Visionnaire, Alain PEYREFITTE ! Publié chez « FAYARD » en 1973 – cela fait juste cinquante ans tout pile -, son essai au célèbre titre, « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera », n’en est que très actuel au niveau de son contenu informatif. Surtout si l’on s’intéresse de très près aux récents développements de l’actualité internationale qui aura vu le déplacement, cette semaine et ce durant trois jours à Moscou, du maître incontestable de la Chine, Xi JINPING, réélu pour un troisième mandat à la tête de l’ex-Empire du Milieu, à une majorité plus qu’écrasante, façon république bananière du continent africain !
Une rencontre au sommet, relayé à grand renfort d’étalages médiatiques, de propagandes à tout va et de tapis rouge feutré, sans que l’on sache véritablement le contenu exact ce qui aura pu se dire durant d’interminables tête-à-tête de plus de quatre heures entre les deux chefs de file de l’autocratie mondiale.
Vladimir POUTINE et XI JINPING, deux « amis » de longue date, si l’on en croit les propos enthousiastes mais un peu forcés du nouveau « timonier » de Pékin, deux « amis » aux intérêts convergents pour réduire à néant l’influence « décadente » et « subversive » de l’Occident dans un futur proche.
Une Chine prête à trébucher sur son « indéfectible ami »…
Toutefois, il ne faut pas être dupe. Entre la Russie et la Chine, cela n’a jamais été le grand amour. Même si un long fleuve à l’appellation identique sépare les frontières de ces deux états géants de l’Asie centrale. Il y a belle lurette que Pékin lorgne sur les territoires septentrionaux formés par la Sibérie et le Kamtchatka, peu dense en termes de populations, mais immensément riches au niveau de ses ressources naturelles.
D’ailleurs, si la Russie venait à éclater un jour, l’une des éventuelles conséquences de la guerre menée à la suite de l’invasion de Moscou en Ukraine depuis le 24 février 2022, gageons que la Chine ne se priverait pas de récupérer quelques morceaux de terres supplémentaires à ajouter à son escarcelle ! Pas folle, la guêpe, il est toujours utile de bien se placer et d’anticiper !
En attendant, la Chine que l’on croyait naïvement neutre vue de l’Europe, l’est de moins en moins dans ce conflit brutal que les Occidentaux de l’Europe de l’Ouest n’arrivent toujours pas à intégrer dans leur logique quotidienne. Après tout, l’Ukraine est bien trop éloignée pour que cela risque de nous concerner un jour. Même s’il y avait un dérapage !
Un curieux plan de paix en douze points plutôt unilatéral…
Une Chine hermaphrodite, au double visage par ailleurs, qui n’aura jamais condamné l’agression territoriale dont a été victime Kiev à l’ONU et qui dans le même temps propose ses bons services de médiateur en assurant la promotion d’un bizarroïde plan de paix, comportant douze points, favorables à une très large majorité, non pas à l’agressé mais à l’agresseur. Un renvoi d’ascenseur en quelque sorte.
Un plan de paix qu’il est naturel d’examiner de près – il ne faut négliger aucune piste de réflexion pour faire taire les armes dès qu’un conflit éclate – mais qui est loin de faire l’unanimité auprès des Occidentaux puisque le chancelier allemand et le Premier ministre britannique demeurent dubitatifs à sa lecture. Alors que Washington ne semble guère convaincu quant à sa faisabilité.
La France, dans sa logique habituelle, serait plutôt partagée entre l’appréciation de ce document porteur de réels espoirs de voir aboutir quelque chose si les protagonistes se montraient sous leurs meilleurs jours et celle de ne pas tomber dans le panneau afin de ne pas trop se désolidariser de ses Alliés. Une manière de pratiquer l’art du « en même temps », cher au Président de la République, qui profitera de son futur périple chinois, prévu début avril, pour « essayer aux côtés de Xi JINPING de travailler dans le même sens à la concrétisation de ce plan » selon les communiqués officiels de l’Elysée.
La constitution d’un « Axe du Mal » comme jadis…
Nonobstant, la Chine et la Russie partagent les mêmes valeurs anti-occidentales avérées. Les trois jours de ce séjour moscovite exceptionnel du chef de l’Etat asiatique l’auront démontré à la moindre prise de parole, rendue publique. Certains y voient le renforcement d’un « Axe du Mal » - ce qui n’est pas sans rappeler les alliances du Second conflit mondial pour les férus d’histoire et de géopolitique -, où viendraient s’agréger d’autres territoires qui demeurent des modèles de vertu, comme chacun le sait, en matière de droits de l’homme, de liberté, d’égalité, de fraternité !
On peut citer l’inéluctable Corée du Nord et sa frénésie gargantuesque d’en découdre depuis si longtemps avec le frère ennemi du Sud – Pyongyang procède à des essais de missiles balistiques tous les quatre matins depuis ses côtes vers la mer du Japon - ; l’Iran et son régime d’ayatollahs empêtrés avec la révolte de tout un peuple qui a soif de davantage de libertés ; la Syrie maintenue sous perfusion grâce à l’aide militaire de la Russie qui a volé au secours du sanguinaire Bachar Al-ASSAD, celui-ci n’aura pas hésité à trucider son peuple depuis des années ; la Biélorussie où Alexandre LOUKACHENKO – il a été reçu il y a peu en grande pompe à Pékin – pays vitrine et marionnette de la Russie puisque totalement annexé en faussant les élections présidentielles et la Russie, elle-même, qui après de faux espoirs de liberté nourris avec l’effondrement de l’empire soviétique (URSS) et du Mur de Berlin est devenue depuis ce conflit ukrainien le vassal insipide de la Chine qui reste maître du jeu.
Faire plier les Etats-Unis et l’ex-géant aux pieds d’argile, l’Europe…
Bref, aujourd’hui, c’est incontestable : la Chine possède toutes les cartes en main. Comme l’écrivait si bien l’ancien ministre du général de GAULLE, de Georges POMPIDOU et de Valéry GISCARD d’ESTAING dans cet ouvrage qu’il est urgent de relire, compte tenu de la croissance exponentielle de la population chinoise – et de ses immenses besoins expansionnistes – Pékin et son régime autocratique finiront par s’imposer inexorablement au reste du monde dès qu’elle maîtrisera une technologie suffisante.
En 2023, cette technologie, la Chine la possède, en leader de la guerre commerciale qu’elle livre à l’Occident. Ses velléités impérialistes d’accroître ses terres pour y loger et y nourrir entre 1,4 et 1,8 milliard de sa population sont indéniables. Le retour au bercail, par la volonté ou par la force dixit Xi JINPING, de Taïwan est l’une de ses priorités ; de même, d’occuper la première place mondiale économique et militaire devant le rival de toujours les Etats-Unis.
Dusse-t-elle autoriser la Russie à se lancer dans n’importe quoi – une opération militaire spéciale à titre d’exemple – prétexte à une profonde déstabilisation de l’ordre mondial et du chaos qui en découlera.
L’essentiel est aujourd’hui de faire reculer l’Occident (et l’Europe, cet ex-géant aux pieds d’argile désormais) dans toutes ses zones d’influence. Pour devenir le maître incontesté de la planète, tel que l’avait prédit un Alain PEYREFITTE, prémonitoire, en 1973…
Thierry BRET
A moins de cinq cents jours de l’évènement, la radio du service public, fidèle à sa déontologie, ne pouvait passer outre sur le traitement informatif de ce rendez-vous séculaire pour la France. A l’été 2024, Paris sera le centre du monde, l’Yonne, l’une des articulations de cette colonne vertébrale qui accueillera la flamme de l’olympisme. Durant les 18 mois qui nous séparent du coup d’envoi de ces Jeux, France Bleu Auxerre proposera une émission thématique spéciale (« 100 % Yonne 2024 ») comme elle sait si bien le faire. Invités à l’appui…
BRIENON-SUR-ARMANCON : Pour ouvrir le bal sonore de cette séquence initiale, diffusée entre 18 h et 19 h, dès ce mercredi, qui d’autres, hormis le Conseil départemental de l’Yonne, auraient pu s’exprimer sur le sujet ? Les esprits chafouins ne manqueront pas de glisser subrepticement le nom du Comité départemental Olympique et Sportif de l’Yonne (CDOS).
Bingo ! Son président, Patrice HENNEQUIN, était précisément l’un des invités constituant le premier quatuor de témoins, interrogé par la toujours pertinente et souriante Nathalie RIVAUD, lors de l’enregistrement de la prime émission à découvrir sur les ondes de France Bleu Auxerre, demain en début de soirée.
Aux côtés du président du Département, Patrick GENDRAUD – très à l’aise derrière un micro ! – et du vice-président en charge de ce dossier au sein de l’exécutif icaunais, François BOUCHER, le responsable du CDOS, à l’instar de son homologue du club d’archers, « La Sentinelle », purent expliquer avec moult détails les enjeux de ce programme « Yonne 2024 » qui verra dans l’absolu le passage de la flamme olympique sur notre territoire.
Un concept radio pour raconter une histoire servant à fédérer…
Né de la rencontre de François GIUSEPPI, nouveau responsable d’antenne de France Bleu Auxerre et de Philippe LALA – l’une des chevilles ouvrières de ce projet « Yonne 2024 » qui œuvre aux côtés du directeur général des services de l’institution départementale, Mathieu CHARTRON -, à l’issue de la soirée de présentation accueillie en novembre dernier au Domaine viticole de Jean-Marc BROCARD, ce concept radiophonique servira de rampe de lancement à une multitude d’initiatives et de manifestations afin de créer une dynamique départementale autour de ces Jeux.
Un projet, finement ciselé, qui a fait tilt dans l’imaginaire fertile de l’ancien journaliste de « RMC Sports », désormais, aux manettes et poisson pilote décisionnel du premier média radiophonique du département.
Raconter l’actualité du sport, sous le prisme des analyses et des témoignages, pour en constituer une histoire fédératrice avec un fil conducteur cohérent, s’applique déjà à celle qui émane depuis si longtemps de l’AJ Auxerre, emblématique structure footballistique que l’on ne présente plus.
Avec l’émission « 100 % AJA », doublement hebdomadaire les lundis et vendredis en soirée, France Bleu tient en haleine des centaines d’aficionados du club mythique de Bourgogne, friands de nouvelles fraîches et d’indiscrétions.
Etre un accompagnateur sociétal et de proximité pour France Bleu Auxerre…
L’émission « 100 % Yonne 2024 » est du même acabit dans sa construction. A ceci près qu’elle va ouvrir le spectre de la couverture informationnelle à l’ensemble des clubs sportifs du territoire, dont les disciplines concernées par l’olympisme.
Cela comprendra des portraits d’athlètes, potentiellement sélectionnés pour les Jeux parisiens, la présentation des clubs, mais aussi toutes les animations réalisées lors de ces dix-huit prochains mois sous l’égide de ces J.O. Qu’elles soient culturelles, associatives, pédagogiques, institutionnelles, économiques aussi puisque le curseur de l’information se déplacera vers les milieux entrepreneuriaux du cru, ceux qui soutiennent cette vaste opération de séduction voulue par le Conseil départemental qui en reste le maître d’œuvre.
Une mise en bouche radiophonique assurée avant l’été, histoire de prendre ses repères vis-à-vis du futur évènement, qui se prolongera dès la rentrée de septembre, chaque mercredi en fin d’après-midi. Proposant du direct depuis ses studios auxerrois, mais également en immersion parmi la cohorte de clubs qui développent la pratique de nombreuses disciplines dans l’Yonne, l’émission sera incitative à la découverte d’activités physiques, telles qu’elles sont applicables dans les milieux scolaires, associatifs, auprès des seniors, voire en entreprises.
Une démarche éthique qui répond à la mission de service public incarnée par cet organe médiatique, de jouer un rôle d’accompagnateur sociétal et de proximité de son auditoire. Le plus important des radios de l’Yonne, du reste, en termes de fréquentation quotidienne
L’épilogue de ce projet ambitieux et novateur pour la direction de France Bleu Auxerre s’achèvera avec le passage à l’acte de l’ouverture de ces Jeux que Paris espérait obtenir depuis…1924.
En savoir plus :
« 100 % Yonne 2024 », une émission à retrouver sur les ondes de France Bleu Auxerre chaque mercredi de 18 h à 19 h.
Thierry BRET
C’est la douche écossaise pour ses opposants. La gifle de trop, adressée en pleine face de bon nombre de syndicalistes. Mais pas seulement, parmi la multitude de personnes qui rejettent la réforme des retraites toutes castes sociales confondues. Y compris chez le petit patronat. Tous peinent à encaisser aujourd’hui le verdict qualifié d’anti-démocratique. En ayant recours au fameux article « 49.3 » - le dixième utilisé en très peu de temps par la Première ministre Elisabeth BORNE, adepte du forcing législatif à tout crin -, le gouvernement assène un sacré coup de massue à celles et à ceux qui croyaient encore, dur comme fer, aux vertueux principes républicains de la démocratie.
Une claque, qui quarante-huit heures après l’avoir donnée, provoque moult remous, contestations et rassemblements spontanés à travers l’Hexagone. A Paris, la place de la Concorde est devenue le point sensible de ces retrouvailles opportunes pour y faire entendre sa voix. Dans les grandes métropoles du territoire, ce qui semblait n’être qu’un fétu de paille, gagne du terrain depuis deux jours. On descend dans la rue, on revendique en chantant des slogans hostiles à la présidence, on vitupère contre les décisions prises à l’emporte-pièce depuis là-haut – comprenez le palais de l’Elysée ! -, on tente vaille que vaille de se convaincre que tout cela est utile : bref, le peuple de France veut survivre !
Parfois, bien sûr : la cocotte-minute déborde. Comme ce fut le cas hier soir dans ces quartiers parisiens dont les commerçants et les riverains sont les premiers concernés par des actes de vandalisme inqualifiables face aux agissements de bandes occultes qui se servent de ce fallacieux prétexte, juste pour casser…
D’ailleurs, la préfecture de Paris n’a pas tardé à réagir en prenant des arrêtés officiels interdisant désormais ces regroupements non autorisés dans les endroits névralgiques de la capitale. Il y va de la sûreté et de la sécurité de ses habitants. Il y va aussi du maintien de l’ordre, à faire respecter, coûte que coûte. Il y va aussi de l’image de marque que renvoie la France à l’international où les observateurs européens pavoisent devant la dégradation de la situation sociale de notre pays. Il suffit de lire les gros titres des tabloïds britanniques pour s’en apercevoir. Décidément, le pays des mangeurs de grenouilles ne sait pas bien se tenir et devient infréquentable !
Le 49.3, un principe pourtant démocratique figurant dans la Constitution !
Mais, justement, à celles et à ceux qui évoquent un « déni de démocratie » - l’expression fait florès dans les commentaires depuis jeudi sur les réseaux sociaux et dans bien des médias -, il est bon de rappeler que ce fameux article « 49.3 » est bel et bien inscrit dans la Constitution ! Celle qui régit nos droits et nos devoirs, notre façon de faire et de le faire savoir, notre manière de vivre en liberté, en somme !
Bref, on aurait tendance un peu à l’oublier mais cet artifice complexe et expéditif pour faire passer les réformes les plus impopulaires et les plus controversées aux yeux des Français, représente à sa manière une résultante de la vie démocratique dont les gouvernances usent et abusent parfois pour enfoncer le clou même si cela fait mal. Cette vie démocratique que nous chérissons et défendons tous les jours, au nom des libertés…
Une fois que cela est posé, on pourra toujours dire qu’il n’était pas nécessaire de l’avoir employé de manière aussi brutale sur l’un des sujets aussi fondamentaux de notre société qui cristallise les pensées de nos compatriotes : l’âge légal du départ à la retraite et la réforme de celle-ci, avec ses nombreuses niches et disparités, opposant les avantages des uns contre les injustices des autres.
Il n’y a pas besoin d’être prophète en son pays pour énumérer la liste de toutes ces différences accumulées les unes aux autres depuis si longtemps, et qui sont la cause de ces turpitudes existentielles qui secouent la France du travail et de la retraite. A vouloir créer et diversifier le monde du travail en autant de régimes spéciaux avec leurs avantages et prébendes, on aura créé finalement beaucoup de rancœurs entre les Français des villes et ceux des campagnes, ceux qui possèdent de l’instruction et ceux qui n’en ont pas, entre les cols blancs et les cols bleus, entre les représentantes de la gent féminine – toujours moins bien payées que les hommes – et la gent masculine qui truste abusivement les postes à hautes responsabilités et les hauts salaires, etc.
Laisser du temps au temps avant de faire cette réforme…
C’est vrai, lors de sa première campagne électorale en 2017, Emmanuel MACRON, alors jeune candidat trentenaire, plein de fougue et d’allant, de dynamisme et de renouveau – une « Renaissance » promise bien avant l’heure ! - avait inscrit parmi les grandes lignes de son programme la réforme des retraites. Au nom de l’équité et de la justice sociale.
Au même titre que la valorisation sociétale des travailleurs indépendants – on n’en a jamais vu le moindre des effets six ans plus tard par ailleurs -, la refonte de nos institutions (là aussi un propos devenu évanescent !), l’introduction de la proportionnelle au plan politique et la simplification des démarches administratives en France afin de soulager nos concitoyens !
Mais, avant de vouloir réformer à tout prix les retraites – histoire que de graver dans le marbre de la postérité son glorieux patronyme ! -, sans doute aurait-il mieux fallu s’illustrer et imposer sa griffe en remodelant profondément le monde du travail ! Et ne pas faire l’inverse à la vitesse grand « V » en choisissant le passage en force – au forceps même grâce à ce « 49.3 », donnant existence à ce nouveau-né atrophié qu’est cette réforme ! – tel que viennent de le vivre les Français !
Face à une mesure aussi impopulaire et radicale que celle-ci – 80 % des Français n’en veulent pas et 90 % des actifs se refusent à la rendre estimable à leurs yeux -, le chef de l’Etat aurait dû laisser « du temps au temps », comme le disait si bien dit jadis un François MITTERRAND qui n’était pourtant pas un Parangon de la vertu, et choisir le moment approprié pour la mettre en place durant son nouveau quinquennat. En consultant peut-être les Français…
Et pourquoi pas l’emploi du référendum comme juge de paix ?
Surtout, après la double année de correctionnelle, infligée par l’omniprésence de la COVID et les effets induits de la guerre en Ukraine qui se traduisent depuis plus de douze mois par des crises successives frappant le bas de laine de nos concitoyens, via l’énergie et les prix alimentaires prohibitifs. Des Français qui ont le moral dans les chaussettes, qui viennent donc de recevoir le coup de grâce avec un « 49.3 » dégainé par une Première ministre toujours aussi inflexible que les Britanniques comparent à feu Margaret THATCHER !
Dommage que le vote et l’expression élective des députés de l’Assemblée nationale n’aient pu avoir lieu avec ce texte de loi ! Au-delà des alliances stériles, voire improbables après moult péripéties stratégiques pour y parvenir version marigot, il n’est pas certain que le résultat espéré par le Président de la République ait pu aboutir de manière raisonnable à l’issue de cet hypothétique scrutin, avorté dans l’œuf.
De cela, et c’est regrettable, on ne le sera jamais. Car même, s’il est parfois un peu joueur et opportuniste, Emmanuel MACRON ne s’y est pas risqué, cette fois-ci, de peur de perdre la face et surtout la partie qui s’engageait très mal. L’obligeant à se contredire et à faire machine arrière…
Au lieu de cela, ce passage au forceps, comme pour extraire du ventre de sa mère un nourrisson déjà éprouvé par des difficultés, de ce texte qui n’aura pas convaincu grand monde si ce n’est ses auteurs, n’est pas représentatif d’un véritable exercice de la pratique collégiale de la démocratie. Triste alors que de par le monde se renforce de plus en plus les dérives de l’autocratie…
Dommage, enfin, qu’il n’ait pas servi de prétexte à un autre principe démocratique, au même titre que le « 49.3 » sur lequel malheureusement le pouvoir ne s’appuie jamais : le référendum ! Pourtant encensé par un Emmanuel MACRON avant sa réélection de mai 2022 qui avait, selon lui, compris les choses au point de consulter davantage le peuple français à l’avenir. Un leurre, visiblement, à mettre à son crédit, faisant le jeu des abstentionnistes (la majorité des Français !) qui ne croient plus un traître mot de la rhétorique politicienne habituelle…
Navrant, vis-à-vis d’une thématique sociétale aussi importante pour l’avenir des Français que celle de la retraite, qui aurait permis s’il avait été proposé de remettre les points sur les « i » ; si tant est que son résultat soit respecté in fine !
Thierry BRET
Que les machistes les plus invétérés de notre époque fassent désormais leur signe de croix et commencent à faire leurs prières ! Le temps est venu pour eux de tourner la page, de se faire tout petit dans la discrétion en faisant grise mine et de ravaler au fond de leurs gorges les diatribes sexistes et ironiques habituelles de tout poil !
Le monde économique – et principalement celui de l’entrepreneuriat – vit une profonde période de mutation quant aux têtes pensantes qui osent prendre de réelles initiatives en matière de création/reprise d’entreprises.
En véritables amazones qu’elles sont – oui, oui, ces femmes guerrières qui n’ont parfois plus rien de mythologiques tant on les côtoie au quotidien à force de découvrir leurs projets et leurs talents -, ces personnes à la féminité affirmée occupent un champ d’action de plus en plus vaste autour de nous pour laisser libre cours à leurs envies les plus réalistes : celles de porter un concept professionnel pérenne dont elles ont patiemment construits le canevas. Et là, s’arrête toute allusion à la fameuse broderie réservée par le passé à la gent féminine, quoique !
Vivre sa modernité professionnelle en adéquation avec ses désirs et son cœur…
Les jeunes filles en rêvent avec gourmandise même dans les cours d’école, n’hésitant plus à multiplier les diplômes et les immersions en entreprises devenues plus grandes par le prisme salvateur de l’alternance. Les jeunes femmes, à la vingtaine et trentaine rayonnantes – quand ce n’est pas plus par ailleurs ! -, à force d’émancipation intellectuelle et de volontarisme, malgré parfois le diktat parental ou familial, concrétisent ce besoin de créer et d’anticiper des structures qui les emploieront en se muant en redoutables killeuses de contrats à décrocher coûte que coûte et de chiffres d’affaires à récupérer à tout prix.
Comparable à « Super Woman » au niveau de leurs convictions, les femmes d’aujourd’hui qui vivent leur modernité professionnelle assumée en harmonie avec leur cœur et leurs desiderata de conquête sociale n’hésitent plus à se lancer dans l’aventure qui leurs étaient pourtant si souvent refusée autrefois. A cause des hommes, moqueurs et persifleurs…Gagner son statut d’entrepreneure et non d’entrepreneur car le féminin s’applique déjà (et depuis des lustres) à ce terme sorti de notre vocabulaire sans besoin d’écriture inclusive !
La femme entrepreneure n’est donc pas un mythe. Encore moins un mirage flou proche d’une oasis. De même, les représentantes du sexe dit « faible » – quelle blague, elles sont beaucoup plus fortes mentalement, voire physiquement que bon nombre de mâles dans bien des cas de figure ! – jouent un rôle essentiel dans l’encadrement de certaines entreprises – il suffit pour cela d’apprécier les organigrammes décisionnels des grands groupes en matière de ressources humaines, de marketing, de communication pour s’en apercevoir ; les voilà qui franchissement allègrement le Rubicon depuis quelques années pour se lancer dans la création de leur propre société.
Valoriser le rôle de la femme par sa créativité et sa capacité à porter un projet…
Il aura donc fallu cette sempiternelle journée du 08 mars – la Journée internationale des Droits aux Femmes - pour que les plus réfractaires à l’idée que la féminité pouvait aussi se conjuguer à une direction d’entreprise, s’en rendent compte par eux-mêmes, en fait. Un évènementiel à l’estampille de BGE Nièvre-Yonne, placé sous le signe de l’entrepreneuriat au féminin. Valoriser cette typologie de public ce jour-là par le prisme du positif, de l’engagement et de l’affirmation de soi – la création d’entreprise, le management, la prise de décision, la volonté de réussir, la pugnacité pour y parvenir…- aura sans doute plus marqué les esprits que de les rabaisser à l’âge de pierre à laquelle sont encore soumises bien trop de femmes au sein de leur environnement familial de nos jours.
Même si l’on ne doit pas occulter de nos esprits qu’au quotidien des femmes ainsi que des enfants souffrent de violences conjugales et intrafamiliales. Pour mémoire, 122 de ces malheureuses en perdirent la vie à l’aune de la fin de l’année 2022… Triste à pleurer.
D’ailleurs, elle n’a pas tout à fait tort, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY, invitée à découvrir le parterre 100 % féminin de cette soirée commémorative du 08 mars, rendant hommage aux créatrices de structures professionnelles à Joigny. Pour elle, c’est simple : la Journée célébrant les Droits des Femmes ne devrait pas exister. Logique, en somme et beaucoup partagent l’idée : pourquoi n’accorder qu’une seule journée de notre calendrier annuel pour le faire alors qu’il suffirait d’appliquer cela sans retenue tout au long de l’année !
Grâce à BGE, spécialiste de l’accompagnement des porteurs de projets d’entreprise, on apprend que 56 % de ces néo-entrepreneurs suivis par leurs soins sont en fait des nouvelles entrepreneures ! Ces fameuses « amazones » qui ont décidé de prendre la fille de l’air avec le qu’en dira-t-on, leurs destinées et les chemins habituels qui mènent aux emplois dévolus strictement à la gent féminine, dans le social, la santé, le commerce et l’administratif.
Les filles se rebellent à l’image de l’une d’entre elles…
A la tête de startups novatrices, soucieuses de s’émanciper le plus possible de la tutelle imposée par un archétype parental/familial, voire aussi marital, ces femmes, jeunes et moins jeunes, enclines à vivre leurs rêves jusqu’au bout et à les concrétiser ne foncent pas tête baissée dans l’inconnu. Elles se font accompagnées par des organismes ad hoc, spécialisés, prêts à les soutenir et à les conseiller. Parfois, financièrement. Le plus souvent par des conseils prodigués et ce, selon le fameux triptyque temporel qui peut s’avérer fatal en cas de non-respect des codes déontologiques : un an, trois ans, cinq ans.
D’autres prennent le temps de peaufiner leur projet à l’instar de Sabrina HOHENGARTEN – son concept de réseau d’entraide intergénérationnel national incluant les collectivités au service des personnes âgées les plus démunies baptisé « Les Rebelles de France » - est en profonde gestation depuis bientôt deux ans avant que le cocon n’éclate telle une chrysalide donnant naissance à un beau papillon, sans doute à la rentrée prochaine.
Que dire aussi d’ORANGE qui veut intégrer 30 % de femmes au sein de ses équipes d’encadrement et de techniciennes au niveau hexagonal ! ORANGE, lui-même, en qualité de groupe dont la feuille de route est assurée par Christel HEYDEMANN qui en imprime le tempo et sa griffe managériale !
Allons, les machos : il va falloir vous habituer dorénavant à tous ces changements de paradigme dans le monde de l’entreprise, y compris dans l’industrie et la filière agricole ! Et vous rappeler que la journée du 08 mars s’applique en fait tous les jours dans le monde économique et celui de la création d’entreprises…
Thierry BRET
Mazette ! Il faut sortir de l’ENA, de Saint-Cyr ou de Polytechnique, voire des trois illustres écoles hexagonales à la fois, pour appréhender du mieux possible ce « foutu » dossier que représente le concept « Parcoursup » ! Un outil de la pire espèce pour les parents et leur progéniture qui en font des cauchemars rien qu’à l’idée d’y être confrontés un jour ou l’autre, un dispositif pourtant jugé déterminant pour le devenir de nos chères têtes blondes – celles-ci ont désormais grandi et sont fin prêtes à voler de leurs propres ailes au grand dam de leurs mamans désabusées – car il y est question de leur avenir. Avec ce mot à placarder au-dessus de toutes les têtes de lit pour s’en imprégner davantage dès la nuit venue (elle porte conseil en effet alors profitons-en !) : l’orientation !
A la lecture de la dizaine de feuillets, collectés avec méthode et minutie sur un site Internet explicatif, il n’est pas certain toutefois que le commun des mortels ait entravé que couic aux formules si alambiquées et aux renseignements un tant soit peu nébuleux qui en constituent l’ossature explicative !
Drôle de document que celui-là, qui a pour pourtant vocation à éclairer nos lanternes sur le montage et la constitution de ce fameux dossier, avec ses multiples exemples de phrases toutes faites sorties de nulle part, permettant de rédiger le fameux dossier. Des phrases qui au lieu d’aider en les simplifiant le rédacteur – en l’occurrence, somme toute, le futur bachelier confronté à cette punition intellectuelle imposée – serviraient presque à le décider de rebrousser chemin et de s’enfuir le plus vite possible en courant.
Bienvenue jeunes gens, dans la réalité temporelle de notre époque, faite de cet amoncellement bureaucratique et administratif indigeste à subir en permanence qui augure de sacrées réjouissances une fois arrimé dans la vie active et professionnelle.
Un système d’une rare opacité à aborder en toute transparence !
Pour peu que les fillettes ou les garnements de la famille envisagent de créer un jour leur propre entreprise, elles et ils ne seront pas déçus de ce voyage extraordinaire à vivre façon périple aventureux dans ce monde de l’absurde qui se nomme la technocratie française !
D’ailleurs, on ne compte plus les réunions d’information et les initiatives pédagogiques proposées par les Centres d’information et d’Orientation (CIO) des établissements scolaires de France et de Navarre qui invitent les familles et leurs rejetons à des rencontres visant à dédramatiser la situation. A croire que non seulement, le système de sélection et d’orientation français validé par l’Education nationale – d’une rare complexité, par ailleurs – ne repose pas sur un véritable parcours du combattant – comme on aime le rallier et l’écrire dès que possible avec humour ! – mais bel et bien sur un authentique chemin de croix ! Ce qui est pire, sans doute, au niveau de sa finalité.
A l’été 2022, le Conseil d’Etat lui-même dénonçait le manque de transparence du système en argumentant que nul n’en connaissait les critères de sélection ! C’est tout dire. On lui répondait à l’époque que le système fonctionnait grâce à des algorithmes locaux, plus ou moins opaques, mis en place délibérément par les universités dans leurs filières attractives pour mieux en gérer les admissions (sic)…
Des élèves qui ont recours à l’aide salvatrice des parents !
Toujours est-il, que grâce à ce procédé d’une clarté évidente comme de bien entendu où il est demandé de formuler une dizaine de vœux pour caractériser les envies intellectuelles du futur étudiant, les familles sont en proie au stress sans limite, façon « nervous breakdown » à la manière de l’inénarrable Jean LEFEBVRE face à Bernard BLIER dans les « Tontons Flingueurs ». Sauf qu’avec les réparties à l’estampille de Michel AUDIARD, on était sûr de rire à gorge déployée ! Ce qui n’est pas franchement le cas aujourd’hui, avec le montage de cet obscur dossier dont on se demande au final à quoi cela va-t-il bien servir !
Saisir lesdits vœux sur la plateforme – si cela fonctionne bien ! - occasionne de la nervosité supplémentaire pour les familles dont les méninges ont déjà été copieusement malmenées pour remplir les pages du dossier avant de l’intégrer numériquement dans le système.
Une chose est sûre : même le plus doué des élèves de terminale des sections scientifiques, matheuses ou littéraires aura du mal à s’extraire, tout seul, de ce bourbier administratif insipide, sans avoir recours à l’aide salvatrice de ses parents ! Encore eu-t-il fallu que ces derniers soient un brin lettrés et savent tourner dans leurs esprits avant de les coucher sur papier quelques argumentations valables pour sensibiliser les destinataires des lettres de motivation, devant accompagner les vœux de leurs jeunes prodiges !
Une incertitude latente qui engendre de la frustration et des inquiétudes…
En terme clair, les lycéens – bien avant qu’ils n’aient décroché le sésame pédagogique leur permettant d’aller plus loin, le bac - doivent se décider d’ici le 12 mars pour faire connaître leur desiderata à la puissance dix sur la fameuse plateforme tant décriée aujourd’hui par bon nombre de spécialistes, y compris les enseignants eux-mêmes.
On sent la tension monter au sein des familles dont l’enfant passe le baccalauréat cette année mais pas que. Même chez les plus jeunes – on aura pu interroger quelques-uns de ces témoins issus des collèges lors du Salon de l’Etudiant et de l’Apprentissage organisé à Auxerre ce week-end – tremblent déjà à l’idée de choisir une orientation avec un système aussi complexe à saisir. De quoi les traumatiser avant l’heure ?
Les spécialistes du secteur éducatif sont du même avis et ne disent pas que du bien de ce dispositif. « Il est difficile de proposer des demandes à partir de ces vœux un peu partout en France qu’il s’agisse de Paris, Lyon, Orléans, Toulouse, Strasbourg, Lille ou Dijon et ne pas pouvoir se retourner avant que le verdict ne tombe, confie l’un des exposants de ce salon icaunais. Cela génère de la frustration et des doutes chez les élèves mais aussi chez leurs parents… ».
Surtout que le résultat des courses et de toutes les supputations inhérentes à ces doutes quant à l’attribution finale de ce choix ne seront connus qu’aux environs du 20 mai si tout se passe bien. Dans le meilleur des cas. Sachant qu’à l’instar de ce s’était déroulé l’année dernière certaines réponses d’attribution avaient été révélées aux parents et au futur étudiant qu’à la mi-juillet. D’autres n’avaient même jamais obtenu de réponse car oubliés par le système garanti sans faille !
Pas facile, donc, pour les élèves de se concentrer en toute sérénité pour bien appréhender l’épreuve du baccalauréat avec une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête. Procéder à des choix aussi importants avant même que l’élève décroche son bac révulse certains parents qui ne comprennent pas ce système aussi décalé avec la réalité.
« On avance dans un flou artistique absolu, confie l’un d’eux, qui ne rassure pas les élèves déjà stressés avant ces épreuves décisives… ».
Entre parcours du combattant et chemin de croix, lycéens, vous avez le choix de la formule et quatre heures de dissertation afin de méditer sur ce sujet avant de rendre vos copies !
Thierry BRET