Créé il y a quarante ans, le concours des MAF met en valeur chaque année l’art de la créativité et de la maîtrise technique, mais aussi le gout du défi pour un public de jeunes, inscrits en formation initiale. Le jury de la commission départementale, présidé par Marc LABARDE, a planché le 05 avril pour évaluer les œuvres réalisées et afficher les résultats obtenus, en présence notamment du maire d’Auxerre, Crescent MARAULT et du président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne, Jean-Pierre RICHARD.
AUXERRE : Bientôt 17h30… A quelques minutes de la fin des épreuves, les apprentis électriciens s’affairent dans le brouhaha ambiant, avant de rendre leur « copie », jonglant avec les câbles et les contacteurs sous l’œil avisé de Marc LABARDE, responsable du concours : « il leur reste huit minutes, ça va être chaud ! J’ai voulu qu’ils soient ici, dans une ambiance de chantier, avec tous les autres corps de métier parlant autour, même si ce n'est pas la situation forcément la plus favorable… ! ». (Rires).
Outre la filière électriciens, étaient engagés cette année des apprentis en maçonnerie, couverture bâtiment et ornemaniste en couverture, avec pour tous les candidats, l’obligation de suivre leur cursus formation dans l’Yonne. Un concours qui par son exigence et son niveau est une vitrine sans pareil pour redonner ses lettres de noblesse au secteur du bâtiment et pourquoi pas, faire naître des vocations : « il y a urgence car on est en peine au niveau de l’artisanat, tous secteurs confondus. Si dans les dix à quinze ans à venir, on ne réussit pas à avoir plus de jeunes en apprentissage, s’inspirant des anciens, on risque une perte de transmission des savoirs… ».
Pour celui qui fut en son temps élevé au rang de « Meilleur Ouvrier de France » et préside aujourd’hui l’antenne départementale des MOF, l’objectif affiché est clair : « avoir des jeunes apprentis s’inspirant à la fois des connaissances des anciens tout en s’enrichissant de l’évolution technologique… ».
Un apprenti qui impressionne le maire d’Auxerre !
Parmi les membres du jury : des Compagnons du Devoir et d’anciens MOF, à l’image d’une figure légendaire du milieu, d’envergure internationale, le nivernais Jean-Claude DUPLESSIS, sacré Meilleur Ouvrier de France en qualité de couvreur mais aussi d’ornemaniste, avant d’être nommé, consécration suprême, Maître d’art en 1996. Aujourd’hui retraité, il ne boude pas son plaisir à sillonner les concours de ce type : « nos métiers sont des métiers passion, il suffit de discuter avec un jeune pour sentir tout de suite s’il ira loin, s’il y croit… ». A l’image d’Evan, le champion de la soirée qui, avec sa boîte à eau en zinc récompensée d’une médaille d’or en catégorie « ornemaniste-couvreur » et d’un titre départemental, a décroché son sésame pour les épreuves régionales et nationales. N’hésitant pas pour en arriver là, à sacrifier ses week-ends et ses soirées : « en fait j’ai recommencé mon travail cinq fois ! Je n’ai réussi à sortir la maquette pour le concours que ces deux dernières semaines et l’ai finie juste à temps hier soir ! » reconnaissant au passage avoir un peu « galéré » pour l’assemblage et les soudures. Nul doute que pareil trophée mettra le jeune apprenti en lumière, gage d’un avenir prometteur pour la suite de son parcours professionnel. Il a réussi pour l’heure par son chef d’œuvre, à impressionner le maire d’Auxerre : « c’est tout de même un apprenti qui a fait ça ! Moi je serais son patron, je serais fier de lui… ».
90 % d’employabilité à la sortie de la formation
Nommé depuis peu à la direction du Centre de Formation d’Apprentis de la rue Jean Bertin à Auxerre, Eric ALATORRE s’est fixé pour objectif de redonner à l’établissement plus de visibilité : « le CFA a fêté en 2023 ses cinquante 50 ans mais souffre de sa proximité avec le CIFA et il nous reste un combat à mener pour rappeler à tous que nous sommes au cœur de ce quartier dédié à la formation professionnelle… ».
Un quartier qui tous établissements confondus, totaliserait pas moins de 2 500 apprenants selon le nouveau directeur, bien décidé à voir augmenter de 20 % les effectifs du CFA d’ici deux ou trois ans. Sa feuille de route est déjà tracée, qu’il s’agisse du financement des formations : « nous devons constamment adapter notre modèle économique pour maintenir l’excellence de nos formations en les rendant accessibles à tous les profils d’apprenants, indépendamment de leur situation socio-économique », du renouvellement des infrastructures : « l’évolution rapide des technologies dans tous les secteurs, nous oblige aussi à renouveler nos équipements pédagogiques, un investissement considérable mais indispensable pour former aux métiers de demain… ». Il y a aussi l’intégration de domaines porteurs, à l’image de la domotique, du photovoltaïque ou des énergies renouvelables : « les particuliers le souhaitent et les entrepreneurs nous sollicitent tous les jours pour nous adapter à cette demande… ».
Assuré lui aussi, que l’apprentissage est bien une réponse pragmatique aux défis et aux besoins du marché de l’emploi : « près de 90 % d’employabilité pour ceux qui sortent avec le CAP en poche, que ce soit directement dans le bassin auxerrois ou dans le département, preuve de l’adéquation entre nos formations et les besoins réels du marché du travail… ».
A noter que six des sept lauréats récompensés dans le cadre des épreuves départementales du concours MAF, suivent ou ont suivi leur cursus de formation au sein du CFA auxerrois. Illustration parfaite et preuve s’il en était besoin, de l’excellence de l’établissement !
Palmarès du Concours départemental 2025 :
Fabio BABOSA (Electricien) Médaille Or - Entreprise Julien Bertrand - Qualifié pour la finale régionale
Aaron BARONNAT PENOT (Couverture bâtiment) Médaille Argent - Entreprise Cricel
Nathan BROSSET BEUILLE (Electricien) Médaille Argent - SAS Heritier
Evan CHAUFOURNIER (Ornemaniste en couverture) Médaille Or -Médaille Or régionale - Entreprise Rousson - Sélectionné pour la finale nationale
Nuno FARON (Electricien) Médaille Or - Sté Apagelec - Qualifié pour la finale régionale
Gabin RINKER LIGAULT (Ornemaniste) Médaille Argent - Ent Ligault Pascal
Gaston TISSIER (Maçonnerie) Médaille Or - Médaille Argent régionale SA Sotty
A noter que cette année, l’épreuve pour la région Bourgogne Franche-Comté des MAF électricien se tiendra le 5 mai sur le site du CFA à Auxerre.
Dominique BERNERD
Dans quel état d’esprit se trouve le ministre de l’Intérieur ? Prenant le public de la salle des Joinchères de Venoy à témoin – ils étaient près de quatre cents spectateurs militants et autres puisque des visages connus de Reconquête et d’Horizons étaient bien présents parmi l’assistance ! -, Bruno RETAILLEAU a joué avec subtilité et humour la carte de la confidentialité avec le public. Voire de l’intimité en livrant ses ressentis du moment, en sa qualité de candidat à la présidence des Républicains pour l’élection du 17 mai. Et peut-être futur présidentiable pour l’échéance de 2027…
VENOY : La gratitude. Voilà le sentiment qui habite en permanence le locataire de la place Beauvau. Il le dira humblement au fil de ses pensées lors de sa longue intervention de plus d’une heure lundi soir dans ce meeting de campagne interne qu’il réserve aux adhérents des Républicains de l’Yonne : « j’ai beaucoup reçu des miens et de mon pays, il est grand temps de redonner aux autres… ».
Les autres ? Il y a naturellement toutes ces personnes qui composent sa famille politique (Les Républicains) dont l’ancien président du Conseil régional des Pays de Loire et sénateur de Vendée est devenu au fil des ans une indiscutable figure de proue. Au point qu’il brigue désormais la présidence du parti gaulliste qui révèlera son dénouement le 17 avril prochain, face à l’autre poids lourd de la droite présidentiable pour 2027, Laurent WAUQUIEZ, venu en campagne lui aussi dans l’Yonne il y a quelques semaines de cela.
Deux invitations que l’on doit au président des Républicains de notre territoire, un Guillaume LARRIVE très en verve (on l’aura vu sur scène et de retour comme aux plus beaux jours de ses campagnes législatives !) et qui n’a rien perdu de son influence dans les hautes sphères du mouvement gaulliste.
Les autres ? Ce sont les Français dans leur entièreté. Car, au-delà de l’enjeu de la compétition interne qui suscite de l’intérêt parmi les adhérents des Républicains, le ministre du gouvernement BAYROU – cela ne le privera pas de tacler le président de la République avec ironie sur la dissolution (« personne ne l’attendait, peut-être même pas celui qui l’a décidée… ») - se voit bien jouer un rôle de dimension hexagonale et rassembleur au printemps 2027. A la conquête du Graal, symbolisé par l’Elysée.
« Ce sont les autres qui vous font ! »
Alors, Bruno RETAILLEAU éprouve ce besoin d’aller à la rencontre des Français. « Finalement, vous ne me connaissez pas trop, vous m’apercevez dans la lucarne (l’écran de télévision) et je peux vous l’avouer : on ne se fait jamais tout seul, ce sont les autres qui vous font ! ».
D’une part, il y a sa communauté vendéenne dont il revendique les racines profondes. « Elle connaît mes qualités et mes défauts, elle connaît mes échecs et mes succès, je ne peux pas la tromper, ni tricher. Le « petit » RETAILLEAU, elle le connaît ! Cette communauté m’a vu grandir. C’est ça la gratitude…».
Un ministre de l’Intérieur qui se rend redevable auprès des militants du mouvement gaulliste qui ont connu des échecs par le passé et non des moindres lors de la dernière présidentielle. Un argument de poids suffisant pour accepter de jouer les premiers rôles dans l’actuel gouvernement. « C’est pourquoi je n’ai pas envie de vous décevoir… ».
Décevoir ? Il ne les a pas déçu les quatre cents spectateurs réunis bien sagement dans la salle des fêtes locale. Félicitant au passage dès le préambule de son discours, « l’un des atouts pour la France » en sa qualité de juriste, l’ancien député de la première circonscription, Guillaume LARRIVE. Ni les « combattant du devoir » que sont les militants. « Ils doivent devenir des combattants de l’espoir ! Les enjeux de cette élection interne des Républicains peuvent changer le destin de la France. Cette élection peut reconfigurer le paysage politique de la droite… ».
Sa présence dans le gouvernement ? « Si les Républicains n’avaient pas accepté d’intégrer le gouvernement, vous auriez peut-être eu ce soir à ma place face à vous…Mathilde PANO ! (rires de la salle). Vous auriez peut-être eu des gens qui prônent le droit à la paresse comme Sandrine ROUSSEAU ! Vous auriez pu avoir comme ministre des Affaires étrangères Rima HASSAN ! Je le dis avec humour et gravité : vous auriez eu les représentants de l’extrême-gauche au gouvernement… Alors, quand on a l’amour de la France chevillé au corps, on ne se planque pas…».
Une entrée au sein de l’équipe gouvernementale que Bruno RETAILLEAU explique aussi par des promesses faites à lui-même. « La première, vis-à-vis de moi, est de ne pas me trahir. L’autre est vis-à-vis de vous : pour ne pas vous tromper. Pas comme toutes ces femmes et hommes politiques qui une fois installés ministres ont oublié leurs convictions… ».
Les « bobos de la gauche caviar » dans le viseur !
Chantre de la méthode du « parler vrai », le représentant de la Vendée ne veut pas se priver de cela : « c’est être sincère que de dire la vérité aux Français ! C’est pour cela qu’il y a une crise démocratique, on ne dit rien aux Français. On leur cache des choses… ».
Justifiant les polémiques dont il revendique la paternité en disant la vérité (sa vérité), le ministre de l’Intérieur explique que cela lui permet d’alerter ses compatriotes en dépassant le petit microcosme parisien. Celui de la bien-pensance et de l’entre soi.
Comme exemple, Bruno RETAILLEAU cite l’immigration. « J’ai osé dire que l’immigration n’était pas une chance pour la France ! J’ai eu toutes les bonnes consciences sur le dos. Mais, quand vous accueillez 500 000 étrangers par an et que les capacités de la France en termes d’accueil sont totalement saturées, cela n’est pas tenable. Un tiers de ces immigrés vivent sous le seuil de pauvreté, est-ce que l’on peut être fier de ça ? ».
Visant directement la « gauche caviar » et les « bobos » parisiens, l’orateur envoie une nouvelle banderille sous l’écoute attentive d’un public inféodé à sa cause. « Ils disent qu’il faut en accueillir plus : mais eux, avec l’argent, ils ont bâti des frontières invisibles, celles des beaux quartiers, très loin des désordres migratoires. Mais, ce sont les mêmes qui subissent, ceux d’en bas… ».
Le voile arriva ensuite sur le tapis. « J’ai co-signé une proposition de loi pour interdire le port du voile dans les compétitions sportives. Révolte des bonnes consciences ! Mais, pour moi, le voile ce n’est pas la marque de la liberté, mais c’est la marque de la soumission et de l’infériorisation de la femme par rapport aux hommes… ».
S’en référant aux figures historiques de la gauche (Elisabeth BADINTER, Gisèle HALIMI) qui poussaient des cris d’orfraie sur le port du voile, Bruno RETAILLAU s’interroge : « mais qu’est devenue la gauche ? Elle portait à l’époque très haute les valeurs de la laïcité. Nous sommes désormais les seuls défenseurs de la laïcité… ».
Visant l’islamisme radical qui veut imposer la charia dans l’Hexagone, le ministre de l’Intérieur fustige cette idéologie qui place le Coran au-dessus de la constitution. « Pour nous, c’est la loi républicaine qui se situe au-dessus de tout ! C’est ce modèle-là qu’il nous faut préserver. Nous ne voulons pas de l’idéologie du tchador et du voile… ».
Du voile à l’Algérie, il n’y avait qu’un pas, allègrement franchi par le candidat des Républicains. « J’ai assumé que l’on devait imposer un rapport de force. On tend la main à Alger mais pour quel résultat. Mon obsession, c’est la sécurité des Français et je ne veux pas d’un deuxième Mulhouse… ». Il fait allusion à un tragique fait divers ayant la coûté la vie à un ressortissant portugais.
« A 14 reprises, on a essayé de le faire partir vers l’Algérie, cela a toujours été refusé : si l’Algérie avait respecté le droit, notre compatriote serait encore en vie… ».
Il appelle également à la libération de Boualem SANSAL.
« L’état de droit, beaucoup en parlent, pour qu’on ne fasse rien au niveau du cadre juridique, mais ils le font dans un cadre idéologique, ce qui n’est pas la même chose… ».
Réduire les charges de l’Etat français
Il fustige une fois de plus la gauche qu’il juge « archaïque, voire sectaire ». Il se veut le rassembleur des Français, sur une « politique de bon sens ». « Les demi-mesures en achetant la paix sociale avec des chèques c’est terminé : la fête est terminée, ajoute-t-il, le seul moyen sera la rupture et le courage. En premier lieu, avec les mensonges de la gauche socialiste, notamment que la dépense publique faisait la croissance et la qualité des services publics. Est-ce que nos services publics sont à la hauteur aujourd’hui ?! ».
Un autre « mensonge » concerne le travail. « Travaillez moins et vous vous porterez mieux ! Cela a beaucoup coûté à la France par un appauvrissement collectif et individuel. Nous sommes devenus dépendants des pays étrangers qui gèrent notre dette… ».
Les 35 heures sont ensuite décortiquées à la loupe. « C’est la smicardisation de la France et cela a concerné plus d’un million de nos concitoyens. Nous devons être le parti du travail, le valoriser et nous allons proposer de créer une allocation sociale unique pour que l’assistanat ne domine pas la valeur travail… ».
Une France où les seniors sont au chômage et les jeunes peinent à trouver de l’emploi. « C’est ceux qui bossent en France qui portent tout le système social : il faut alléger les charges et réduire celles de l’Etat ! L’Etat fait un plan vélo, est-ce que l’on a besoin de ça ?! Ce n’est pas normal qu’il y ait des doublons dans l’administration. Il existe 1 200 agences étatiques qui engloutissent près de 80 milliards d’euros annuels pour leur fonctionnement. Il faudra réaliser des économies là-dessus… ».
Un Bruno RETAILLEAU déterminé à revoir la « copy-stratégie » de la France en pratiquant la rupture, y compris dans l’éducation nationale. « La France est une société bloquée : il faut six générations pour s’élever au plus haut de l’échelle. Il faudra refaire des enseignants, non pas avec des masters, mais avec un savoir à transmettre aux élèves. Il faudra des écoles normales professionnelles à l’avenir, avec l’apprentissage… Les moins expérimentés des enseignants sont nommés dans les secteurs éducatifs les plus complexes ! ».
Il y eu aussi un couplet sur l’Europe : « bien sûr, il faut se réarmer contre les menaces de demain en achetant du matériel européen ; mais le réarmement est avant tout mental. Quant à « l’impossibillisme », il faut rompre avec cette doctrine où tout est impossible en France ! Il nous faudra changer l’article 11 pour que les Français puissent trancher grâce au référendum. Quand les Français tranchent, le Conseil constitutionnel se retire ! C’est cela qu’il faudra faire… ».
Pour conclure, Bruno RETAILLEAU évoquera la justice applicable aux mineurs, avec des textes de loi datant de…1945 ! « On considère que les mineurs, il ne faut pas les emprisonner, ils ont un sentiment d’impunité, ce qui explique la hausse des narcotrafiquants. Il faudra des prisons de courte peine pour les mineurs à l’instar des Pays-Bas : il faudra revoir la politique pénale pour tous, y compris celle réservée aux mineurs… ».
Reste au pensionnaire de Beauvau de remporter l’élection interne le 17 mai prochain, chez les Républicains. « Jamais, je ne critiquerai le projet de l’autre candidat (Laurent WAUQUIEZ) et favoriser la guerre des chefs dans les médias : c’est une élection interne que vous seuls, les adhérents, choisirez en reformant un grand parti moderne et populaire où tout le monde pourra se retrouver selon le principe de la démocratie… ».
Un parti patriote, par définition, et provincial, moins inféodé au parisianisme ambiant. Telle est la vision de Bruno RETAILLEAU sur l’avenir des Républicains. Une vision détaillée qui précédera une « Marseillaise » reprise par la salle avec enthousiasme…
Thierry BRET
Il l’a dit sans ambages, ce fut un moment très agréable pour lui. Il le doit au sénateur de l’Yonne, Jean-Baptiste LEMOYNE. C’est lui, en effet, en sa qualité de parlementaire de notre département qui a invité le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, le Dijonnais François REBSAMEN, à venir échanger avec les élus de l’Yonne sur les enjeux des collectivités locales, des élus réunis en assemblées générales dans le cadre de l’AMF 89, l’Association des Maires de France. Une immersion du ministre lors du déjeuner, accueilli dans les celliers de l’hôtel de la préfecture…
AUXERRE : Bon, il aura fallu patienter un peu avant de prendre connaissance des messages de l’ancien maire de Dijon, François REBSAMEN. Un retard d’une bonne trentaine de minutes, imputable à un petit détour par le Sénat en amont de sa visite icaunaise, pour l’hôte illustre du jour devant honorer de sa présence la traditionnelle assemblée générale de l’AMF 89, l’Association des Maires de France en variante départementale, réunie à l’heure du déjeuner dans les celliers de l’hôtel de la préfecture. Ou de l’hôtel du Département comme se plaisait à le narrer, non sans un zeste d’humour qui le caractérisait, le regretté président de l’institution territoriale, Patrick GENDRAUD.
Soucieux de rencontrer des élus de terrain, celles et ceux de l’Yonne qui constitue l’un des départements de la Bourgogne Franche-Comté, le président de Dijon Métropole et surtout membre du gouvernement en qualité de ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation n’aurait manqué sous aucun prétexte ce rendez-vous en terre limitrophe, répondant ainsi à l’invitation de l’ancien ministre du Commerce et des PME Jean-Baptiste LEMOYNE et de Mahfoud AOMAR, président de l’AMF 89.
Un léger retard totalement justifié
Un moment aux côtés des élus de l’Yonne que le ministre bourguignon qualifiera de très agréable. « Je vais vous faire une déclaration d’amour, plaisanta François REBSAMEN, j’aime les maires ! Il y a encore trois mois, j’étais maire de Dijon. Et je suis persuadé que malgré les souffrances psychiques et psychologiques, voire physiques que vous pouvez rencontrer, et face aux exigences de nos concitoyens, je suis convaincu que le mandat de maire reste le plus beau des mandats. C’est celui où vous pouvez agir concrètement sur la vie des administrés… ».
Evoquant les difficultés financières – autre nœud gordien pas facile à gérer dans une mandature de maire -, le représentant du gouvernement BAYROU insista sur les efforts réalisés par l’Etat, soutenu par le Sénat, cette année pour que les prélèvements sur les recettes des communes soient très fortement diminués. Une ponction qui selon lui a été divisée par trois.
Quant à son « léger » retard, le président de Dijon Métropole y reviendra lors de sa prise de parole, écoutée attentivement par Mahfoud AOMAR, le président du Département Grégory DORTE et le préfet de l’Yonne Pascal JAN.
« Il ne faut pas m’en vouloir, s’excusa-t-il, avant de venir dans l’Yonne, je suis passé par le Sénat car je porte un dossier auquel je tiens énormément, c’est la simplification… ».
Alléger les procédures administratives pour les maires
Réaction de joie immédiate de la part de l’assistance à l’évocation de ce mot « magique » ! S’en suivirent de longs applaudissements qui résonnèrent sous les voûtes patrimoniales des celliers de l’hôtel de la préfecture.
« Quand j’en parle à des maires aujourd’hui, ils me disent tous : rendez-nous la vie plus simple ! Je vais le faire ! Avec les sénateurs, ce matin, nous avons beaucoup avancé sur le sujet… ».
Enthousiaste, le ministre a même souhaité l’aide des élus présents dans la salle. « Vous pouvez m’aider ! Vous pouvez écrire à mon conseiller chargé des élus toutes vos idées de simplification. Je les étudierais toutes, j’en prends l’engagement ! ».
François REBSAMEN est-il reparti avec une besace de simplifications émanant des élus de l’AMF 89 ? On ne le sait ! En tout cas, il aura retenu l’attention de celles et ceux des édiles qui assistèrent à la « déclaration d’amour » du ministre envers les maires !
« Il faut alléger tout cela et redonner de la simplification à notre système administratif national comme en Allemagne où les délais sur les phases d’étude sont nettement plus courts, ajouta l’orateur.
Autre sujet qui retint l’intérêt des élus de l’Yonne : le renfort des statuts de l’élu de proximité.
« Nous allons voter un statut de l’élu. Il prendra en compte notamment le statut des élus des petites communes rurales. Vous allez être allégés de certaines obligations administratives. On va vous aider à avancer avec vous… ».
Nouveau tonnerre d’applaudissements au terme de cette brève intervention où François REBSAMEN remerciera l’assemblée avant de dire « Je vous aime, continuez de travailler et comptez sur moi ! ».
In fine, déjà 72 propositions de simplification ont été répertoriées par un élu dont c’était la mission, une cinquantaine ont été acceptées et transmises au Sénat pour étude. Vingt-deux supplémentaires ont été ajoutées. Bref, le chantier de la simplification pour les maires semble enfin lancé en France. Les élus devraient en voir les premiers effets dans les semaines à venir.
Thierry BRET
Le faste. La grande classe. La subtilité onctueuse des saveurs. Le sens de l’accueil et de la réception. Normal ! L’association corporatiste des Traiteurs de France qui vient de tenir ses 15èmes Rencontres annuelles dans la capitale de l’Yonne à Auxerre ne recensent que des pointures ou presque de la chose culinaire et des arts de vivre ! Pas étonnant que les convives et autres invités de la soirée gala eurent l’eau à la bouche en dégustant les mets délicats préparés, deux jours durant dans les cuisines du CIFA, en guise de nouvelles recettes de leurs catalogues 2025…
AUXERRE : Si un credo a tout lieu d’être lorsque l’on parle des Traiteurs de France, c’est bien celui de la qualité haut de gamme ! Les 38 représentants des maisons hexagonales réunies durant deux jours dans la capitale de l’Yonne lors de leurs rencontres annuelles de très belle volée l’ont une fois de plus démontré. La prestation offerte aux nombreux invités auxerrois venus découvrir le fil d’Ariane de ces passionnés des arts de la table et de la réception XXL aura été de toute beauté, tant au fond de l’assiette qu’au niveau de l’organisation et du décorum – une salle Vaulabelle totalement relookée à la sauce des Traiteurs de France et sans jeu de mot ! – qui devait en surprendre plus d’un.
Une animation à Auxerre grâce aux FESTINS !
Un réseau de professionnels – leur nombre n’excède même pas la barre des quarante entreprises tant le cahier des charges pour y entrer flirte avec la quintessence de la qualité…- qui aura prouvé au vu de cette manifestation délocalisée en terre de l’Yonne sa place de leader parmi les acteurs de la gastronomie événementielle en France.
On doit la venue de cette animation à réserver aux épicuriens à la présence parmi les 38 références professionnelles à l’estampille TDF à l’entreprise FESTINS, une structure familiale qui depuis 1992 régale bon nombre d’Icaunais (et tant d’autres) avec ses plats cuisinés, ses plateaux repas, ses recettes spécifiques (mousse au chocolat, fonds de sauce) et son savoir-faire lors des évènementiels qui ponctuent une existence. Qu’elle soit d’ordre personnel. Ou en entreprises et en collectivités !
Evelyne et Didier CHAPUIS furent longuement ovationnés par une salle auxerroise admirative par la réussite de leurs carrières. Une carrière qui va se prolonger avec l’accompagnement à la tête de l’entité de CHEMILLY d’un de leur fils, Matthieu qui aura joué les maîtres de cérémonie durant cette magnifique réception.
Un chiffre d’affaires de poids pour les 38 références
Les co-présidents des Traiteurs de France, Claire PENARUN et Bernard CABIRON, auront eu l’occasion de féliciter les organisateurs de cette immersion réussie au pays des escargots de Bourgogne – quand il y en avait encore à déguster dans les recettes ! – et du chablis. Ils auront évoqué également la situation économique de ces 38 établissements qui ont réalisé pour la seule année 2024 écoulée un chiffre d’affaires de plus de 256 823 000 euros ! Sachant que les manifestations corporatistes représentent la bagatelle de 75 % dudit chiffre d’affaires, le reliquat revenant aux cérémonies nuptiales. Pour les férus de chiffres, ajoutons à cela que les Traiteurs de France ont eu à gérer près de 32 000 réceptions avec la présence d’un équivalent global de 4,8 millions d’invités. Mais, cerise sur le gâteau, notamment sur le registre de l’altruisme et du caritatif, les Traiteurs de France ont aussi aidé des familles en difficulté à se nourrir grâce aux dons de 26 700 repas, remis à des structures associatives évoluant dans le solidaire…Un acte de générosité qui ne pouvait rester sous silence.
Il revenait à l’ancien ministre du Commerce et des PME, le sénateur Jean-Baptiste LEMOYNE, d’ouvrir la séance inaugurale de cette soirée haute en couleurs en présence de la fine fleur de ces artisans de l’art culinaire. « Nos produits du terroir ne seraient pas si bien mis en valeur sans les chefs, expliqua le parlementaire, je voulais féliciter les chefs, mais aussi les pâtissiers, les maîtres d’hôtel, comme dans le film « Le Sens de la Fête ». Nos professionnels de ce soir ont su faire un miracle comme ils aiment à le faire au quotidien dans leurs entreprises… ».
Des professionnels qui auront fait face durant près de trois ans à une crise économique délicate imputable à la présence de la COVID-19. Dont l’Icaunais Fabien PAIRON, l’un des parrains de la soirée, aujourd’hui installé à Lausanne.
Thierry BRET
Attention, depuis le 01er octobre 2024 date de la création officielle de ce cabinet très spécial dans l’Yonne, vous êtes peut-être suivis ! Une filature dont vous ne soupçonnez peut-être même pas l’existence mais qui se pratique dans les règles de l’art en toute discrétion et avec beaucoup de discernement par un professionnel. Un vrai de vrai, ancien capitaine de la Gendarmerie au service du droit de la preuve et en quête de vérité. Un détective privé, en chair et en os, pas comme dans les films, qui opère désormais dans notre département avec sa société, « INQUISITOR ». Adeptes de l’adultère et de l’escroquerie en tout genre, tremblez pour votre matricule !
CHARBUY : « Je me définis avant toute chose comme un enquêteur, désireux aider les personnes faisant appel à mes services pour la recherche de la vérité… ». A 62 ans, Dominique LARGE porte beau. Un impeccable costume bleu de belle coupe, la cravate assortie rehaussant la blancheur immaculée de sa chemise. Un personnage très élégant, tant dans l’accueil que dans la prise de temps qu’il consacre à cet entretien afin de mieux présenter l’un de ses métiers. Sans doute celui qui l’affectionne le plus ! Rien à voir avec les détectives de série B que l’on peut apercevoir avec un zeste d’humour dans les films noirs américains. Non, notre « Nestor BURMA » départemental ne porte pas le chapeau feutré qui fit la gloire du regretté Guy MARCHAND dans le célèbre feuilleton.
L’ancien capitaine de la Gendarmerie nationale a décidé après quarante années de carrière émérite de se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle, tout aussi palpitante pour apporter ses services (ses connaissances et ses réseaux) à toutes personnes ayant besoin de vérité. Ainsi est né le cabinet de détective privé, « INQUISITOR ». Un terme emprunté au latin qui signifie tout simplement, « enquêteur »…
Tout est mené dans le respect du cadre juridique
Petits gâteaux sur la table lui faisant office de bureau, thé et café, Dominique LARGE est inscrit à la Chambre professionnelle des détectives privés français. A date, son cabinet est le seul à exister dans l’Yonne. Une curiosité, quand on sait que pléthore de faits divers sordides ont émaillé le quotidien des habitants de ce territoire depuis plusieurs décennies.
Son spectre d’investigations est très étendu, dans l’absolu. Si les premiers dossiers qui s’entassent sur son bureau concernent dans leur grande majorité des faits d’adultère – tiens, tiens, les Icaunaises et Icaunais seraient-ils plus primesautiers qu’il n’y paraît côté vie privée ?! -, le spécialiste de la recherche à tout crin ne s’interdit pas de reprendre des affaires inexpliquées (les fameuses cold case) qui mériteraient peut-être de reconsidérer les choses. Le domaine des entreprises l’interpelle également. Tout comme les litiges pouvant survenir au sein des collectivités territoriales.
Bref, notre natif de l’Aube qui souhaite également faire des émules auprès des plus jeunes en les accueillant dans sa future école de détectives privées pouvant voir le jour cette année entend bien inculquer les principes vertueux de la transparence, de la probité et de la rigueur professionnelle (les entreprises qui s’exercent à quelques fraudes administratives et fiscales sont prévenues !) avec son outil dont le siège social est implanté à Charbuy.
Bénéficiant de l’agrément du CNAPS (Conseil national des Activités Privées de la Sécurité), INQUISITOR, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, se veut garant des réglementations strictes qui encadrent la profession. Tant sur le plan de la légalité que de l’éthique, en parfaite conformité avec la loi ; « les investigations diverses et variées étant menées dans le strict respect du cadre juridique, explique Dominique LARGE.
Résoudre des affaires jusque-là inexpliquées
Questions que l’on peut se poser en toute évidence : dans quelles circonstances peut-on faire appel au service d’un détective privé ?
Notre homme, tout sourire, nous répond : « pour les particuliers, il s’agit de lever le doute sur des situations familiales ou personnelles parfois sensibles en apportant des preuves claires et tangibles. Dans le cas des entreprises, le cabinet va intervenir dans la lutte contre la fraude aux arrêts maladie (une excellente nouvelle pour la Caisse Primaire d’Assurance Maladie !), le vol interne, les abus de confiance et autres irrégularités observées dans le monde du travail. Quant aux collectivités territoriales, les missions peuvent être différentes au service d’élus qui effectueraient des recherches approfondies afin d’attirer des médecins dans les campagnes, sur des délits liés à l’urbanisme, les suspicions de fraudes dans l’attribution des marchés publics ou encore la gestion de conflits internes… ».
Mais, ce qui retient notre attention, c’est surtout la réouverture des affaires non élucidées. Et dans l’Yonne, il y existe encore pas mal de zones d’ombre dans certains domaines…
« Certaines affaires qu’il s’agisse de disparitions inexpliquées, de dossiers judiciaires classés sans suite ou de mystères familiaux peuvent trouver un nouvel éclairage grâce à des méthodes d’investigation modernes, une approche analytique renouvelée et un regard extérieur objectif. Aujourd’hui, le cabinet peut y répondre car il collabore avec des experts en criminalistique, des avocats ou même des journalistes d’investigation. Ainsi, nous exploiter de nouvelles pistes et redonner espoir à celles et à ceux qui recherchent des réponses depuis tant d’années… ».
Quant à la méthode, elle se veut discrète, confidentielle avec une analyse minutieuse des éléments de preuve et une collecte d’informations assurée dans le respect de la législation.
« Nous comprenons que chaque enquête touche à des aspects personnels ou professionnels délicats, ajoute Dominique LARGE, c’est pourquoi nous nous engageons à adopter une approche éthique et respectueuse de la vie privée de chacun… ».
Six mois après sa fondation, le cabinet a déjà en portefeuille plusieurs clients : entreprises locales, institutions publiques, collectivités territoriales et…particuliers. Motif des besoins : la lutte contre la fraude aux arrêts maladie, la sécurisation des données économiques et la recherche de solutions pour les territoires ruraux.
En parallèle, Dominique LARGE est également l’auteur d’un ouvrage didactique sur le métier de détective privé : « Détective privé, mode d’emploi » qui peut être trouvé sur toutes les plateformes de vente de livres. Une lecture incontournable pour les curieux et celles et ceux qui rêvent un jour de mener des enquêtes !
En savoir plus :
On peut contacter le cabinet INQUISITOR au 07.83.92.39.62. ou sur la référence suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Thierry BRET