Créée le 20 janvier dernier, la nouvelle entité coopérative a pour objectif de dynamiser les milieux agricoles du territoire icaunais. Concept élaboré sous le format de la « co-construction », YNOVAE ne représente pas une énième coopérative dans le landerneau. Mais, bel et bien une référence majeure, voire « LA » référence prépondérante du développement économique au service des agriculteurs.
JOIGNY : Présidée par Laurent PONCET, ex-responsable de CEREPY aux côtés du président de la Chambre d’agriculture départementale, Etienne HENRIOT qui en assume les fonctions de président délégué, la nouvelle structure est depuis sa création survenue en début d’année pilotée par Jean-Luc BILLARD, l’ancien directeur de CAPSERVAL.
Réunis le 25 novembre, lors de leurs assemblées générales respectives, les adhérents des deux coopératives de l’Yonne avaient approuvé à une large majorité le mode opératoire de ce nouvel outil, baptisé « YNOVAE ».
A l’époque, au cours de son intervention, Etienne HENRIOT expliquait que « cette coopérative ne pouvait que s’inscrire dans l’histoire de l’agriculture de l’Yonne ». Malgré un contexte conjoncturel particulièrement délicat à l’issue de l’année 2016, tous secteurs de production confondus, l’initiative de porter sur les fonts baptismaux ce nouvel organe coopératif apparaissait comme une bouffée d’air pur pour cette filière éprouvée.
Basée sur le partage de valeurs communes, cette fusion entre CEREPY et CAPSERVAL aura eu pour effet judicieux de placer les adhérents au cœur du dispositif. Elle n’est finalement que le fruit d’une longue résultante fusionnelle ayant pris ses origines dès 1981 dans le département de l’Yonne.
Une nouvelle coopérative, terre d’inspiration ?
Le nom YNOVAE fait référence à cette identité territoriale propre grâce à son slogan : « terre d’inspiration ». Celle-ci ne devrait pas manquer d’interpeller les 1 000 adhérents concernés par ce nouvel acteur fort du monde coopératif agricole. Disposant de 24 silos, répartis sur la moitié nord du département et employant 104 salariés pour une collecte moyenne de 380 000 tonnes de céréales réalisée sur un global de 80 000 hectares, YNOVAE pèse dès son acte de naissance plus de 120 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Si la fusion politique, voire stratégique, a déjà été entérinée, reste désormais à concevoir le second volet de cette fusée novatrice : le rapprochement technique et humain. Celui-ci est en phase applicative. La structure souhaite très vite créer de la valeur ajoutée en prônant la carte de l’innovation. Une communication forte envers les adhérents complète ces objectifs ainsi que le développement de circuits courts et des alliances dans la continuité de ses coopératives initiales.
Un ensemble de filiales très puissantes
Derrière cette nouvelle appellation s’imbrique tout un ensemble de filiales aux vertus caractéristiques à l’instar de SENOGRAIN (14,5 millions d’euros de chiffre d’affaires pour un effectif de 12 personnes positionnées sur le négoce), CAPS VERT (un ensemble de 7 magasins localisés au nord de l’Yonne et favorisant la distribution de produits destinés aux animaux pour les professionnels et grand public, soit 1,066 million d’euros de chiffre d’affaires…), PSV (plateforme de stockage et logistique recevant 2 000 tonnes de produits phytosanitaire pour 873 000 euros de chiffre d’affaires et 6 collaborateurs), SEINE Yonne (union de moyens entre les coopératives YNOVAE et 110 Bourgogne ayant pour objectif de la valorisation professionnelle entre les adhérents, soit 76 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2 700 agriculteurs membres et 900 000 tonnes de collecte).
A cela, il faut ajouter CEREVIA (structure rassemblant 7 grands groupes coopératifs en Bourgogne Franche-Comté et Rhône Alpes Auvergne pour 4 millions de tonnes de collecte, dont 650 000 tonnes de blé vers la meunerie (soit 10 % de la consommation française) et AREA (groupement interrégional avec ses 750 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit 16 % du marché français, ses 7 000 collaborateurs, 80 000 exploitants et 9,5 milliards de tonnes collectées...).
La nouvelle entité dispose également d’un site d’expédition fluviale depuis ses infrastructures de la Grande Paroisse (nord de l’Yonne). Son siège social est localisé à VERON, avec une annexe à Saint-Julien du Sault.
La 87ème foire exposition d’Auxerre suscite déjà beaucoup d’intérêt à quelques semaines de son inauguration. Au début de l’été, les organisateurs de ce futur rendez-vous commercial ont profité d’une conférence de presse pour dessiner les contours de cette prochaine édition automnale.
AUXERRE : A quelques semaines du coup d’envoi de la manifestation du 13 au 18 septembre, près de 100 % des exposants et partenaires économiques ont validé leur participation. Ainsi, la barre de 160 professionnels mobilisés devrait être une fois de plus égalée à la grande joie des responsables de la filiale événementielle du groupe de presse, Centre France Evénements. Celui-ci se charge de la gestion de la manifestation depuis 2013.
Directeur-adjoint du site d’AUXERREXPO, le parc des expositions d’Auxerre infrastructure accueillant la foire, Sébastien FUENTES devait en dévoiler les principales caractéristiques.
L’an passé, le chiffre d’affaires généré par l’événement s’élevait à 2,5 millions d’euros pour l’ensemble des commerçants et artisans. Quant à la fréquentation, elle avait dépassé 30 000 visiteurs au terme des cinq journées.
Cette année, les organisateurs espèrent atteindre d’autres objectifs, mettant l’accent sur les innovations technologiques mais aussi en s’appuyant sur les incontournables animations bénéficiaires de succès.
Le pôle Habitat et décoration regroupera plus de soixante-dix professionnels. Ils y côtoieront les spécialistes des économies d’énergie et de l’isolation. Quant à la part réservée à la gastronomie, elle demeurera importante grâce à la présence d’une trentaine d’exposants issus du terroir régional.
Signalons enfin que l’entreprise ANIMATION CREATIVE sera encore de la partie. La société de l’Icaunais Alexandre THEPAUT proposera une nouvelle version de son « air parc », attraction pour petits et grands, installée sur plus de mille mètres carrés de surface avec de nombreuses structures gonflables. De quoi faire converger les foules dès la mi-septembre…
Développant une viticulture biologique depuis une quinzaine d’années, le Domaine Maria CUNY a recours, sur certaines de ses parcelles à VEZELAY, aux services des Attelages de MONTHIOUX. Un équipage de chevaux de trait du Jura dirigé par Eric ANDRE. La présence de ces équidés comtois au milieu des plants de vigne s’explique à juste titre : une volonté de travailler les arpents de terre à l’ancienne…
VEZELAY : Sur plus de cinq hectares, plantés en 1974 (gamay et pinot noir) et en 1988 (chardonnay et melon), les viticulteurs de ce domaine de VEZELAY proposent une autre vision de la méthode biologique. Entre créativité et modernisme. Le savoir-faire de ce couple de vignerons, Maria et Yves CUNY, se conjugue à la qualité des produits élaborés et définis par les puristes comme étant des « vins proportionnés et harmonieux, à l’exquise minéralité, aux couleurs nobles et aux vibrances spécifiques ». Ceux-ci ayant déjà retenu l’attention par le passé aux plus grandes tables de renommée internationale de Paris comme « La Tour d’Argent » (Bourgogne Vézelay 2002 et Bourgogne rouge 2002).
Détentrice de la médaille de l’Ordre national du Mérite, consacrée par le Guide Hachette pour l’un de ses nectars étoilés, titulaire du Trophée national des Femmes Chefs d’entreprises, Maria CUNY, personnage haut en couleurs, possède une volonté farouche : travailler différemment son exploitation. Dans le respect de la nature et de la terre, avec beaucoup d’authenticité, gage de qualité…
Une sérieuse ouverture vers le marché nord-américain
Cette saison, elle a abordé de nouvelles étapes dans la construction de son projet professionnel. En Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada…), d’abord, où ce savoir-faire aujourd’hui reconnu s’exporte. Par l’intermédiaire de Lucie, sa fille, agent à Montréal (Canada) qui œuvre à la découverte des produits du domaine tels que les Bourgogne Vézelay 2014 et 2015.
Diffusés dans ces deux pays, les vins de Vézelay étonnent par leur subtilité et leur richesse une clientèle qui fréquente des tables gastronomiques mais aussi des brasseries et des épiceries fines. Les miracles du multimédia ont permis de placer ces crus en première position sur les applications qui proposent la corrélation parfaite dans l’accord mets/vins si recherché par les consommateurs…
Mais, la découverte de ce vignoble à l’authentique se manifeste par une multitude d’actions. Comme ce travail de labour, réalisé depuis cette saison par de puissants chevaux de trait. Il traduit cette envie de revenir aux sources, en commençant par l’opération de désherbage naturel des terres cultivables sans l’utilisation de pesticides. Le partenariat avec les Attelages de MONTHIOUX aura été très positif pour le couple d’exploitants viticoles.
Les comtois ont patiemment effectué leurs rotations sur les coteaux légèrement en pente du domaine. Ce fut un exercice pénible pour les hommes mais très efficace qui n’aura pas manqué d’attirer l’attention des nombreux touristes en visite dans les vignes…
Du 22 au 24 septembre, la France vivra à l’heure de la découverte des produits du terroir à l’occasion de la septième édition de la Fête de la Gastronomie. Tous les acteurs des arts de la table, de la restauration mais aussi de la viticulture et du tourisme se mobiliseront pour faire de ce premier grand rendez-vous de la rentrée une totale réussite…
PARIS : Proposé depuis 2011 par le Ministère de l’Economie et des Finances, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, cet événement national rassemble l’ensemble des filières commerçantes et artisanales de ces secteurs d’activités que sont les métiers de bouche, les arts de la table, la viticulture et le tourisme.
L’année dernière, la manifestation avait recensé plus de 10 500 événements à travers l’Hexagone, impliquant jusqu’à 300 000 professionnels. Ceux-ci avaient reçu dans leur établissement près de 250 000 visiteurs, épicuriens et curieux de déguster les dernières tendances de l’alimentaire. Le succès aidant, la Fête de la Gastronomie a même fait des émules chez nos voisins européens.
Il y a quelques jours à Paris, le parrain de la manifestation, le président du Marché d’intérêt national de RUNGIS, Stéphane LAYANI, devait dévoiler la thématique retenue pour cette édition automnale. Toutes les animations convergeront vers les produits et leur mode de conception. Ce qui permettra de mettre en exergue les savoir-faire et les provenances des produits.
Artisans et commerçants profiteront de cette judicieuse opportunité pour se faire connaître du grand public en multipliant les initiatives à partir de rendez-vous fédérateurs et conviviaux. Ils prendront la forme de portes ouvertes, de séances initiatiques aux pratiques artisanales et commerçantes, à la découverte d’ateliers de dégustation, de balades gourmandes…
Derrière l’immersion au cœur de ces filières, il sera aussi question de sensibilisation du jeune public envers ces métiers, porteurs d’emploi. Sans oublier de décupler leur intérêt pour les saveurs succulentes et la nutrition.
Quant aux commerçants et artisans qui souhaiteraient prendre part à cette septième édition, ils le peuvent en s’inscrivant directement sur le site de la manifestation. Après validation par l’équipe du Commissariat général de la fête, ils pourront même se regrouper avec d’autres commerçants de leur ville ou quartier d’origine pour initier des projets plus conséquents.
Domaine viticole familial, implanté à COULANGES LA VINEUSE, au sud d’Auxerre, le CLOS DU ROI aura facilité la relance de l’appellation d’origine contrôlée de l’Auxerrois dès le début de son exploitation dans les années 1970. Avec l’ouverture d’un bar à vigneron au printemps, Magali BERNARD et Arnaud HENNOQUE diversifient leurs activités. Ils veulent initier les consommateurs trentenaires à la découverte de produits du terroir dans un esprit de convivialité et d’authenticité, à commencer par les vins conçus par leurs soins…
COULANGES LA VINEUSE : Leur clientèle n’hésite pas à parcourir des kilomètres parfois depuis l’Ile de France pour venir à leur rencontre avec toujours le même plaisir. Mais, le gros de leurs fidèles provient de la proximité. Celle de l’Yonne. Amateurs de vins réalisés à base de pinot noir, adorateurs de victuailles et de charcuteries concoctées sur le terroir, les aficionados de la bonne chère ont une nouvelle raison de se donner rendez-vous sur le domaine du CLOS du ROI. L’ouverture depuis quelques semaines de ce concept insolite, facilitant les after work et les instants privilégiés de la détente : un bar à vigneron.
Un complexe original entre bar à vins et bar à bières
Sur une centaine de mètres carrés, au cœur de la bourgade viticole, le domaine ajoute une nouvelle corde à son arc, liée au développement de l’oenotourisme. Membres du réseau des Vignerons indépendants, les responsables du domaine envisagent l’avenir avec sérénité. Malgré les coûteux investissements qui étaient nécessaires pour adapter un rez-de-chaussée d’une habitation domestique en un lieu de découverte touristique et culinaire, pouvant recevoir à tout moment de la clientèle.
Entièrement aménagé en « bar à vigneron », un mix entre un bar à vins traditionnel et un bar à bières, le site propage une ambiance sympathique, mélange de rétro, cosy et terroir, où la promotion des produits du terroir s’affiche avec large générosité. Qu’il s’agisse des boissons où 90 % des vins servis au comptoir sont issus de la production maison, ou de produits solides à l’instar de superbes charcuteries, d’appétissantes terrines et autres fromages, issus de professionnels locaux. Individuels et groupes occupent les deux pièces consacrées aux séances de dégustation dans une saine tranquillité.
Une nécessaire diversification pour s’ouvrir vers les entreprises
Produisant plus de 60 000 bouteilles à l’année et obtenant de manière constante des récompenses sur les salons spécialisés, le CLOS du ROI dispose à ce jour de 18 hectares de vignes bien réparties sur les versants qui jouxtent la commune. Bien qu’elle ne soit pas positionnée sur l’export, l’entreprise n’en souhaite pas moins faire connaître ses vins élaborés en fûts de chêne auprès d’un plus large public. Mais aussi vers la restauration locale.
Diplômée du lycée viticole de Beaune, Magali a exercé ses multiples talents durant une année chez un caviste de l’Ile de France avant de s’expatrier plusieurs mois aux antipodes. C’est en Nouvelle Zélande qu’elle y appréciera les vertus engageantes de l’oenouturisme dont elle s’est beaucoup inspirée dans la conception de cet ambitieux projet. De son côté, son compagnon, Arnaud, travaille au quotidien les dix-huit hectares du vignoble. Il possède une solide formation culinaire ayant exercé durant six années dans le secteur de la restauration collective. Ensemble, le couple a décidé de métamorphoser leur résidence familiale dans le seul objectif de concevoir un site accueillant au décorum champêtre.
L’ouverture de ce bar à vigneron aura pour conséquence d’accroître le flux des visiteurs au domaine. Mais, également d’aller les prospecter dans les comités d’entreprise ou vers leurs dirigeants désireux de délocaliser des réunions de travail, en y joignant l’utile à l’agréable, dans un cadre rustique mais ô combien chaleureux.