Du courage, c’est sûr, il en fallait mercredi en début de soirée pour revendiquer avec des températures pareilles, flirtant en dessous des – 3 degrés, sur le parvis de l’hôtel de ville auxerrois ! Les doigts gourds, les nez gelés, les visages rougis par la morsure incisive du froid… : toutes les conditions étaient réunies pour ne pas mettre un syndicaliste, voire un élu (et à défaut des journalistes !) dehors afin de créer l’évènement, sous le regard curieux de rares badauds trop pressés de rentrer chez eux. Pourtant, la mobilisation était bel et bien là pour une quarantaine de manifestants, parents d’élèves et enseignants compris, contre la fermeture programmée de l’école des Brichères.
AUXERRE : Bonnet vissé sur la tête, écharpe de laine lui entourant la gorge, gants molletonnés et épais qui ne le gênaient pas dans le maniement du mégaphone, le secrétaire départemental de la FSU, Philippe WANTE, s’est montré des plus ponctuels pour lancer les hostilités verbales, expliquant le pourquoi de ce rassemblement. Il est vrai que les conditions météorologiques des plus frisquettes ne permettaient pas la tenue d’un sit-in en mode prolongé !
Il n’était pourtant que 17h30 quand le responsable syndical prit soin de démarrer le tour de chauffe oratoire, se dressant sur les quelques marches menant à l’hôtel de ville, qui aura donc permis à une huitaine de personnes de pouvoir s’exprimer en toute liberté sur le sujet de contestation du jour : la fermeture, déjà actée, de l’école des Brichères, prévue en septembre prochain.
« Nous retrouver tous ici par de telles températures est courageux, devait-il souligner en guise de préambule, mais la cause est nécessaire. Une fois de plus, c’est encore l’éducation qui est attaquée dans ce département avec la fermeture de cet établissement auxerrois… ».
Ne pas toucher à un établissement en éducation prioritaire…
Devant lui, quelques drapeaux rouge et bleu flottent au vent qui commence à se lever légèrement. Parmi l’assistance, on y voit des représentants de la NUPES (LFI, PCF, PS, écologistes…), mais aussi des membres de la FCPE, des enseignants et…même une poignée d’élèves, des lycéens curieusement coiffés de bérets basques à la connotation franchement cocardière et qui approuvent contre toute attente la décision de cette fermeture prise par la municipalité, se faisant quelque peu conspuer par des manifestants plus âgés. Tiens, tiens, souffle-t-on sur le parvis, serait-ce de jeunes adorateurs de « Reconquête ! » ?
Un peu à l’écart, hochant parfois du chef selon les propos tenus, l’adjoint à la Ville en charge de l’Education, Bruno MARMAGNE, écoute avec grand intérêt ce qui se dit durant une bonne vingtaine de minutes, toujours aussi glaciales. Mais, il ne prendra pas la parole publiquement.
Se situant en politique de la ville, c’est-à-dire dans un quartier repéré pour ses difficultés sociales, l’école des Brichères est opérationnelle depuis six décennies. Elle y accueille des enfants qui fréquentent les classes de maternelle ainsi que plusieurs enseignants et personnels administratifs.
« S’attaquer à une école, d’ordinaire, c’est proprement inacceptable, ajoute le syndicaliste de la FSU, mais s’en prendre à une école qui est en politique de la ville (elles sont au nombre de quatre dans le département), c’est vraiment insupportable… ».
Pour mémoire, Auxerre a déjà été touchée à plusieurs reprises par ce genre de décisions qui ne laisse personne indifférent. Ni chez les enseignants, pas davantage chez les parents d’élèves.
Une flopée d’arguments contradictoires à cette fermeture…
Le fantôme du collège Bienvenu-Martin – c’était lui aussi un établissement en éducation prioritaire – s’invitera même durant quelques minutes dans cette manifestation peu expressive parmi la foule frigorifiée. L’argument offrira l’opportunité à Philippe WANTE de tacler les élus, à toutes les sauces de leur représentativité : municipaux pour les écoles, départementaux pour les collèges et régionaux puisque la dernière institution, la Bourgogne Franche-Comté, gère comme chacun le sait le destin pérenne ou non des lycées.
Le porte-voix de la FSU ne loupera pas l’occasion de reparler du projet de fermeture du lycée Saint-Germain, au passage.
« Les élus ne tiennent pas compte de ces fermetures sur les conditions d’apprentissage des élèves et sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels, enseignants et AESH… ».
Se succéderont ensuite différents intervenants à orientation politique (Parti Communiste, La France Insoumise…) ou syndicaliste. Tous n’ont qu’une seule volonté : le refus de cette décision qui ne plaît pas du tout aux parents d’élèves présents.
Quant aux arguments contradictoires, ils ne manquent pas dans le cartable ! Prétexte d’économies budgétaires réalisées sur le dos des enfants, mise à mal du vivre ensemble et de la cohésion sociale, dégradation des conditions d’apprentissage et d’accueil des enfants, séparation avec les camarades et les enseignants auxquels les petits sont déjà très attachés – un choc psychologique à prévoir pour des élèves de maternelle -, perte du lien de confiance établie entre les enseignants et les gens du voyage qui scolarisaient leurs bambins dans cette école,…autant d’arguties qui pavent de bonnes intentions la pétition qui a été mise en ligne via les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines. A date, déjà 360 signataires.
Pas consultés par la municipalité, les parents d’élèves fustigent ce choix définitif. « Nous allons nous retrouver au pied du mur, contraints à effectuer des déplacements plus longs (1,5 km) et à pieds pour celles et ceux qui ne possèdent pas de véhicule afin d’emmener les enfants à l’école… ».
Reste aussi la sempiternelle problématique de pouvoir s’appuyer sur les services d’une nounou. De la denrée rare à l’heure actuelle.
Du côté de l’emploi, on sait aussi que cette fermeture inéluctable devrait entraîner la suppression de plusieurs postes d’enseignants mais aussi d’ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) et de personnel de service. Trois classes regroupant 67 élèves seront ainsi rayées sine die de la carte scolaire dès la prochaine rentrée.
Pas sûr qu’au terme de ce mouvement protestataire, la température se soit vraiment réchauffée dans les cœurs de celles et ceux qui se sentent profondément délaissés…
Thierry BRET
On se pincerait presque le derme tant l’image qui nous est proposée là, se veut rarissime dans le landerneau de la politique icaunaise. Des élus, certes de droite, mais tous unis et parlant d’une même voix sans l’once d’une attitude politicienne néfaste, au service d’une noble et juste cause. La nécessité de se voir doter un jour (quand ?) d’un nouvel établissement scolaire, un lycée, qui viendrait désengorger les infrastructures de Sens, archi bondées au niveau de ses effectifs et de ses classes. Quand les élus de LR, du RDPI (Rassemblement des Démocrates, Progressistes et Indépendants) ou du RN sont sur la même longueur d’ondes, en somme. Et ce n’est pas une légende de Noël !
VILLEBLEVIN: On peut ne pas partager les mêmes idées politiques et finalement se retrouver sur la même ligne de défense (ou d’attaque constructive selon les cas) d’un projet, surtout lorsque ce dernier doit agir dans l’intérêt général des citoyens. A quelques jours de la fête de la Nativité (Noël pour les incultes !), le miracle a eu lieu ou presque au foyer communal de la localité quasiment la plus septentrionale de notre territoire, située à quelques encablures de la Seine-et-Marne limitrophe. Certes, il ne s’agissait que de représentants politiques estampillés de la droite républicaine et souveraine, mais tout de même, cela n’arrive pas tous les jours dans le sérail icaunais !
Déjà, sur le carton d’invitation médiatique, adressé quelques jours auparavant par le député de la troisième circonscription de l’Yonne, Julien ODOUL, on pouvait s’y reprendre à deux fois au niveau de sa lecture pour bien assimiler ce qui allait se tramer dans la bourgade du nord de l’Yonne un peu plus tard.
Non seulement, le nom du parlementaire et porte-voix du Rassemblement national y figurait en pôle-position mais en outre il était assorti des patronymes de Grégory DORTE, le premier vice-président de la majorité départementale (LR/UDI) de l’Yonne, de la conseillère départementale Dominique SINEAU et du président de la Communauté de communes Yonne Nord, Thierry SPAHN. Manquait à l’appel, sur le papier, le sénateur de l’Yonne et proche de la gouvernance étatique en sa qualité d’ancien ministre, Jean–Baptiste LEMOYNE, qui se sera greffé entre-temps sur ce rendez-vous qualifié d’historique par le représentant de la formation bleu marine.
Une réunion non partisane, sans clivage et pas artificielle…
Bref, on l’aura compris la future manifestation qui allait se vivre devant une trentaine d’élus et membres des autorités éducatives et administratives autorisées (curieusement, il manquait à l’appel les représentants des lycées JANOT et CURIE de Sens, retenus dans le même laps de temps par une réunion dite extraordinaire !), présentait des arguments nécessitant un long déplacement depuis la capitale de l’Yonne vers VILLEBLEVIN, même passé les horaires respectables pour jeter un journaliste sur la route, soit à 19 heures !
Bon, c’est sûr, pour les puristes de la petite phrase et de l’envoi de banderilles acerbes mais bien contenues, il y aura quelques moments croustillants à se mettre entre les oreilles avec certains protagonistes plutôt amusé par les circonstances, et ce dès le début de la prise de parole explicative !
Péremptoire, Grégory DORTE balancera tout de go dès que le micro lui fut tendu « qu’il n’avait pas voté Marine LE PEN » lors des dernières présidentielles ! Réplique instantané d’un Julien ODOUL, arborant un complet sombre et cravate bleu foncé, « c’est vrai qu’avec Grégory, nous nous sommes souvent frittés par le passé et que nous ne partageons pas les mêmes idées ! ».
Une manière concrète et courtoise de marquer les territoires politiques respectifs de chacun, sous le trait de l’humour, avant de revenir à des choses nettement plus sérieuses. Grégory DORTE et Julien ODOUL étaient à l’origine de cette rencontre, façon pose de jalons initiaux afin de bien cerner la problématique.
L’énoncé du problème revenait au député qui rappela en guise de préambule les choses suivantes : « En mars dernier, nous avons interpellé le gouvernement et la Région Bourgogne Franche-Comté sur la nécessité de construire un nouveau lycée dans le nord de l’Yonne. Afin d’anticiper la croissance démographique de notre territoire et de renforcer son attractivité, de répondre aux enjeux liés à la surpopulation scolaire des lycées de Sens, et de favoriser l’accès à un enseignement de qualité et de proximité, nous avons décidé d’organiser une réunion d’information avec l’ensemble des élus concernés et les autorités éducatives et administratives… ».
« Circuler, il n’y a rien à voir ! » : la réponse de la Région…
Observant l’absence de débats sur le sujet au sein de l’hémicycle régional qu’il côtoie pourtant très régulièrement, Julien ODOUL reprocha à la Région BFC de ne pas avoir provoqué de discussions à propos de ce projet prometteur et porteur d’avenir pour le nord de l’Yonne.
« Nous sommes tous convaincus de la pertinence de ce dossier, projet à la fois d’éducation et d’attractivité, mais aussi social et qui prépare les années à venir de ce secteur géographique. Depuis trop longtemps, nous sommes les parents pauvres de la Bourgogne Franche-Comté en termes d’investissements et de transports. On semble vivre comme dans un no man’s land ! Est-ce imputable à notre éloignement avec Dijon ? Ou à notre proximité relative avec l’Ile-de-France ? On a un vrai souci sur l’avenir de ce territoire… ».
Comme à son habitude, le numéro cinq du Rassemblement national ne fut pas tendre avec l’exécutif régional à qui il demanda des comptes. « Il n’y a rien de pire que d’étouffer un débat et de museler une discussion… ». Une petite flèche que le parlementaire eut le plaisir de décocher en direction de Marie-Guite DUFAY !
« Comment expliquer que ce soir, opportunément, il y ait une réunion du Conseil d’administration des lycées de Sens en même temps que notre réunion d’information, s’interrogea dubitatif mais un brin ironique Julien ODOUL, je le regrette, naturellement, tout comme je regrette l’absence de la Région et de ses représentants que nous avons sollicités plusieurs fois déjà ! Invités à prendre part à cette rencontre, la réponse a été très claire : « Circuler, il n’y a rien à voir ! ». ».
Le SRADDET contredit les arguments démographiques de la Région
Côté arguments, dont ceux avancés par les acteurs bloquants de ce projet (le ministère de l’Education nationale, le rectorat et la Région BFC) – chacun se renvoyant la balle sans vouloir trop se mouiller selon le député de l’Yonne -, la démographie est en ligne de mire.
Principale théorie dont la Région se fait écho : la perte du nombre des élèves d’ici une décennie dans l’Yonne, selon les courbes statistiques fournies par le rectorat. Des arguties que Julien ODOUL balaie du revers de la main.
« D’autres arguments en contradiction avec ceux annoncés par la Région sont à prendre en compte, souligna l’orateur, ils émanent de la Région elle-même, dans le cadre du SRADDET (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) avec une perspective d’évolution en 2050 des données démographiques. Que dit le SRADDET ? Il affirme que la Région Bourgogne Franche-Comté vivra une évolution positive de sa population à horizon 2050 de l’ordre de 13 %. Soit dans les faits pour le département de l’Yonne de 60 000 habitants supplémentaires. Des personnes qui s’installeraient en priorité dans le nord du département, du fait de la proximité avec la région francilienne… ».
Une perspective sérieuse qui pourrait être applicable d’ici 25 ans, avec une hausse tangible de la population importante, dont des jeunes gens en âge de fréquenter des établissements scolaires donc des lycées, il va de soi.
Partant de ce postulat, les élus ayant provoqué ce rassemblement informatif ce jeudi invitèrent chacun des acteurs de la scolarité et institutionnels à se poser les bonnes questions pour élargir l’offre pédagogique de ce territoire, en privilégiant les investissements – l’édification d’un nouveau lycée au nord de Sens afin de résoudre en parallèle la problématique des trajets et celle des journées interminables de cours pour certains élèves – mais aussi en réduisant la voilure au niveau de la surcharge des effectifs en classe à Sens. L’une des grosses difficultés à l’heure actuelle dans les deux lycées sénonais, ayant provoqué la grogne et des remous dès la rentrée de septembre chez les syndicats d’enseignants.
Consensuel jusqu’au bout des ongles – ce n’est pas si souvent lorsqu’il expose ses idées ! (« Il se Macronise » plaisantera même Jean-Baptiste LEMOYNE à son endroit !)-, Julien ODOUL rappela en guise de conclusion ce « nécessaire besoin de rallier toutes les parties prenantes au-delà des étiquettes politiques » afin d’offrir une vie scolaire de proximité et de qualité digne, au nord de l’Yonne. Comme un cadeau de Noël, en somme !
Thierry BRET
Pour être atypique, il l’est le traditionnel concours, permettant de valoriser les métiers du service et des arts de la table ! On y retrouve à la fois l’esprit de compétition, inhérent à toutes ses épreuves, mais aussi de la formation, de l’échange et du partage. Accueilli au CIFA de l’Yonne, et sous la houlette de l’Association des Professeurs Techniques de Savoie Léman et les sources ALMA, il aura permis à cinq jeunes de se qualifier pour la finale hexagonale de mars 2024…
AUXERRE : Aurait-elle du vague à l’âme et un zeste de nostalgie à l’évocation du lycée des métiers de l’hôtellerie Vauban, madame la présidente de l’Association des Professeurs Techniques de Savoie Léman, Véronique STEFFEN ? Elle qui y a enseigné aux côtés de Serge GOULAIEFF, il y a quelques années en arrière ! D’ailleurs, c’est étrange ! Mais, toutes nos anciennes figures locales de la filière de ces métiers de bouche que sont les arts de la table et de la gastronomie se délocalisent du côté de la Région Rhône Alpes ! Que ce soit le MOF Serge GOULAIEFF, dont sa nouvelle terre de prédilection n’est autre que l’Isère ! Ou, plus prosaïquement, Véronique STEFFEN, devenue la « Dame de Haute Savoie », chère à Francis CABREL, et qui vit sur les rivages du Léman, à Thonon-les-Bains. Là-bas, notre ex-icaunaise officie en qualité de présidente de l’Association des Professeurs Techniques de Savoie Léman.
Logique qu’on la retrouve aujourd’hui dans l’Yonne aux commandes de ce trophée Thonon Châteldon des plus relevés. Un concours qui rapproche professeurs, membre du jury, et jeunes professionnels en devenir.
Un jury de MOF et de spécialistes des arts de la table
Pour cette nouvelle édition de la sélection de la grande région Quart Est de la France, sept candidats, au lieu des dix initialement inscrits, se présentent sur la grille de départ. Parmi les prétendants aux cinq places qualificatives pour la finale nationale qui sera disputée à Thonon-les-Bains le 26 mars prochain, on dénombre des candidats en provenance de Dijon. Mais, pour une fois – c’est plutôt rare par ailleurs point de postulants de l’Yonne – mais un petit panel venant de la France entière. Côté jury, il y a du beau monde. Des MOF, en toute évidence avec Didier GALOPIN qui a cédé son poste de président de l’association à Véronique SETFFEN, créateur de la nouvelle mouture de ce trophée qui jadis fut porté par Armand ANTONIETTI. Ou encore Serge GOULAIEFF dont la silhouette nous revient avec une régularité métronomique sur les rives de l’Yonne depuis quelques temps ! Il y a aussi Xavier THUIZAT, chef sommelier du Crillon !
Epreuve écrite – quatre thèmes sont proposés autour d’un sujet pour le moins insolite, les eaux minérales ! -, connaissance de la culture des métiers des services de l’hôtellerie-restauration et des arts de la table, analyse sensorielle d’eaux minérales (Cristalline, Vals, Mont-Blanc…), dégustation de celles-ci avec les commentaires adéquats, argumentation commerciale autour d’un menu servi, à titre d’exemple dans le palace parisien (Crillon) – oui, oui, là où vécut durant les dernières années de son existence l’excellent et regretté imitateur Thierry LE LURON -, épreuve de mise en carafe de vin à expliquer soit en anglais (les BTS) soit dans la langue de Molière (bachelier) composèrent le copieux menu de ce défi ayant pour vocation de valoriser les éléments liquides dont l’eau.
Etaient admis à participer les élèves des classes terminale de baccalauréat technologique STHR et de BTS, propres à la filière. Une belle épreuve pour mettre l’eau en évidence dans le pays du vin : un comble, non ?!
Thierry BRET
Il aurait pu s’habiller avec une houppelande, le vice-président du Conseil départemental de l’Yonne, Christophe BONNEFOND. Jouant les Pères Noël et prenant la parole aux côtés d’un flamboyant sapin bien décoré, le maire de Venoy a annoncé la bonne nouvelle tel un cadeau tombant du ciel. Celui qu’attendaient les représentants du CFA La Brosse et leur directrice, Hélène DECULTOT-TREMBLAY : la construction de quatre salles de classes supplémentaires en 2024…
VILLEFARGEAU : Le CFA La Brosse, centre de formation bien connu des Auxerrois, a le vent en poupe. Un zéphyr hivernal, certes, mais qui pousse avec vigueur l’établissement accueillant les jeunes générations interpelées par l’apprentissage dans les filières agricoles et équestres vers la bonne direction. Porteur de la bonne nouvelle du jour, le vice-président du Conseil départemental de l’Yonne et édile de Venoy Christophe BONNEFOND devait l’annoncer aux termes de la cérémonie de remise des médailles du travail, organisée au centre équestre ALIX : la signature autorisant l’aménagement de quatre salles de classes supplémentaires sur le site est imminente. L’élu l’espère avant Noël !
« Les commissions sont toutes les deux favorables, expliqua-t-il, il ne manque plus que l’arrêté définitif, mais cela ne devrait pas tarder, on est vraiment tout prêt… ».
Une décision qui pourrait s’apparenter à un cadeau de Noël tant le besoin de classes supplémentaires se fait sentir dans le centre de formation préparant aux métiers des filières de l’agriculture, de la viticulture et de l’activité équestre.
Une information importante qui aura été déposée dans la corbeille sous le sapin par un élu qui croit aux vertus de l’alternance.
Un élu qui croit aux vertus de l’apprentissage…
« L’alternance repose sur quatre piliers, la direction d’un établissement, l’ensemble des formateurs, les apprentis et les maîtres d’apprentissage. Tout ce qui se pratique au sein du CFA La Brosse…Un établissement en pleine évolution que je continuerai à soutenir pour ses formateurs et pour ses futurs travailleurs… ».
Un discours qui est régulièrement prononcé par l’élu de l’Yonne et qui ne change pas d’une virgule.
« Il y a toujours plus de négatif que de positif dans notre monde aujourd’hui, poursuivit-il, et bien grâce à l’apprentissage, on apprend le positif de la valeur travail. C’est très important de revenir à la valeur du travail pour les jeunes générations de nos jours... ».
Des mots bien perçus par l’assistance, composée de formateurs et d’apprentis. Des mots qui ont permis à la directrice de l’établissement, Hélène DECULTOT-TREMBLAY d’afficher son plus joli sourire…
Thierry BRET
Les étudiants de BTS Commerce International qui suivent une option « Culture et Vins de France » ont bravé le froid, le 08 décembre dernier, pour se rendre sur la colline des grands crus à Chablis, juste au-dessus de la parcelle « Les Clos ».
CHABLIS: Ils ont été accueillis par Sandrine AUDEGOND, consultante pour le BIVB. Cette dernière leur a prodigué une « lecture de paysage » qui permet de mieux comprendre la spécificité du terroir chablisien et plus précisément la spécificité et découpage des grands crus.
Ils ont repris ensuite la direction du lycée Saint-Joseph-la-Salle pour une dégustation offerte par le Bureau Interprofessionnel des Vins de Chablis.
Au menu, les quatre appellations : Petit Chablis, Chablis, Chablis 1er cru et Chablis grand cru. Cette approche leur a permis de comprendre et identifier les caractéristiques des différents niveaux d'appellation pour finir en apothéose avec la découverte d'un des vins les plus prestigieux de l'Yonne. Nul doute que cette journée restera gravée dans leur mémoire.