Le chiffre 14 aurait-il la vertu d’être un porte-bonheur pour le territoire de l’Yonne ? En particulier, sur sa zone méridionale, du côté du Vézelien ? On pourrait presque le croire (et cela ne serait que légitime !) dans ce haut lieu de spiritualité incarnée par la magnifique basilique Sainte-Marie-Madeleine, dominant la « Colline éternelle » ! En début de semaine, a été présenté par le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, Isabelle FROMENT-MEURICE, présidente de l’agence de développement économique « Yonne Tourisme » et le maire de Vézelay, Hubert BARBIEUX, le projet de labellisation « Grand Site de France ». Concept de valorisation des paysages et du tourisme devant enfin aboutir au printemps 2025, si tout se passe bien. Un projet dont les fonts baptismaux remontent il y a quatorze ans déjà…
VEZELAY: Non, seulement, cela n’a pas attrait à un quelconque miracle ! Chaque chose arrive à point nommé dans l’existence. D’autant que le temps ne possède aucune emprise sur la vie terrestre de l’homme, si l’on se réfère aux lectures passionnantes et érudites de l’Evangile ! Et vu, de la Colline éternelle, on peut dire que la formule prend ici tout son sens !
Quatorze ans d’attente. Une décennie, voire un peu plus, pour arriver enfin aux termes d’un très long processus administratif et technocratique – c’est aussi cela qui fait le charme de la France ! – pour que l’endroit, la splendide cité de Vézelay, lieu emblématique de la spiritualité et du tourisme chez les férus de l’art roman, adoubé par l’UNESCO, n’obtienne enfin le précieux label hexagonal, « Grand Site de France ».
Du moins, qu’il ne soit réellement placé sur une orbite favorable, après avoir été dans la fenêtre de tir optimale, pour toucher le Graal d’ici quelques mois encore, vraisemblablement, selon les avis unanimes des présentateurs de l’opération, au printemps prochain. Tiens, tiens, et si la bonne nouvelle tombait au moment des célébrations pascales, ce serait fort de café, n’est-ce pas ?!
Une décision qui rayonnera au-delà de ce village connu dans le monde entier chez les croyants, les amateurs d’art et les pèlerins effectuant le difficile et éprouvant trajet vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Une valorisation officielle qui ruissellera aussi sur les dix-sept autres communes voisines qui bénéficieront de cette nouvelle bénédiction urbi et orbi de la part de l’Etat. Car, rappelons-le pour les plus béotiens de la chose étatique : ce label « Grand Site de France » dont pourrait bientôt s’enorgueillir le village aux 480 âmes (c’est drôle, on a toujours l’impression du fait de sa notoriété quasi universelle que Vézelay possède davantage d’habitants !) est le fruit de l’Etat.
Un label né de l’imagination du ministère de la Transition écologique
Aux origines, il faut remonter à l’an de grâce…2003 ! Cette année-là (non, Claude FRANCOIS ne l’a jamais chantée !), le ministère de la Transition écologique et solidaire imagine un nouveau label. Pas une énième certification « Théodule » comme l’aurait ironisé le « Grand Charles », mais bel et bien un de ces labels utiles à la valorisation et la promotion des territoires. Si l’on s’en réfère à l’article du Code de l’Environnement dédié (le fameux L 341-15-1), le label « Grand Site de France » est attribué à tout site classé de grande notoriété et à forte fréquentation touristique ; un site qui bénéficierait également d’un projet de préservation, de gestion, de mise en valeur, inhérent au respect du développement durable… ». Voilà donc la clé de voûte (ça, c’est de l’art gothique !), qui explique le processus d’attribution, voulu par le ministère de l’Ecologie de l’époque.
Par préservation de l’environnement propre au site labellisé, on entend la protection de la faune et de la flore, celle des activités agricoles/viticoles, la qualité de vie des habitants, tout en initiant de manière harmonieuse un tourisme de qualité. Sans omettre les paysages, indéniable patrimoine naturel. Dans le cas de Vézelay, au niveau de la fréquentation, c’est de loin le premier de l’Yonne avec chaque année plus d’un million de visiteurs, venus des quatre coins du globe, du fait de cette aura unique au niveau de la spiritualité.
Faire de Vézelay un point de départ !
Il revenait au préfet de l’Yonne, Pascal JAN, de présenter le point étape de ce projet, lors d’une conférence de presse, accueillie dans une très belle annexe de France Service, au revêtement boisé très harmonieux et cocooning avec le petit crachin automnal qui nimbait extérieurement la scène. Un préfet portant cravate et pochette bleu azur du plus bel effet vestimentaire !
A ses côtés, se tenaient la présidente de l’agence de développement économique, Yonne Tourisme, et conseillère départementale, Isabelle FROMENT-MEURICE et l’édile de Vézelay, Hubert BARBIEUX, entre autres.
Une réunion qui avait pour vocation initiale d’entériner les jalons officiels du syndicat mixte, crée spécifiquement pour piloter le projet. Un dossier qui sera présenté aux instances ministérielles de l’environnement en novembre prochain.
« Quatorze années, cela peut paraître long pour les personnes qui ne sont pas habituées à la constitution de ce type de dossier, précisa Pascal JAN, mais il faut savoir que les deux derniers dossiers défendus auprès des services du ministère courraient sur dix-neuf ans et vingt ans (!), on est donc tout à fait dans la norme. Depuis trois ans, un coup d’accélérateur a été donné à ce dossier OGS Vézelay (Opération Grand Site), avec la venue du préfet de Région Franck ROBINE à Vézelay et surtout l’action des différents sous-préfets qui se sont succédé ici pour accompagner les élus dans la constitution de ce projet… ».
Des élus qui se sont pleinement investis dans l’élaboration de ce projet, prochainement instruit devant la commission nationale, avec un dépôt prévu d’ici la fin novembre. Cet engagement des élus et de l’Etat traduit une véritable dynamique en faveur de la valorisation du territoire et de son patrimoine à la fois paysager, viticole et architectural. Un rayonnement qui ira bien au-delà du Vézelien, tant vers le parc national du Morvan que vers l’Avallonnais. Et de l’Yonne, de façon plus globale.
Puis le préfet de l’Yonne de rajouter : « jusqu’à présent, Vézelay était un point de chute, un point d’arrivée pour ses très nombreux visiteurs, et dorénavant, avec ses nouveaux atouts, c’est aussi faire de Vézelay un point de départ. Un point de départ vers toutes les communes environnantes et des territoires qui irriguent un patrimoine éclectique et très riche… ».
Un sacré pas en avant pour la Colline éternelle et ses communes voisines ! « C’est aussi une prise de conscience pour l’Etat, souligna le représentant de l’Etat, en partageant des objectifs, nous faisons avancer le territoire et toutes ses composantes… ».
Une concrétisation devant servir de modèle pour d’autres projets institutionnels et économiques, renchérit Pascal JAN qui faisait une allusion marquée à la Puisaye-Forterre, fief de la présidente de l’agence Yonne Tourisme, Isabelle FROMENT-MEURICE.
Moyennant quoi, lorsque les différents acteurs engagés sur un projet de territoire et son développement ont les idées claires, les choses aboutissent même s’il y a des difficultés. Mais, avec des résultats ! A bon entendeur !
Thierry BRET
On rationnalise le nombre de lignes tout en optimisant la qualité et la fréquence des services ! Voici, en substance le nouveau credo de l’Agglomération de l’Auxerrois ! Sur l’un des domaines de compétences, dont les améliorations étaient attendues par les habitants des vingt-neuf localités communautaires : les transports collectifs. A changement de DSP (délégation de service public), nouveau remède, pour que ces modifications portent leurs fruits. Si KEOLIS s’est substituée à TRANSDEV, il n’y a pas que les références chromatiques des véhicules qui ont changé manifestement sur le réseau, selon les explicatifs fournis par le vice-président en charge des Mobilités et des Transports, Magloire SIOPATHIS…
AUXERRE: On connaissait le résultat des courses depuis un long moment déjà. Une information qui était tombée quasiment à l’automne dernier. Presque à pareille époque ! C’était un 28 septembre. Ce jour-là, les élus de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois avaient acté par leur vote positif le changement de délégation de service public (DSP), jusque-là assuré par la société TRANSDEV. S’invitait dorénavant dans ce jeu de la gestion et du développement du réseau des transports urbains de la place, KEOLIS. Soit un opérateur privé de transport public de voyageurs de renom que l’on ne présente plus ! KEOLIS ? Mais, qu’est-ce donc pour les non-initiés à la chose économique ?! C’est 68 100 collaborateurs exerçant dans une quinzaine de pays ! C’est environ 1 000 km et 29 réseaux de tramway en gestion ! C’est 40 000 bicyclettes possédées pour assurer la promotion de la mobilité douce ! C’est 5 réseaux régionaux ferroviaires comprenant plus de 2 500 kilomètres de lignes ! C’est environ 450 km de lignes de métro en exploitation et en cours de construction ! C’est surtout 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel ! Depuis le 01er janvier 2024, c’est également la gestion du réseau urbain de l’Auxerrois.
Toutefois, il aura fallu patienter quelque peu avant de voir les choses se modifiées réellement dans le landerneau pour éviter tout bouleversement majeur dans le quotidien des usagers, confie le Vice-président de l’Auxerrois en charge des Mobilités et des Transports, Magloire SIOPATHIS.
Une offre de service prônant l’intermodalité et la hausse des fréquences
Or, à l’issue de cette longue période de trêve estivale – celle-ci vient de se terminer – et avec la reprise des activités, les changements ont pu se faire au grand jour, au cours de ces dernières semaines. Désormais, les bus roses au logotype LEO ont progressivement disparu, laissant la place à une nouvelle référence identitaire, « AuxR_M Le Bus » ! Un nom de code suivant la déclinaison coutumière de tout ce qui se construit à Auxerre depuis quelques années…
La nouvelle stratégie initiée par l’Auxerrois se veut pragmatique, adaptée aux besoins et aux situations, complète et performante. Une réponse venant s’articulant à un schéma privilégiant l’intermodalité, mettant en valeur le transport lourd (le ferroviaire), le transport léger (le réseau de bus) et le transport doux, celui-ci étant incarné par l’emploi de cycles. On pourrait y associer deux autres particularismes venant s’imbriquer telles des pièces dans un puzzle, le transport scolaire (il porte bien son appellation même si tout un chacun peut voyager avec ce moyen de locomotion) et le transport à la demande, une innovation payante et qui souffre déjà de son succès puisque la sollicitation en amont est très importante !
Ce schéma de transport éclectique et complet se décline et s’appuie sur la présence de systèmes électroniques embarqués à bord de ses bus, d’une amplitude de fréquence revue et corrigée facilitant les déplacements de l’ensemble des voyageurs qu’’ils soient occasionnels ou réguliers, de mise en connexion entre les différents quartiers de la capitale de l’Yonne, voire des interconnexions avec les localités environnantes, et de voies de liaison avec les univers santé, éducatif, économique, administratif, loisirs et sportifs que peut proposer la ville phare de l’agglomération. Bref, un schéma mûrement réfléchi basé sur la réduction des correspondances, l’optimisation du nombre de rotations, la création de nouveaux arrêts (notamment dans les zones à potentialité économique), la maximisation des offres de service le samedi et en période de vacances scolaires. En substance, on peut même y ajouter le covoiturage que la collectivité icaunaise entend bien mettre en avant dans les mois à venir.
Se projeter sur l’avenir en facilitant l’interconnexion
Comme le précise le Vice-président de l’Agglomération en charge des Mobilités et des Transports, Magloire SIOPATHIS, « ce nouveau schéma se projette sur l’avenir en étant davantage structuré ». Il en donne pour preuve l’acquisition de nouveaux bus à hydrogène – ils sont au nombre de cinq à date mais la flotte devrait augmenter au fil de ces prochains mois -, et surtout la construction du nouveau dépôt de bus, dans la zone des Mignottes, près de la station de stockage de l’hydrogène. Un lieu de maintenance qui n’est pas le fait du hasard car assurant la bonne fonctionnalité du réseau pour cette flotte résolument orientée vers la décarbonation.
La réduction du nombre de lignes, de sept à cinq, n’est pas innocente non plus ! Recombinées, modifiées, les nouvelles dessertes répondent à un besoin d’attractivité, d’efficacité afin de mieux relier les quartiers entre eux ; en favorisant les accès au centre-ville, à la gare SNCF (la véritable plaque tournante de ce schéma) ou vers la place de l’Arquebuse, nœud névralgique de toutes ces lignes ou presque (4 sur 5) qui s’entrecroisent à cet endroit propice pour être acheminé ensuite vers l’hyper centre via les navettes électriques.
On crée de nouveaux arrêts près de France Travail, près des services techniques en zone industrielle, non loin de chez SAFRAN : l’emploi et son accès sont devenus un dénominateur commun à ces différentes lignes qui traversent de part en part l’agglomération auxerroise. Les zones commerciales sont mieux desservies. A l’identique des équipements sportifs et des lieux de loisirs. Voire culturels. Parfois avec des rotations de bus qui s’effectuent toutes les quinze minutes, et cela de 06 heures du matin à 19 heures, quand ce n’est pas 01 heure du matin !
Un chiffre, significatif, est communiqué par l’élu de l’Yonne : il a toute son importance pour bien comprendre la finalité de ce nouveau réseau et sa construction, 80 % des quartiers de la ville possèdent désormais des dessertes de transports collectifs améliorées. Dans de futurs articles, nous évoquerons les autres déclinaisons de ce schéma de transport et ses connexions avec l’intermodalité nécessaire pour que les Auxerroises et les Auxerrois circulent de mieux en mieux…Ainsi va la vie !
Thierry BRET
Il a été précoce, le garçon ! A l’âge de 12 ans, celui qui est devenu depuis un expert reconnu internationalement sur les thématiques des nouvelles technologies et de l’innovation, passait son temps en créant…ses premiers sites Internet ! Aujourd’hui, conférencier professionnel, Stéphane MALLARD est l’invité vedette de la conférence spécifique concoctée par les associations Femmes Chefs d’Entreprises (FCE) et BUSINESS SENS le mardi 17 septembre à l’Amphi de Sens. L’occasion d’en connaître davantage sur cette intelligence artificielle et sur ses usages dans la vie des entreprises…
SENS : L’IA, vous connaissez ?! Sans doute ! Mais, quid de sa véritable utilisation dans le quotidien des entreprises, qu’elles soient industrielles, commerciales ou de services ? Déclinée en un double rendez-vous, placé lors de la même soirée, l’initiative de la structure départementale des Femmes Chefs d’Entreprises et de Business Sens aura pour objectif de vulgariser et de sensibiliser le plus possible les dirigeants des sociétés de l’Yonne, au sujet du jour, sujet qui fait florès désormais dans toutes les strates de la vie économique puisque quelques jours auparavant, le 11 septembre, la Maison de l’Entreprise, l’UIMM et le MEDEF se seront intéressés à la même thématique mais sous des angles différents au cours d’une conférence proposée en matinée à Auxerre…
Une table ronde avec des chefs d’entreprises comme témoins
Ici, dans le cas présent, le curseur aura été placé spécifiquement sur l’approche entrepreneuriale de ce sujet récurrent dans la société. Comme le précise l’une des organisatrices de la soirée, et conseillère auprès des entreprises pour le compte de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, Christine JAN.
« Le but de la table ronde que nous allons proposer en seconde partie de soirée est d’apporter à travers des témoignages un véritable éclairage de l’usage de cette intelligence artificielle dans la vie des entreprises, explique-t-elle, on s’intéressera notamment sur les utilisations d’aujourd’hui et surtout de demain ! ».
Seront d’ailleurs présents sur le plateau, trois dirigeants de sociétés, le Sénonais Ned CEKIC, de NEED Technology, l’Auxerrois Alexandre FOULON à la tête de l’entreprise BRAINYTECH (il est également président de la structure « numYco ») et le Chalonnais Frédéric CREUWELS, directeur en charge de la digitalisation au sein de l’Usinerie Partners en Saône-et-Loire.
Le fil d’Ariane de ce rendez-vous accueilli dans la vaste salle de l’Amphi de Sens sera Stéphane MALLARD, autodidacte mais conférencier reconnu aux quatre coins du globe pour ses interventions portant sur la sensibilisation au numérique et au digital dans les entreprises. Le garçon a suivi également des études supérieures de Finances au Canada avant d’intégrer Sciences Po Paris.
« Sommes-nous nous aussi des algorithmes ? »
Lors de son intervention, en première partie de soirée, le conférencier abordera durant une soixantaine de minutes différents points cruciaux à la compréhension : le fonctionnement et limites des premiers modèles à l'IA Generative (au-delà des évidences et idées déjà diffusées partout dans la presse), la transformation des outils technologiques que nous utilisons au quotidien dans nos vies professionnelles et personnelles, vers des logiciels qui s'adaptent à nous, pour tout faire, sans limite ; l’entrée dans un monde algorithmique avec des assistants intelligents, experts en tout ! Puis, il s’intéressera aux impacts concrets sur les métiers, avec exemples des métiers dans la salle, avant de traiter la disruption de la chaîne de valeur des entreprises (elles sont toutes en danger de « Kodakisation »/commoditisation, comment repositionner son modèle d'affaire quand l'IA est partout, accessible à tous et gratuite : exemple des GAFA et des géants du luxe qui deviendront la norme…).
Ensuite, Stéphane MALLARD posera des questions métaphysiques initiées par l'arrivée de l'intelligence artificielle : « sommes-nous nous aussi des algorithmes ? Les émotions humaines ne sont-elles que des programmes d'optimisation de notre survie ? Quel monde lorsque les algorithmes sauront lire et influencer nos émotions ? Le virtuel est-il meilleur que le réel ? Avant de plonger l’auditoire vers la prochaine étape de l'intelligence artificielle : à savoir la conscience artificielle, avec les premiers travaux réalisés dans les laboratoires des GAFA…
Un savant cocktail de choses passionnantes (et utiles) à se mettre entre les oreilles ! D’ores et déjà, préparez vos questions !
En savoir plus :
Soirée conférence et table ronde du Club BUSINESS SENS et des Femmes Chefs d’Entreprises à Sens à l’Amphi le 17 septembre 2024 à partir de 18 heures.
Soirée réalisée en partenariat avec la CCI de l’Yonne, la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté, BDO, Territoire d’Industries, la Communauté d’Agglomération du Grand Sénonais.
Invité : Stéphane MALLARD, conférencier.
Thierry BRET
Une conférence de presse effectuée dans un esprit de relative décontraction, ce n’est pas aussi commun que cela de nos jours alors que beaucoup de structures institutionnelles et entrepreneuriales peinent à s’exprimer devant des journalistes ! Pourtant, les deux interlocuteurs se frottant à cet exercice oratoire en face de trois représentants de la presse départementale y ont pris goût visiblement et s’en sont délectés ! Il est vrai qu’il y a belle lurette que les médias ne se sont pas retrouvés dans l’ancien complexe du Foyer des Jeunes Travailleurs auxerrois, devenu depuis un ravalement d’appellation, les Résidences Jeunes de l’Yonne, terme nettement plus accueillant et vendeur, il va de soi !
AUXERRE : « Les jeunes ont besoin de nous, et nous, nous avons besoin des jeunes ! ». Le slogan imprimé sur l’un des dépliants remis aux représentants de la presse et rappelant en toile de fond, tel un vadémécum, les fondamentaux de ce type d’établissement résume très bien la vocation première et la philosophie de cette infrastructure. Devenu, grâce à un zeste de modernisme utilisé à bon escient dans la sémantique pour le désigner, « Résidences des Jeunes de l’Yonne », l’ex-Foyer des Jeunes Travailleurs s’acoquine à merveille avec son nouveau logotype et nom de baptême ! Un relookage adopté sur ces outils de communication du plus bel effet graphique ; mais pas que !
En effet, l’été 2024 aura vu beaucoup de changements au sein de la vénérable maison qui a pour principe d’héberger des jeunes gens en quête d’un travail, des étudiants, des néo-professionnels en recherche d’appartements âgés de moins de 26 ans (30 ans sous certaines conditions), à commencer par son binôme décisionnel ! Cet été, le 01er août pour être tout à fait précis au niveau des dates, la direction de la structure est revenue après un processus de recrutement assuré dans le respect des règles de l’art par le Conseil d’administration (il y avait plusieurs candidatures à tester) à une personnalité de la vie publique auxerroise, un certain…Marc PICOT !
Le come-back de Marc PICOT en terre icaunaise !
Auxerrois de cœur – il aura exercé près de deux décennies en sa qualité de directeur de cabinet aux côtés de l’édile d’alors, Guy FEREZ -, le néo-sexagénaire (il vient de fêter ses soixante printemps tout pile !) effectue son come-back inattendu dans la capitale de l’Yonne après quatre ans d’absence (il en était partie à l’issue du verdict obtenu par les urnes lors de la dernière municipale et la victoire de Crescent MARAULT aux municipales) où le garçon s’est enrichi de nouvelles expériences professionnelles et personnelles, dans un premier temps à Muret (localité proche de Toulouse) es qualité de directeur de cabinet, puis de Marseille où proche conseiller de l’édile de Benoît PAYAN il aura à gérer lors de ses différentes missions un effectif de 17 000 agents !
« J’ai vécu là-bas des expériences extraordinaires, confie-t-il en aparté. Saisissant la balle au bond du fait de l’opportunité se présentant à lui pour faire évoluer sa carrière (surtout celle de revenir en terre icaunaise dont il suit toujours l’actualité), Marc PICOT a donc postulé pour ce job de directeur des Résidences Jeunes de l’Yonne. Sa candidature retenue, le jury l’a sélectionné : on connaît la suite !
Un système bien huilé depuis cinquante ans !
Aux côtés de l’ancien élu d’opposition auxerrois, le trentenaire Rémi PROU-MELINE – « J’ai connu moi aussi dans mon parcours de vie des étapes, des épreuves et des personnes qui m’ont poussé à m’investir davantage pour mon territoire... »-, il formera avec son président désigné en octobre 2023, un tandem décisionnel intéressant et atypique dans l’optique de futures prises d’initiatives.
Pour l’heure, les Résidences Jeunes de l’Yonne (le « s » à résidence se justifie car il y a existence de deux bâtiments) offrent un taux d’occupation on ne peut plus correct. Au 01er septembre, l’établissement est plein à hauteur de 91,7 % ! Il l’était déjà à 91 % en moyenne sur l’année écoulée. Pas mal, quand on sait que les résidences accueillent 143 logements, depuis le studio jusqu’au T 4. Plus de 400 jeunes adultes y sont accueillis chaque année.
« Il existe de nombreux avantages à résider ici pour ce public de jeunes gens âgés de 18 à 25 ans, précise Rémi PROU-MELINE, outre le fait de proposer des logements en centre-ville d’Auxerre à des prix très accessibles un peu dans l’esprit de nuitée hôtelière, les résidents bénéficient d’un accompagnement socio-éducatif, d’un restaurant associatif ouvert à tous du lundi au vendredi, d’une mise à disposition des salles, d’une veille sociale les nuits et les week-ends, d’une équipe de professionnels – 14 salariés y travaillent – et d’une programmation éclectique autour d’animations sur l’emploi, la santé, la culture, le sport, la citoyenneté… ».
Un système bien huilé depuis plus de cinquante ans qu’existe l’institution et soutenu financièrement sous la forme de subventions par des partenaires historiques à l’instar de la CAF, du Conseil départemental, de l’Etat, etc. Le tout favorisant le bon fonctionnement de la structure qui requiert annuellement 1,3 million d’euros de budget.
Augmenter le nombre de logements à l’avenir ? La réflexion est lancée !
Quant à la durée de présence de ces jeunes gens qui ont besoin de ce relais utile pour se lancer dans la vie active, elle peut osciller de quelques jours à…plus d’un an, selon les cas de figure. Certains partenaires sont intervenus pour soutenir des choses très spécifiques : la Caisse d’Epargne de Bourgogne a ainsi apporté sa contribution au financement de la cuisine collective, tandis que la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie (CPAM) de l’Yonne se positionnait sur l’aménagement d’une salle de sport, indispensable pour se maintenir dans de bonnes conditions physiques !
Seul et unique complexe de la sorte à l’échelle départementale, la question se pose désormais d’optimiser ou pas le nombre de possibilités d’hébergement à l’avenir. Il est vrai que 143 logements répartis en chambres, studettes, studios, appartements T 2, appartements T3 et T4 ne suffisent plus à satisfaire la forte demande en amont. De l’aveu de Marc PICOT : « Nous allons commencer à y réfléchir en sachant que tout développement est source de risques… ».
La nouvelle stratégie directoriale sera à l’avenir de se rapprocher également des acteurs économiques du sérail entrepreneurial qui peuvent rejoindre le panel de partenaires déjà actifs pour améliorer le cadre de vie offert par ces Résidences Jeunes, idéales pour donner un sérieux coup de boutoir à celles (elles ont 30 % de filles à occuper les chambres et appartements à date) et ceux qui ne rêvent que d’une seule chose, s’insérer de la plus belle des manières dans la vie active…
Thierry BRET
Sa finalisation est prévue pour l’automne 2024. Cela mettra donc un terme à une période de travaux très importants, soit sa rénovation complète, entamée depuis plus d’un an à cet édifice que les Auxerrois connaissent bien. Elus et techniciens de la Ville ont profité de la grande revue de « casernement » organisé en ce début de semaine dans la capitale de l’Yonne pour se poser quelques instants au cœur de la salle des fêtes, totalement méconnaissable et qui a livré quelques secrets architecturaux.
AUXERRE : Une immersion instructive au cœur de l’un des grands chantiers programmé dans la ville cette année. Voilà ce que retiendront les élus et leurs accompagnateurs des services techniques, ainsi que les journalistes conviés à pareille fête, à la découverte de cette salle aux origines séculaires, Vaulabelle, quasi « déshabillée » de l’intérieur et remodelée à la sauce moderniste avec des matériaux qui favoriseront son embellissement, son isolation et son acoustique, notamment, qui faisait tant défaut à ce bâtiment qui a accueilli pléthore de réunions publiques et politiques par le passé.
On se souvient des récurrentes et insupportables problématiques sonores de l’endroit, et des conditions parfois calamiteuses pour y suivre un conseil communautaire en essayant de ne pas perdre une miette des propos tenus entre les représentants de la majorité et ceux de l’opposition, malgré des micros mal réglés du fait de l’endroit peu propice à ce type de réception politique ! Malentendants s’abstenir !
Une salle qui était en piteux état
Voici douze mois, et selon la volonté de la gouvernance actuelle, en s’appuyant sur les aides de l’Etat via le DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local), de la Région Bourgogne Franche-Comté et du Conseil départemental de l’Yonne, la Ville d’Auxerre décidait d’enclencher la première, côté travaux, en effectuant un relooking total de cette salle qui faisait froid dans le dos dès qu’une manifestation publique y était organisée ! Soit un budget de 3,5 millions, version TTC !
Depuis, il y a eu du chemin parcouru sur ce gros « vaisseau », limite délabré, qui fleurait bon la Mer des Sargasses ! La toiture a été refaite ; quant aux travaux d’isolation, ils sont également achevés, permettant désormais aux entrepreneurs spécialisés dans le BTP d’intervenir dedans pour tout ce qui concerne la phase de finition et du second œuvre.
Une capacité d’accueil de 700 personnes
Les visiteurs du jour auront donc apprécié le plafond de l’immense nef, doublement perforé et aux caractéristiques propres à l’optimisation de l’acoustique. Les cloisons latérales, à l’instar des murs, ont été entièrement isolées, à l’aide de matériaux bio-sourcés, grâce à la laine de bois. La ventilation des lieux a été améliorée avec un soufflage d’air pour le chauffage. Des écrans de rappel seront installés à terme pour accentuer la visibilité de la future scène. Des leds vont éclairer la totalité de la salle en plus des luminaires. Sauf les sanitaires sont restés à l’état d’origine ainsi que le vestiaire. Un appareil élévateur sera également fonctionnel afin de favoriser l’accessibilité. Des rideaux occultant seront posés sur les fenêtres qui ne s’ouvriront pas.
Quant à la capacité de la future configuration, elle sera de 700 personnes, avec possibilité de monter à 1 200 personnes avec une dérogation.
Conserver l’esprit « vintage » de la pièce bar
La partie scène sera par ailleurs équipée des technologies d’usage.
Quant à la petite salle du fond, elle sera également bien sonorisée afin de maîtriser l’acoustique. Si le plafond demeure intact hormis une bonne couche de peinture et l’enlèvement des bardages en bois afin de la rajeunir, la salle retrouve ses fenêtres originelles qui avaient été occultées jusqu’alors. Effet garanti au niveau luminosité, dorénavant !
La pièce, à l’étage, conserve son bar en version « vintage » avec ses coloris vert d’origine. Le sol sera de bois. L’âme du site est ainsi préservée.
Une visite qui aura séduit notamment les élues féminines de ce petit cortège municipal, à l’instar d’Isabelle JOAQUINA qui n’a pas manqué d’immortaliser l’endroit, via son smartphone, ou encore Marie-Ange BAULU et Patricia VOYE en grande conversation dans l’une des pièces, afin de mieux y tester l’acoustique ?!
Thierry BRET