Le dossier est suivi de longue date par l’Agence Economique Régionale (AER). Il en vaut la peine car demain il s’agira de faire transiter massivement les marchandises de la Bourgogne Franche-Comté à l’international. Qu’elles soient industrielles ou agricoles. Une révolution liée à la mobilité durable et au respect de la protection environnementale. Réduire le transport sur route afin de le repositionner sur le rail, le fluvial et le maritime est devenu l’un des credo prioritaires de la Région en matière de logistique.
GRON : C’est accompagné du chef de projet de l’Agence Economique Régionale (AER) en charge du numérique, de la logistique et de la relation client, Alban STREBELLE, que le vice-président de la Région BFC, Nicolas SORET, s’est rendu sur le complexe portuaire en périphérie de Sens afin de s’imprégner de l’atmosphère du moment. Une ambiance propre à développer des échanges commerciaux à l’international, notamment en ce qui concerne les marchandises industrielles et agricoles transitant en nombre sur le complexe structurel du nord de l’Yonne.
Pourvu en sa qualité d’élu régional d’un large portefeuille comprenant les finances, le développement économique, l’emploi et l’économie sociale et solidaire (ESS), le maire de Joigny ne pouvait manquer de saluer tout le travail effectué de longue date sur le site septentrional du territoire, un point névralgique essentiel au rayonnement du commerce et de la circulation de produits manufacturés en provenance de l’Yonne, et bien au-delà.
Accueilli par Didier MERCEY, dirigeant de la société qui assure l’exploitation de la zone portuaire de Gron, LOGI YONNE, Nicolas SORET a par cette visite plus que de courtoisie rappelé le soutien de la Région à l’égard d’une telle infrastructure que représente cette zone portuaire, véritable carrefour entre différents modes de transport du fret : le fluvial, le maritime via les ports du Havre et d’Anvers en Belgique et le ferroviaire, avec la filiale, « LOGI RAILWAY ».
92 % des marchandises transitant par la zone portuaire partent à l’export…
Un chiffre résume à lui seul la place prépondérante tenue par le port de Gron et ses 20 000 mètres carrés de plateforme dans cet échiquier de l’import/export : 92 % des marchandises sont destinées à alimenter des circuits de distribution internationaux.
Ce déplacement aura aussi permis à l’élu de la Région de faire un point étape avec son hôte sur le projet initié conjointement par LOGI YONNE et la coopérative agricole, YNOVAE.
Cette dernière est désireuse de se doter d’une plateforme de chargement lui permettant d’écouler des céréales à bord de deux convois ferroviaires longs de 750 mètres ! Un concept de mobilité durable qui évitera aux poids lourds d’engorger les routes locales mais qui sera tout de même lourd financièrement à réaliser.
D’où le soutien indéfectible de l’exécutif régional qui va continuer à aider le port de Gron à se développer via cette orientation ferroviaire facilitant l’intermodalité.
Thierry BRET
C’est le fruit de cinq années d’âpres négociations. Cinq longues années qui furent passablement perturbées par l’omniprésence de la COVID ; ce qui devait entraîner son lot de retards intempestifs et parfois de légitimes frustrations. Mais, cette fois-ci, le dirigeant de la filiale asiatique de LOGI Yonne, Didier MERCEY, n’aura pas effectué le voyage en terre vietnamienne pour rien. La convention de partenariat a pu être enfin paraphée entre les signataires ce 15 février. Et concrétiser ainsi les futurs échanges estudiantins tels que le souhaitait l’entrepreneur du Sénonais…
DANANG (Vietnam) : Cette fois, la chose est entendue entre l’Université du Havre-Normandie et l’Institut polytechnique de Danang. La convention de partenariat unissant désormais ces deux entités a bel et bien été ratifiée par ses signataires à l’autre bout de la planète, aux antipodes du territoire de l’Yonne, alors que l’un des participants à cette cérémonie protocolaire inhabituelle n’était autre que Didier MERCEY, la figure de proue du Port de GRON et de la société exploitante locale, LOGI YONNE.
Il aura donc fallu cinq années de lentes négociations, perturbées par les soubresauts épidermiques d’une pandémie sanitaire internationale, la crise de la COVID 19, pour que le projet né de l’imaginaire fécond du chef d’entreprise de l’Yonne n’aboutisse concrètement. Un entrepreneur qui connaît particulièrement bien le Vietnam puisqu’il y a érigé sur le sens vertueux des affaires et avec le concours de son partenaire local, la société commissionnaire de transport ASIA TRANS, sa filiale locale, implantée à Danang, LOGI VIET France.
Un rôle d’ambassadeur privilégié de la Chambre de Commerce et d’Industrie à l’international…
L’adhésion de la structure au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie française présente au Vietnam a permis à Didier MERCEY de jouer le rôle d’ambassadeur privilégié de l’Hexagone au développement de l’économie et de ses dérivés, dont la formation et l’enseignement supérieur, dans le pays du Dragon.
S’appuyant, par ailleurs, sur des compétences intellectuelles vietnamiennes au sein de sa jeune filiale asiatique qui rayonne sur les pays du Sud-Est de ce continent, le patron de LOGI Yonne a toujours souhaité dans le cadre de ce partage de culture initier des ponts pédagogiques entre les deux pays, la France et le Vietnam où il réside désormais plusieurs mois de l’année en compagnie de son épouse et de ses enfants.
Un atout majeur pour ces jeunes diplômés qui peuvent ainsi maîtriser à la perfection les deux langues que sont l’anglais et le français, entre des séjours d’immersion d’un continent à l’autre.
Dans l’absolu, la convention de partenariat qui lie désormais l’Université du Havre-Normandie à l’Institut polytechnique de Danang favorisera les échanges de ces étudiants en soif de découverte pédagogique et d’aventures dans le domaine de logistique dans les prochaines semaines. Du pain bénit pour ces ingénieurs qui vont ainsi renforcer leurs connaissances intellectuelles. Avant de rejoindre, pourquoi pas, l’équipe de LOGI VIET France ou celle de LOGI Yonne ?
Thierry BRET
Eclipsé de la scène viticole départementale depuis deux ans pour cause de pandémie, le concours des Vins du Grand Auxerrois faisait son grand retour samedi à Coulanges-la-Vineuse. Pas moins de 180 échantillons issus des trois derniers millésimes, représentatifs de tous les vins de l’Yonne à l’exception du chablis, ont été proposés à la sagacité des 42 jurés présents, avec au final 69 médailles décernées, dont 14 d’or et 22 d’argent.
COULANGES-LA-VINEUSE : Cette trentième édition a été fêtée de belle manière par les organisateurs qui, pour l’occasion, proposaient une dégustation verticale des trente derniers millésimes de certaines appellations.
« Quant aux médailles, elles sont attribuées à partir d’une moyenne supérieure à 13 sur 20. En cas de note sévère, il est demandé de justifier ce choix… ». Dernières recommandations d’usage de Magali BERNARD, co-présidente du concours avec Elodie CHALMEAU, à l’adresse des 42 jurés présents samedi matin en la salle des fêtes. Un jury qui, à l’exception de quelques représentants du vignoble chablisien, a pour particularité de ne compter dans ses rangs aucun vigneron des différentes appellations en lice. Ils sont sommeliers, journalistes, œnologues, restaurateurs, courtiers, professionnels ou amateurs avertis, venus d’horizons divers, de l’Yonne ou des départements voisins, voire de Paris, avec pour point commun la passion et l’amour du vin.
Le ballet cadencé des serveurs rythme les dégustations qui s’enchaînent. Rouge, blanc, rosé, qu’importe la couleur ! Le rituel est le même et la technique bien maîtrisée, usant des trois sens que sont la vue, l’odorat et le goût, pour un « voyage » aux multiples sensations.
Seule la moyenne des notes obtenues fait qu’un vin reçoive ou non une médaille…
Dans les verres inclinés, le vin se fait limpide ou intense, « pleurant » des larmes pour mieux en raconter l’histoire. Premier nez, deuxième nez…, les vins dansent au fond des verres, dévoilant leur palette aromatique, avant une dernière étape gustative. « Rouge, un verre et gagne ! ».
La note est élogieuse et ce coulanges en robe pourpre semble bien parti pour décrocher une médaille, sous réserve du jugement des deux autres jurés en charge eux aussi de cet échantillon.
L’autre particularité du concours étant que s’ils sont obligatoirement plusieurs à se déterminer sur un même échantillon, chacun est installé à une table séparée et seule la moyenne des notes obtenues fera qu’un vin reçoive ou non une médaille.
Une façon d’apporter « de l’honnêteté et une crédibilité maximale au concours en évitant le risque qu’une forte tête impose son avis aux autres… selon le vigneron de Saint-Bris Guilhem GOISOT.
Des vins d’un très haut niveau qualitatif particulièrement le millésime 2020…
L’épicurien gastronome et célèbre chroniqueur Gauthier PAJONA, qui officiait en qualité de juré, se félicita pour sa part de la nouvelle règle instaurée par les deux coprésidentes : « tous les gens qui notent sévèrement doivent désormais justifier leur avis et du coup, cela a calmé les velléités injustes de certains et ça fait du bien ! ».
Président de cette trentième édition, le journaliste Guillaume BAROIN ne boudait pas son plaisir à l’issue de la manifestation : « j’ai pu goûter des bourgognes coulanges et tonnerre blanc d’un très haut niveau qualitatif, particulièrement le millésime 2020 de très belle facture, avec notamment un vin coup de cœur que j’ai adoré. Bien heureux de cette belle dégustation… ».
Ce fin connaisseur des vins du Grand Auxerrois qui sillonne le département depuis une trentaine d’années, leur reconnaît une double vertu : « outre une progression de la qualité que ce soit sur le plan technique ou cultural, il est important de dire que ce sont des vins accessibles à tous les palais et à toutes les bourses, des appellations qui sont la base même de la pyramide des vins de Bourgogne et ça, c’est génial…».
Ite missa est ! (La messe est dite…).
Dominique BERNERD
Elle excelle dans la production de bières fines. A la pression, de printemps, ou en blondes. La micro brasserie gérée par les deux cousins MADELIN, Alexis et Vianney, au pays de la viticulture – Chablis- n’en finit pas de proposer de nouvelles palettes de ce très apprécié breuvage dont l’une des spécificités, EPONA, nom à consonance gallo-romaine, a été dégustée pour la première fois à l’occasion de la première édition de la fête de la Bière Icaunaise.
APPOIGNY : Elaborée pour honorer la toute première édition de cette animation festive, la bière blonde « EPONA » se présente aux consommateurs avec un style fermier caractéristique. Une belle bière de saison s’inspirant de l’appellation originelle de la localité qui accueille l’évènement. Il en existe aussi d’autres déclinaisons. Pas mal, non plus !
La « Perle pourpre », « la Blanche à la cerise » avec sa typicité savoureuse aux arômes fruités et acidulés, la « Kéfia » aux fruits des bois, un nouveau nectar produit sans alcool et assez riche en probiotique. Et puis, celle qui revêt cette saveur fraîche et pétillante, la « Maddam ». Tiens, comme le nom de la structure entrepreneuriale qui est opérationnelle depuis janvier 2017.
De formation vini/viticole, Alexis MADELIN décide de créer, après différentes expériences professionnelles, sa société sous la certification d’agriculture biologique (AB) afin de proposer des bières fines et aromatiques. Nom de baptême original : MADDAM. Oui mais pourquoi ?
« C’est très simple, explique le chaleureux chef d’entreprise, MADDAM correspond aux trois premières lettres de la raison sociale de l’entreprise – MAD – ainsi que les trois dernières prises à l’envers. Cela forme un palindrome… ». Plutôt futé, cet Alexis MADELIN !
C’est aussi le nom des deux créateurs de la société réunis sous la même enseigne, Alexis et Vianney, deux cousins qui s’entendent à la perfection.
Une brasserie qui n’en finit plus de surprendre…
La brasserie de Chablis n’a pas hésité à s’aventurer vers d’autres arômes dans la conception de ses produits. Comme le thème oriental qui évoque une infusion de thé noir, de menthe poivrée et de menthe verte. La souche de la bactérie permettant l’élaboration de cette bière (« Kéfia ») provient de la région du Caucase.
L’élevage, parlons-en ! MADDAM conçoit ses bières en les élevant dans les récupérations de fûts de chêne, appelés pièces bourguignonnes, soit une contenance de 228 litres. Le procédé consiste à mettre de la bière dans le fût pendant huit à dix mois avant de les encapsuler.
Depuis ses origines, la brasserie de Chablis s’est fait une renommée, rayonnant dans nos terroirs et sur le marché hexagonal. L’un des établissements gastronomiques de la famille ROBUCHON, « Les Climats », les ont adoptés.
Côté export, les bières fines se dégustent au Maroc, au sud du royaume comme à Marrakech mais aussi en Asie du Sud-Est (Japon, Singapour) ou en Turquie. Naturellement, on les trouve aussi au niveau des bars, restaurants, cavistes et magasins bio de la région.
Rappelons à toutes fins utiles que la bière peut se servir entre une température de 4 à 5 degrés. Au-delà, la dégustation peut varier pour en révéler la véritable complexité aromatique entre 8 et 9 degrés.
Enfin, MADDAM a glané plusieurs titres au Salon international de l’Agriculture à Paris, remportant au passage des médailles d’or, d’argent et de bronze entre 2017 et 2019. Et cela ne semble pas être terminé !
Thierry BRET et Merouan MOKADDEM
C’est l’un des fleurons de l’activité industrielle en Bourgogne Franche-Comté. Disposant de trois unités de production qui sont implantées à Belfort, à Ornans dans le Doubs et au Creusot. Spécialisée dans la fabrication des transports ferroviaires (trains, métros et tramways), la multinationale française vient de valider une jolie commande avec l’Allemagne. Soit la conception de 130 trains régionaux CORADIA Stream de grande capacité à deux niveaux. Montant de la transaction : 2,5 milliards d’euros !
PARIS : Voilà une nouvelle qui donne du vague à l’âme. Ou du baume au cœur, selon les cas ! Pionnier de la mobilité durable, ALSTOM, multinationale que l’on ne présente plus vient de décrocher le contrat de l’année avec le voisin allemand. Surtout que la valeur de ce contrat mirifique s’élève à près de 2,5 milliards d’euros pour la livraison de 130 trains régionaux de type CORADIA Stream. Des véhicules de grande capacité d’accueil à deux niveaux qui reviendront à l’acquéreur germanique, SFBW. ALSTOM devant en assurer également la maintenance au cours des trente prochaines années.
Cerise sur le gâteau, le contrat prévoit aussi une option permettant de commander jusqu’à une centaine de trains supplémentaires ! Ces appareils desserviront les lignes de la région du Bade-Wurtemberg.
Ces trains offriront des performances et une technologie nouvelles pour ses usagers. « Ils seront au transport local ce que les sprinters sont à la course à pied, a même plaisanté le ministre du transport du Lander allemand.
Priorité sera aussi donnée à l’ergonomie et au confort des passagers, avec la possibilité d’être assis dans des sièges inclinables, de bénéficier de zones spécifiques pour les personnalités à mobilité réduite, ainsi qu’un concept d’éclairage performant et un signal WI-FI puissant.
In fine, 380 places assises pourront être accueillies dans les rames de quatre voitures, d’une longueur de 106 mètres. Elles seront mises en service dès 2025. Quant à la vitesse de pointe, elle peut atteindre 200 km/h. Ce train est capable de fonctionner sur les principaux systèmes électriques européens.
A date, plus de 730 de ces véhicules ont été commandés par l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Danemark ou encore l’Espagne. L’Allemagne rejoint donc ce peloton d’acheteurs.
Thierry BRET