Avec Pierre GENISSON, c'est un soliste de stature internationale qui partage l'affiche de l'Orchestre Dijon Bourgogne le temps d'une soirée annonciatrice du printemps. Au programme, Mozart et Beethoven en leurs œuvres pour clarinette. A ne manquer sous aucun prétexte ce jeudi 14 mars au théâtre…
AUXERRE : Certains alignements de planètes ne trompent pas. Voici une dizaine d'années que Pierre GENISSON suscite l'admiration croissante de ses pairs, du public et de la presse au fil de prestations, d'enregistrements, de concours où il porte brillamment la réputation de l'école française des vents. Prisé par les plus grandes formations internationales, ce soliste de 32 ans qui partage sa vie entre la France et les États-Unis a titré en anglais son récent album « How I Met Mozart ».
Le récit d'une passion - dans un contexte de musique de chambre - qui lui a valu une nouvelle salve d'éloges, du « Sunday Times » qui l'a hautement distingué jusqu'à la revue « Classica » qui y a reconnu un « Choc ».
C'est dire si Pierre GENISSON se trouve en terre d'élection avec l'ouverture de « Don Giovanni » (1787) et le Concerto pour clarinette en la Majeur, K. 622 (1791).
Cette dernière pièce et unique concerto pour clarinette de Mozart est un pur enchantement, signe d'émancipation pour un instrument qui allait trouver quelques années plus tard chez Beethoven une place à part dans l'orchestre. Composée entre 1805 et 1808, sa sixième symphonie est un hymne à la paix et à la nature qui évoque de manière picturale le chant des oiseaux, la joie des fêtes paysannes, les promenades et les couleurs d’un ciel changeant…
C'est le souffle du printemps en somme qui circulera sous la direction du chef Gergely MADARAS, lui aussi jeune et talentueux trentenaire à la tête de l'Orchestre Dijon Bourgogne.
Claire CLEMENT
Plus d’une cinquantaine de formations, du CAP au Bac + 5, sans omettre les niveaux d’ingénieur et de manager, constitueront l’ossature pédagogique incontournable de cette seconde session de portes ouvertes, concoctées par le centre de formation de l’industrie ce samedi 16 mars. Adoptant une parfaite concordance au niveau de la logistique organisationnelle, les trois sites du Pôle Formation 58/89 (Auxerre, Nevers et Sens) accueilleront celles et ceux des futurs étudiants interpellés par les potentialités professionnelles offertes par les filières industrielles de pointe…
AUXERRE : La haute technologie sera l’une des vedettes à part entière de ce deuxième rendez-vous de l’année 2019. Quelques semaines après le précédent exercice, initié le 26 janvier dernier, l’opération des portes ouvertes du Pôle Formation 58/89 devrait permettre à de nombreux jeunes gens, enclins de rejoindre la filière industrielle, de pouvoir s’instruire en découvrant la pléthorique possibilité offerte par le centre de formation au niveau de ses cursus.
Si 411 visiteurs avaient fréquenté l’un des centres pédagogiques de la Nièvre et de l’Yonne lors du premier de ces deux rendez-vous en 2018, les chiffres communiqués par le service des relations publiques du Pôle montrent déjà une nette tendance à la hausse ce premier trimestre 2019. Bref, l’analyse est simple à la connaissance de cette équation : le nombre de jeunes gens intéressés par le secteur industriel progresse. Rien de plus naturel car ces métiers offrent de réelles opportunités d’emploi à l’issue du diplôme.
Découvrir les diverses spécificités des centres…
Le public aura la possibilité de s’immerger parmi les arcanes de cet établissement qui a reçu l’adoubement de l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie). Accompagnés de leur famille, les jeunes gens auront ainsi l’opportunité de pouvoir découvrir les facettes de l’Institut d’Enseignement Supérieur de l’Yonne (IESY) à Sens ; de l’ITII Bourgogne à Auxerre (la première formation française d’ingénieurs par apprentissage avec ses deux filières, génie industriel et conception mécanique, le tout proposé en trois ans ; ou encore de l’IFAG.
On ne présente plus l’école supérieure de management de l’Yonne, membre du réseau éponyme qui comprend une trentaine d’établissements à l’échelon national. La structure prépare les créateurs et repreneurs d’entreprise ainsi que les futurs managers et responsables dans les domaines du marketing, du commerce, de la gestion, des finances, des ressources humaines, du management…
Le mois de mars sera prolifique et synonyme d’une actualité riche et intense au Théâtre d’Auxerre. Premier coup de projecteur, dès le 05 mars, avec le vernissage d’une exposition passionnante, consacrée aux arts graphiques…
AUXERRE : « Pendant des années, j’ai réalisé, grâce à l’aide de l’imprimeur Jean-Yves GRANDIDIER des macules (c’est-à-dire des surimpressions d’images différentes) à partir des affiches que je conçois avec Anette LENZ pour des théâtres.
Il me manquait quelque chose pour être totalement satisfait d’un certain nombre de ces images insensées.
Trop de personnes se posent, en les regardant, des questions sur le sens à leur donner. Les macules n’ont pas d’autre sens que celui de leurs formes.
Pour celles et ceux qui pensent, à tort ou à raison, qu’une affiche doit s’expliquer elle-même, j’offre la solution : des images qui font sens en n’en ayant aucun… ».
Vincent PERROTTET
Présentation du programme Insensées/ Re-Sensées
Du mardi 05 mars au vendredi 12 avril.
Au Théâtre d’Auxerre.
Entrée libre.
Surnommée « London Eye », la jeune femme adore transformer les codes de la pratique photographique. Elle pousse le bouchon de la découverte artistique le plus loin possible dans son minutieux travail de fourmi, invitant ses admirateurs à emprunter d’ultimes retranchements intellectuels. Un exercice de compréhension qui suppose de facto de se poser tranquillement devant chaque œuvre, pourquoi pas le verre à la main comme il est proposé dans le vaste hall du Domaine BROCARD. Et surtout de prendre le temps de l’assimilation et de l’analyse de ce flot d’images, distillées sous la forme d’un kaléidoscope visuel. Permettant ainsi de titiller l’imaginaire du public…
PREHY : Etoile montante de l’approche intimiste dans la photographie d’art, Sylvie VUCIC pose ses cimaises dans un milieu viticole qui n’est pas aux antipodes de son mode d’expression habituel. Marier l’utile à l’agréable, en l’occurrence le goût et la vue, ne possède pas d’autres prétentions que de sublimer les sens corporels de l’humain. Et quoi de plus naturel et de plaisant, en somme, que de déguster un verre d’un nectar millésimé tout en se plongeant dans une œuvre pour en déceler à la fois tous les symboles et les interprétations.
L’artiste bourguignonne aime s’entourer de mystère. Déjà par la conception très personnelle et hautement sophistiquée de son travail. La cinquantaine de clichés, accueillie dans le vaste hall de l’un des domaines de référence dans le paysage de la viticulture régional, en offrent une preuve indéniable. Hors normes, Sylvie VUCIC se positionne à la limite du raisonnable. Emmenant par la main le public sur des chemins de traverse inconnus aux frontières de l’onirisme, de l’étrange, du stupéfiant et de l’insolite.
En trois espaces de présentation, le tour de magie et de charme opère. Déclinant un concept novateur où vins et œuvres d’art s’imbriquent à la perfection, « London Eye » (l’œil de Londres), parce que l’artiste voue une fascination immuable à la célèbre capitale de la perfide Albion, explique les astuces et secrets qui ponctuent la fabrication de cette promenade intemporelle parmi ses œuvres. Provoquant ainsi une vraie création artistique au cœur même de l’évènement. Le « Saint des saints » de ce travail abouti.
Une expérience créative à vivre jusqu’au 15 février…
L’artiste réinvestit le lieu avec bonheur pour la seconde fois cette saison et ce jusqu’au 15 février. S’appuyant toujours sur les aventures de ses personnages fétiches, les félins « Nina et Michka ». Mais, en y conférant une autre dimension.
Les diptyques apparaissent. La peinture conçue sur les clichés aussi. Apportant du relief, de la profondeur et un rendu qui diffère. Au contact avec les visiteurs, Sylvie VUCIC explore l’âme de ces derniers. Les sonde afin d’en extraire le moindre ressenti, la plus perceptible des impressions. Des échanges fructueux dont elle se nourrit pour mieux cerner leurs sentiments devant ces œuvres sibyllines.
Ludique, l’exercice, de pure communication, invite à l’interactivité et noue des liens harmonieux entre la photographe et son public. L’expérience y est attachante. D’autant que les vins servis et expliqués par l’œnologue Giorgia SCARDOVA optimisent cette expérience unique dont il est impératif de tester la valeur intrinsèque.
Lorsque le mouvement et le son font la paire : on peut s'attendre à un beau voyage musical. « MOUsSON » est une délicieuse dérive orchestrée par un trio d'acteurs-danseurs-musiciens aussi sensible qu'ingénieux. A voir en ne boudant pas son plaisir !
AUXERRE : « MOUsSON » connut une belle destinée il y a vingt ans lors de sa création. Quelques saisons plus tard, ses concepteurs ont eu envie de ressusciter ce bel orage qui fait pleuvoir toutes sortes de pépites sonores sur le plateau.
Ici, le geste est prétexte à la musique - à moins que ce ne soit le contraire - tout le sel de l'expérience consistant à associer les deux par le regard. Cela est parfois simple. Et parfois, cela défie l'entendement...
Scénographie sonore au plein sens du terme, « MOUsSON » fourmille d'inventions bricolées avec un imaginaire débridé et fait de poésie que n'aurait pas renié Léonard de Vinci.
Caravelles musicales en bois clair, forêt de trépieds dont les fruits sont d'étranges toupies chantantes, bulles translucides aux rumeurs d'accordéon... La grande réussite du spectacle tient à ceci que la qualité du son le dispute à celle de l'image.
À tel point que si l'un des deux manquait, le plaisir n'en serait peut-être pas moins grand ! Costumes délavés aux coupes asiatiques ou combinaisons plastique jaune canari, tour à tour méditatifs ou espiègles, Brenda CLARK, Markus SCHMID et Quentin OGIER sont les trois acteurs-orchestrateurs de ce ballet, aussi visuel que musical, qui nous invite à voyager bien loin.
On souhaite que de telles moussons reviennent nous rendre visite plus souvent qu'à leur tour.
Claire CLEMENT