On n’apercevra plus sa silhouette caractéristique revêtue de son fameux uniforme de l’Armée de terre dans les travées de la foire exposition d’Auxerre. C’est désormais une certitude : l’adjudant-chef, responsable du CIRFA, le Centre d’information et de recrutement des forces armées dans l’Yonne, tire sa révérence après 39 ans de carrière…et de promotion de la filière pour bon nombre de jeunes devenus militaires.
AUXERRE : Toujours jovial et pédagogue, l’adjudant-chef Bruno NIRLO ! Près de quarante ans après avoir embrassé la carrière militaire, le sous-officier le plus populaire de notre territoire met donc un terme définitif à ses activités professionnelles, lui qui était à la tête du CIRFA, le Centre d’information et de recrutement des forces armées de l’Yonne, depuis bientôt une décennie.
C’est avec une certaine émotion – c’est lui qui l’écrit ! – qu’il a adressé ce jour un message numérique à l’ensemble de ses très nombreux contacts qui ont suivi durant dix ans la carrière de ce garçon à l’écoute des futures jeunes recrues et de leurs familles. En effet, comme il l’explique sciemment : « je vais d’ici peu prendre ma retraite ».
De l’Armée de terre, devrait-on ajouter ! Car, ce spécialiste de la ressource humaine entamera d’ici quelques semaines une reconversion, préparée de longue date dans son esprit, en qualité de coach en trajectoire et orientation professionnelle.
C’est le Maréchal des logis, Clémence DIDIER qui assurera dorénavant la suite des opérations en matière de recrutement sur notre territoire en tant que responsable du centre auxerrois. Chaque année, de nombreux jeunes Icaunais poussent la porte du centre d’information pour y collecter tous les renseignements utiles à leur future carrière de militaire. Une collecte qui change leur existence le plus souvent…
Thierry BRET
Quoi de plus appropriée qu’une cérémonie des vœux pour dresser un tour d’horizon des actions menées et des prospectives pour demain ? Le président du Syndicat Départemental d’Energies de l’Yonne, Jean-Noël LOURY, s’est prêté à l’exercice devant un parterre nourri de maires du département, usant d’un discours résolument tourné vers l’avenir, émaillé de « coups de gueule » dont le maire de Val-de-Mercy a le secret.
APPOIGNY: Si le déclenchement de la guerre en Ukraine a contribué à la hausse des coûts de l’énergie que l’on connaît, pas question pour autant de faire du conflit le seul responsable, selon le président du SDEY : « une situation due entre autres, et à mon sens à un défaut d’anticipation d’EDF et de la gouvernance pour la production énergétique liée notamment au défaut d’entretien des centrales nucléaires… , dénonçant dans la foulée, « tous les profiteurs qui n’ont rien à voir avec l’énergie et qui usent de ces circonstances pour faire des profits exorbitants mettant en grande difficulté les collectivités, les entreprises et les familles… ».
Rebondir et se réinventer, pour mieux anticiper le nouveau monde énergétique à venir, c’est l’objectif que s’est fixé le SDEY depuis déjà plusieurs années, au travers notamment des 160 bornes de recharges pour véhicules électriques déployées dans tout le territoire icaunais, faisant du département un leader en la matière. Leur gratuité jusqu’alors coûtait 400 000 euros par an au SDEY et depuis le 02 janvier dernier, leur accès est devenu payant : « cela n'était plus tenable financièrement pour notre collectivité, bien sûr, nous avons été confrontés à quelques râleurs… ». Des bornes appelées à se moderniser et être plus performantes dans un avenir proche, par le biais du plan « Energies Yonne 2026 ».
La clairvoyance de trois élus qui portent le projet d’un parc éolien…
Mais l’avenir, ce sont aussi ces « stations propres » sur lesquelles réfléchit le syndicat, où l’on pourra à la fois trouver des chargeurs électriques, à hydrogène et GNV, ce gaz naturel composé essentiellement de méthane. En parallèle, sont développés en partenariat avec ENEDIS, des chargeurs bidirectionnels qui permettront de « pomper » l’électricité d’un véhicule aux heures de pointe pour l’injecter sur le réseau en lui donnant la possibilité de se recharger la nuit. Deux bornes de démonstration seront installées sur le site auxerrois du SDEY, à destination des communes, mais aussi des écoles, collèges et lycées, « pour que toutes les générations s’approprient ce domaine… ».
Un futur associé également au développement de toutes les énergies renouvelables, méthanisation, hydro-électricité, éoliennes, porté par la SEM Yonne Energie dont le syndicat est actionnaire majoritaire à 80 %. En témoigne ce projet de méthanisation en filière biologique mené dans le nord du département à Pont-sur-Vanne, « une unité de production vertueuse à plusieurs égards, permettant d’injecter du gaz vert sur le réseau, tout en consolidant la filière luzerne et en préservant la ressource en eau dans une aire d’alimentation de captage… ».
Jean-Noël LOURY saluant dans la foulée « la clairvoyance des maires de Nuits, de Cry et d’Aisy-sur-Armançon », initiateurs dès 2016, d’un projet de parc éolien, « dont la capacité répondrait à un tiers de la consommation résidentielle de l’Yonne, c’est-à-dire 100 mégawatts… ».
Un coup de gueule contre des « pinpins » !
Le SDEY s’est aussi donné pour mission d’aider les communes à réduire de façon drastique leur facture énergétique, au travers notamment de la rénovation de l’éclairage public en « LEDS intelligents ». Un programme qui s’achèvera en 2023, au profit de174 communes et pour lequel le syndicat a contracté un emprunt de 15 millions d’euros, pour des travaux dépassant les 25 millions d’euros. L’occasion pour le président LOURY d’une mise au point : « vu le montant de nos investissements, je pense que nous n’entendrons plus de la part de personnes malveillantes ou ignares que le SDEY est riche. Il n’est pas riche, il fait travailler l’argent... ».
Rappelant que si sept millions d’euros de trésorerie avaient bien été engrangés au moment de la fusion des 23 syndicats primaires, huit millions d’emprunts avaient été « récupérés » conjointement, qu’il faudra rembourser jusqu’en 2030.
Le SDEY accompagne également le Conseil départemental pour la partie génie civil en cas de travaux mixtes liés au déploiement de la fibre dans le département, avec là encore, ce petit « coup de gueule » du président : « A plusieurs reprises, j’ai réagi fortement contre l’installation de poteaux dans des communes où nous avions enfoui les réseaux. C’est quand même assez déplaisant alors que nous œuvrons à l’amélioration de sites, sur le plan environnemental, en enfouissant des réseaux, de voir des « pinpins » qui arrivent derrière et qui replantent des poteaux en disant c’est la fibre ! Ça je ne le supporte pas… ».
La France détient le pompon en terme de delai pour réaliser des choses !
A noter qu’après les douze premières communes récompensées en 2022, de nouveaux labels « Terre d’Innovation » seront décernés cette année, aux communes les plus performantes en la matière portées par le SDEY. Un label qui a séduit par-delà les seules frontières icaunaises, puisqu’il sera repris au niveau national.
C’est à l’unanimité moins une voix, que le SDEY a voté une motion sur l’avenir énergétique de la France, préconisant entre autres, l’accélération du développement des énergies renouvelables, de l’hydrogène, du gaz vert, de la biomasse et de la simplification des procédures pour un aboutissement plus rapide des projets. Il y a urgence tonne son président : « Faut reconnaître quand même que la France détient le pompon en termes de délai pour réaliser quelque chose… ». Et le temps, c’est justement ce dont on manque le plus cruellement pour construire le monde énergétique de demain…
Dominique BERNERD
Dans la grande famille du parachutisme hexagonal, on la connaît volontiers sous le pseudonyme affectueux de « Manu », mais avec un « e ». Car, il s’agit bel et bien d’une digne représentante de la gent féminine dont on parle là ! Et pas n’importe laquelle, en vérité ! Un sacré tempérament de fonceuse qui sait maîtriser les risques et dont on additionne les mots « passion », « courage », « résilience » et « humilité » pour mieux en cerner la personnalité. « Manue » NICOLS, esthète du parachutisme de haut niveau, a été plébiscitée par ses pairs lors de la remise des insignes de chevalier de l’Ordre national du Mérite. Respect !
CHEU : Bien sûr, il y avait de l’émotion et de la brillance dans les yeux de la spécialiste de vol relatif qu’est la championne de parachutisme Emmanuelle NICOLS ! Le contraire eut été étonnant. Voilà une figure du sport national – elle possède plusieurs titres de gloire à son actif obtenus lors d’épreuves de haute volée – qui a reçu une honorable distinction : les insignes de chevalier de l’Ordre national du Mérite. Une récompense remise devant un parterre d’amis, de connaissances, de personnalités du sérail politique aussi, et épinglée au revers de la veste de la Dame par le président de la Communauté de Serein Armance et édile de Saint-Florentin, Yves DELOT.
Mais, c’est l’ami de longue date, le compagnon de parachutisme chevronné qu’est le vice-champion du monde de la discipline, Paulo GRISONI qui devait l’émouvoir lors de sa prise de parole. Un portrait de la patronne du club « Paris Jump » tressé au cordeau, sans fioritures mais tellement vrai.
« Il aura fallu beaucoup de courage à « Manue » pour quitter sa ville natale, Nice, quitter ses amis, sa vie pour venir s’engager dans cette aventure de « Paris Jump », ici dans l’Yonne, expliquera le pygmalion de la championne en devenir, avant de s’interroger presque philosophiquement, combien de sportifs de haut niveau aimeraient avoir le quart du tiers du palmarès d’Emmanuelle aujourd’hui ? ».
Puis, poursuivant face à un auditoire attentif et dans l’écoute, Paulo GRISONI évoqua la résilience – « un élément qui est caché comme un iceberg et que l’on ne voit pas au premier abord avec Manue » - rappelant que le récipiendaire de la récompense du jour était un véritable exemple pour la jeunesse en besoin de repères.
Alors, résilience, le terme idéal et adapté pour caractériser la championne ? Assurément, selon Paulo GRISONI. Un portrait tout en finesse d’une fille humble, sympa, accessible qui est restée la même. Une championne d’exception qui possède donc au revers de sa veste une distinction d’exception…
Thierry BRET
La jeune association aux trois « t » (terroir, tradition, transmission), présidée par le sympathique cuisinier Jérôme JOUBERT – chef du « Rive Gauche » à Joigny - a présenté ses vœux, forcément gourmands, depuis le restaurant « L’Erable », sis à Monéteau, lundi en début de soirée. Son alléchant menu du jour devrait nous y emmener de nouveau un de ces quatre !
MONETEAU : Il y avait du beau monde parmi les représentants des métiers de bouche icaunais, réunis dans l'assistance ! On notait la présence des apiculteurs Céline et Julien HENRY, de Villiers-Louis, les cavistes de Toucy Sandrine et Arnaud LAPLANCHE (anciens professionnels de « La Côte Saint-Jacques), les vignerons Daniel SEGUINOT et Benoît CANTIN, les charcutiers-volaillers icaunais Sabine et Thierry AMELINE, etc.
Le président Jérôme JOUBERT fit le bilan de l'année écoulée, avant d'évoquer le futur de « Gourmand'Yonne », autour de beaux événements : les foires d'Avallon et de Tonnerre, puis les réputés « Bouchons de Joigny » entre Citroën DS et autres Peugeot 404 !
Quelques surprises ne sont pas à exclure cette année, parmi lesquelles peut-être une éventuelle participation à la magnifique foire de Sens.
Puis, le cuisinier-président invita les convives à profiter de l'opulente table de Lucullus, magistralement animée par le fromager Pascal LEROUX avec de crémeux « soumaintrains », notamment.
La tradition des arts de la table valorisée au fond de l’assiette…
Côté viande, la magie opéra, orchestrée par Sébastien VILLADIER. Ce jeune boucher a racheté l'affaire de son patron d'apprentissage, avec son épouse Emilie en pleine période de COVID, en mars 2020. Le village de Gron les accueillit pour le plus grand plaisir de sa population !
Lundi soir, ce fut de l'araignée de porc fermier auvergnat qui fut proposée, ainsi que de la basse côte, issue d'une génisse charolaise, récemment primée au comice agricole de Charolles.
Et comme la tradition - valorisée par l'association ! - ça a du bon, ce fut une galette de la boulangerie de Joigny « La Gerbe d'Or » à l'impeccable feuilletage qui devait conclure ce vrai moment de convivialité. Il permit aussi à « Gourmand'Yonne » - quelque peu héritière de « Terroir de l'Yonne », créée puis hélas disparue au début du siècle - d'augmenter son nombre d'adhérents.
On l'oublie parfois, mais l'Yonne est une véritable terre gourmande et bourguignonne. Cette association d'avenir y contribuant à sa manière, pleine et entière ! Bon appétit et large soif !
Gauthier PAJONA
Certes, aucun autre patronyme ne circulait dans les alcôves pour reprendre la relève. Mais, à quoi bon se creuser les méninges à la recherche de thuriféraires venus d’on ne sait où et voués à la cause du parti, alors que la logique s’imposait d’elle-même, ne serait-ce que sous le sceau de la complémentarité et de la proximité ! Membre de la fédération départementale du Rassemblement National depuis 2016, le directeur de cabinet du député Julien ODOUL s’installe donc tout naturellement dans le fauteuil de délégué départemental de l’Yonne, succédant ainsi au très médiatique numéro cinq de la formation bleu marine…
SENS : C’est un choix de pure logique qui aura été pris là ! Sans excès de fioritures ni suspense à outrance, pas plus que d’arithmétique nébuleuse lié à un quelconque enjeu de stratégie. A cinquante ans tout pile – ce sagittaire bon teint est natif de la fin novembre à la limite avec le scorpion -, Ludovic MASSARD ajoute donc une corde supplémentaire à son arc référentiel lui faisant office de cursus. Dans le domaine de la politique, évidemment.
Dire que ce changement de personnalité à la tête de la fédération départementale de l’Yonne à l’estampille du Rassemblement National est une surprise en soi est un bien grand mot !
Depuis le 01er janvier, le porte-étendard de la formation souverainiste de la partie septentrionale de la Bourgogne Julien ODOUL a donc jeté l’éponge, se retirant de sa propre volonté de la direction de l’antenne icaunaise du RN.
Logique, le numéro cinq et membre à part entière de la garde prétorienne de Marine LE PEN occupe une place d’envergure au sein de l’échiquier hexagonal de la formation. Il ne pouvait plus légitimement assumer la fonction.
Fonction à laquelle il faut ajouter le mandat de parlementaire au Palais Bourbon, nécessitant des déplacements réguliers dans la capitale. Sans omettre celui de conseiller régional à vivre au sein de l’hémicycle bourguignon-franc-comtois, entre de multiples déplacements à effectuer entre Besançon et Dijon.
Sans atermoiement, le bureau national du RN a donc choisi de confier la mission de représentativité départementale à l’un des fidèles d’entre les fidèles à la cause de Julien ODOUL, son plus ancien compagnon de route qui le suit depuis le début de sa carrière politique, Ludovic MASSARD.
Une transition vécue en douceur entre les deux chefs de file du RN icaunais…
Aux termes de huit années de « bons et loyaux services » - comme il les qualifie lui-même -, Julien ODOUL quitte la capitainerie du navire Yonne. Même s’il reste au sein du bureau en qualité de membre. Mais, plus au gouvernail…
La transition avec le nouvel homme fort de l’un des partis les plus représentatifs du territoire – le RN comptabilise plus d’un millier de militants et de sympathisants officiels après les derniers épisodes électoraux de 2022 – s’est effectuée en douceur entre les deux figures de proue de la formation bleu marine.
Nulle révolution de palais n’est à attendre au plan stratégique de la part d’un Ludovic MASSARD qui emboîte le pas de son ancien mentor. Lui parle, par ailleurs, « d’un petit changement pour une grande continuité ». C’est tout dire !
Le secrétaire général du groupe RN à la Région et directeur de cabinet du représentant de la troisième circonscription de l’Yonne sous les ors parisiens de la Nation maîtrise à la perfection les us et coutumes du sérail politique depuis 2016. Cela ne l’empêche pas, bien au contraire, de tresser des lauriers à la fédération départementale, un appareil ô combien essentiel dans l’existence du parti sans lequel précise-t-il, en substance, « on ne serait pas grand-chose »…Une fédération dont il salue les bénévoles, leur présence et implication.
Avoir des responsabilités : un signe du destin et de sa référence zodiacale ?
L’ex-adjoint de la « fédé » de l’Yonne se projette déjà sur les prochaines joutes électorales qui feront vibrer le département. Bien sûr, il y aura les Européennes en 2024. Mais, Strasbourg et son parlement sont loin ! Avant celles des Municipales en 2026 où les forces en présence s’inscriront en ordre de bataille. Il est prématuré, c’est certain, de mettre un nom sur les candidatures à venir…Mais, Ludovic MASSARD lorgne-t-il déjà le mandat de maire de la ville de Sens ?
Le premier chantier du nouvel impétrant n’est autre que le renforcement de l’implantation du RN dans le landerneau. Un RN qui a obtenu des scores historiques los des dernières législatives, manquant de très peu le « Grand Chelem » sur les trois circonscriptions de l’Yonne. A la surprise générale des observateurs…
Se définissant comme un organisateur, possédant une fine connaissance du terrain et des concitoyens, le nouveau responsable de la fédération départementale place dans la corbeille de la mariée en 2023 quelques atouts sur lesquels il souhaite capitaliser. Sa disponibilité, son sens de l’écoute, son investissement dans la relation à l’autre, sa maîtrise de la communication.
Bref, le propre de tout natif du signe zodiacal dont il a hérité – même s’il ne croit pas aux vertus de l’astrologie ! – qui fait du sagittaire (ou peut-être du scorpion, car il ne le sait pas vraiment !) un homme de pouvoir et de relations publiques !
Thierry BRET