Imprimer cette page

L’esprit du grand large souffle sur le lycée Vauban, vivier de jeunes recrues pour la Marine nationale…

« La Marine national propose des contrats professionnels après le bac qui peuvent courir entre quatre et dix années. Une opportunité que le lycée des métiers auxerrois souhaite faire connaître à ses apprenants dans le cadre d’une convention de partenariat signée avec ce corps militaire depuis 2016… ». « La Marine national propose des contrats professionnels après le bac qui peuvent courir entre quatre et dix années. Une opportunité que le lycée des métiers auxerrois souhaite faire connaître à ses apprenants dans le cadre d’une convention de partenariat signée avec ce corps militaire depuis 2016… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Coquillages et crustacés. On connaît la célèbre ritournelle popularisée par le joli minois de Brigitte BARDOT au temps de sa splendeur langoureuse. On ne savait pas, en revanche, que parmi les élèves qui fréquentent les classes professionnelles préparant aux métiers de l’hôtellerie restauration certains pouvaient prétendre rejoindre la Marine nationale pour y faire carrière ! Une opportunité maritime qui s’appuie depuis quatre ans sur un partenariat…

AUXERRE : L’initiative est rarissime dans le landerneau régional. Mieux : elle est unique et tout à l’honneur du lycée des métiers de l’Yonne qui a su en poser les jalons initiaux.

Dans ce lieu de savoir-faire, permettant d’embrasser une carrière dans l’hôtellerie et la restauration, voire celui plus exotique de s’illustrer dans le monde des cocktails grâce à ces mentions spécifiques, espérer tôt ou tard rejoindre la Marine nationale n’est donc pas une ineptie en soi.

Les embruns maritimes ont beau souffler loin des rivages icaunais, les jeunes « moussaillons » esthètes des arts de la table et des métiers de bouche du sérail bourguignon peuvent s’ils le désirent, après une phase préparatoire prise en charge financièrement par la Marine nationale, intégrer ce corps d’armée pour y exercer leur profession.

Car, c’est bien connu : dans les forces militaires, il y a pléthore d’opportunités pour s’insérer dans la vie active !

Initiée à l’origine en 2016, la convention de partenariat qui lie le lycée des métiers Vauban à la Marine nationale vient d’être prorogée de trois années supplémentaires. Selon la sage décision, prise par la directrice de l’établissement pédagogique, Capucine VIGEL, enthousiaste par ce projet.

L’expérience si elle demeure unique n’en est pas moins passionnante tant au plan intellectuel (la découverte des us et coutumes à bord d’un bateau, le rituel pour dresser la table du pacha – le commandant de bord –) qu’au plan des perspectives d’emplois offertes in fine.

 

 

De jeunes mousses avides d’en savoir plus sur les us et coutumes militaires…

 

A l’issue de leur diplôme, les apprenants peuvent bénéficier d’un contrat  déclinable pendant un an, avant de s’embarquer sur un bateau pour y vivre une aventure inoubliable.

Début octobre, vingt-quatre de ces élèves, répartis en petits groupes, ont pris connaissance des potentialités de carrière existantes dans ce corps militaire. Le second volet de cette séquence découverte a eu lieu ce lundi 30 novembre.

Mais, malheureusement, sans la présence du premier-maître, Mme GUILLAUMAIN, cheffe de cuisine, qui fut refoulée le matin même par la gendarmerie nationale alors qu’elle sortait de la capitale par l’autoroute et qui s’est vue délivrée une amende conséquente malgré l’attestation en poche faisant foi de la nécessité de son déplacement professionnel dans l’Yonne !

Toutefois, cela n’empêcha nullement les deux intervenants militaires (le capitaine de frégate commandant Sylvain LE HOUSSEL et le premier-maître Sylvain OLIVIER) de délivrer leurs connaissances aux jeunes « mousses » avides d’en apprendre davantage sur les subtilités de la marine et de ses codes gastronomiques.

D’ores et déjà, et le rendez-vous est biffé dans les agendas des intéressés, quatre enseignants de Vauban dont les professeurs de cuisine Frédéric BENUCCI et Jérôme DE MEYERE iront s’immerger au cœur de la base navale de Cherbourg en octobre 2021. Ils y accompagneront une demi-douzaine de jeunes gens volontaires pour appréhender l’esprit du grand large. Et respirer l’air pur de ces embruns salvateurs…

Thierry BRET