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Les Restos du Cœur aident ses bénéficiaires au retour à l’emploi : le « PLIE » est pris à Auxerre !

 « Les équipes du PLIE d’Auxerre tiennent désormais des permanences régulières dans le local auxerrois des Restos du Cœur, au 06 Rue Camille Desmoulins, afin de favoriser le retour vers la vie professionnelle. Une initiative qui a donné naissance à un partenariat… ». « Les équipes du PLIE d’Auxerre tiennent désormais des permanences régulières dans le local auxerrois des Restos du Cœur, au 06 Rue Camille Desmoulins, afin de favoriser le retour vers la vie professionnelle. Une initiative qui a donné naissance à un partenariat… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

La table est garnie de quelques dépliants. Elle est installée face aux rayons de la distribution alimentaire. Deux chaises l’agrémentent. Elles sont occupées par les collaboratrices du PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi). Un peu en retrait des autres activités du lieu. C’est là que se jouent en toute confidentialité les prémices vers un retour à l’activité sociale. Une démarche qui ne dépareille pas avec la philosophie des Restos du Cœur, finalement…

 

AUXERRE : Nouvelle corde tangible à cette harpe harmonieuse que sont les Restaurants du Cœur qui procurent bien et espérance autour d’eux, le retour à la vie professionnelle s’invite depuis plusieurs semaines déjà dans les locaux de l’association caritative à Auxerre.

Sous la forme physique de permanences, et à raison de deux rendez-vous hebdomadaires qui sont orchestrés en fin de mois par le PLIE, le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi. Dans l’enceinte même des Restos du Cœur !

Rien d’étonnant, donc, à constater la présence de ces spécialistes de la formation et du retour à l’emploi en ces murs. Ceux qui accueillent toute l’année plus de 520 familles de bénéficiaires à la distribution alimentaire (environ 900 personnes au total) résidentes sur l’Auxerrois.

 

Entre les Restos du Cœur et le PLIE, un partenariat fait de logique…

 

En avril dernier, une convention a vu le jour entre ces deux partenaires. L’acte a été paraphé de manière officielle. Il court sur les douze prochains mois. Avec sans doute, la possibilité d’une tacite reconduction. Le contenu de l’accord est évident. Il concerne l’aide à la personne. La priorité des priorités, le saint des saints qui s’envisage en complément du soutien alimentaire par un retour vers une activité dans le monde du travail. Par le biais d’un échange et d’une communication, dans un premier temps. Puis, d’un rendez-vous pris directement au PLIE installé au Phare.

De la pure logique donc, puisque le PLIE, dont le responsable local n’est autre que Wilfried RICHEBOURG, est précisément l’un de ses acteurs inéluctables qui favorise le premier pas vers la réinsertion professionnelle. 

Et comme l’antenne auxerroise des Restos du Cœur désirait de longue date se positionner sur ce registre de l’altruisme : la complicité cordiale entre les deux structures n’en est que plus que parfaite !

 

« Les bénéficiaires des Restos du Cœur souhaitent le retour à l’emploi… »…

 

D’ailleurs, le succès de l’initiative, débutée au printemps, s’avère satisfaisant. En quelques séances explicatives, le PLIE a enregistré bon nombre de demandes de la part d’un public d’allocataires du RSA qui veut retrouver le chemin de l’employabilité.

« Les gens souhaitent travailler, commente Michel PANNETIER, en charge de la communication et responsable du site auxerrois des Restos du Cœur, l’accueil de ces permanences régulières est plutôt bon ».

Une accointance sur ce projet avec le PLIE semblait logique. « Cocoonés », choyés, placés sous le feu des projecteurs de l’écoute et de la solidarité, les demandeurs d’emploi de l’Auxerrois savent qu’ils peuvent raviver leur confiance en sollicitant les services du PLIE. Un organisme habitué à l’accompagnement sur plusieurs mois vers le monde actif.

Proposer ces rencontres utiles au cœur de l’altruisme exprimé dans sa plus simple expression – la collecte alimentaire auprès des Restos du Cœur – apparaît d’une rare évidence, en fait. Les personnes les plus démunies, les déshérités du dialogue et de l’écoute n’ont in fine que quelques mètres à effectuer, pour quitter l’un des rayons alimentaire du circuit de distribution afin de s’asseoir à la table de discussion où interviennent les collaboratrices du PLIE. Et se projeter ainsi vers leur nouvel avenir ?

 

Thierry BRET