, Patrick GENDRAUD, sollicitait le préfet pour lui demander la fermeture du collège. Compte tenu que les travaux de réhabilitation pour le rendre viable nécessitaient des investissements beaucoup trop lourds à supporter.

Plusieurs consultations, souhaitées par le préfet de l’Yonne, furent alors proposées avant que le représentant de l’Etat ne prenne sa décision. D’une part, Bienvenu Martin était classé en réseau d’éducation prioritaire et accueillait des équipes enseignantes motivées et efficaces. D’autre part, aucun problème technique et sécuritaire n’avait été décelé jusque-là. Même si l’état extérieur des bâtiments nécessitât des travaux.

On connaît la suite et le fait divers qui aurait pu avoir des incidences plus alarmistes au mois de décembre.

Destinataire d’un nouveau courrier émanant de Patrick GENDRAUD le 04 octobre dernier, où le chef de file du Département renouvelait sa demande de fermer l’établissement au préfet, Patrice LATRON ne pouvait y répondre qu’en prenant soin d’officialiser à son tour cette fermeture.

Toutefois, le lieu devrait bénéficier d’une cure de jouvence à définir dès que possible. L’Etat accompagnera par ailleurs le projet, une présence éducative, voulue par le Département et la Ville, indispensable à rétablir sur ce qui fut jusque-là un établissement scolaire offrant de bons résultats pédagogiques. Ce ne serait en somme qu’un moindre mal pour ne pas oublier qu’en cet endroit, on donnait libre cours au savoir.