Pour qualifier son travail de prospectiviste au service de l’emploi, il utilise une expression à vocation agricole. « 2025 sera l’année de la récolte ! ». Logique, en vérité, car depuis deux ans, à la tête de sa structure entrepreneuriale, issue de la franchise hexagonale éponyme, Philippe BOUVEAU ne cesse de semer des petites graines gratifiantes, auprès des différents secteurs de l’économie qu’il rencontre. Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Avec le « MERCATO de l’Emploi » qui se développe dans l’Yonne, notre interlocuteur envisage l’avenir avec sérénité et confiance…
AUXERRE: Ce qui caractérise le plus Philippe BOUVEAU, c’est sa tranquillité apparente. Un calme presque olympien – cela tombe bien dans une année de JO ! – qui lui permet de parler de lui et de son avenir de la manière la plus posée. Le garçon, dirigeant de la structure « MERCATO de l’Emploi » sur l’Auxerrois, aurait-il des raisons de s’inquiéter alors que la préoccupation principale des milieux entrepreneuriaux est précisément le recrutement pour combler les manques dans les effectifs ?
Devant lui, une eau pétillante. Son ordinateur est à portée de main, tout comme son téléphone. Depuis deux ans, Philippe maximise les opportunités professionnelles pour se faire connaître dans le sérail économique. Celui de l’Auxerrois, en priorité, mais pas seulement ! Une stratégie qui commence à porter ses fruits…Sa niche de prédilection, les PME et les TPE. Celles qui ne possèdent pas forcément les bons outils pour assurer leurs besoins en recrutement ; a contrario, des grosses entreprises déjà pourvues de services DRH.
Aujourd’hui, il rayonne bien au-delà de son territoire naturel. Des missions qui le poussent à se rendre en Seine-et-Marne, dans l’Aube et bien sûr, dans tout le territoire de l’Yonne.
Des postes de cadres et de parcours qualifiés en priorité !
Pourtant, après deux années d’exercice et de tests en grandeur nature de ses potentialités de recruteur, Philippe BOUVEAU s’octroie un nouveau terrain de jeu. Celui des PME qui sont en peine d’encadrants et d’agents de maîtrise. Une catégorie socio-professionnelle correspondant davantage à ses aspirations personnelles.
« Dès le 01 janvier, je vais me concentrer sur la recherche de personnels qualifiés pour mes clients, explique-t-il déterminé, c’est-à-dire des cadres et des directeurs de site… ».
Lui-même n’hésite pas à se former. Il suit le processus pédagogique devant le mener à la certification pour l’accompagnement des managers. Un sérieux plus que ce label devant lui ouvrir de nouveaux marchés dès l’année prochaine. Il s’intéresse autant aux jeunes qui désirent intégrer l’emploi que les seniors en recherche du Graal, de plus en plus confrontés à la précarité économique.
Une lettre d’informations pour fidéliser sa clientèle
La grande innovation de cette fin d’année, c’est le lancement de sa lettre d’informations. Une newsletter périodique lui permettant de cibler à date plus de 250 entreprises, fidèles à ses méthodes et à son état d’esprit en matière de recrutement.
« J’ai gagné en maturité dans ma relation à l’autre, confie-t-il, lui qui est membre du réseau d’affaires, « Essentiel » se réunissant régulièrement dans l’Auxerrois.
« Le relationnel, c’est très important, ajoute-t-il, c’est comme dans l’approche d’un mandat qui se vit à deux, c’est une vraie connexion pour renforcer la confiance à l’autre… ».
C’est sûr, avec une telle mentalité et la soif de la gagne, 2025 devrait sourire à Philippe BOUVEAU et à son « MERCATO de l’EMPLOI » très footballistique dans sa sémantique !
Thierry BRET
Outil que l’on doit se servir au quotidien pour mieux appréhender la liberté de conscience, notamment dans la pratique ou pas d’un culte quelle que soit la religion, la laïcité n’est jamais trop éloignée de la pensée des sachants et des intellectuels dans l’Hexagone. Comme l’a encore démontré il y a quelques semaines la Journée nationale qui lui était consacrée dans sa ville de prédilection, Auxerre, berceau originel de cet état d’esprit qui nous conduit à aller vers la liberté, l’égalité et la fraternité…
AUXERRE: Plus que jamais, la laïcité est au cœur de l’actualité en France. Un rôle qui demeure à bien des égards primordiaux auprès de toutes les strates de la population, qui grâce à elle et sa découverte dès la plus jeune enfance à l’école, offre en le garantissant par la République le libre exercice du culte et du choix de la pratique (ou pas) d’une religion. Une laïcité qui se veut généreuse et dont il faut parler avec enthousiasme et optimisme même si parfois elle est malmenée au gré de l’actualité.
Il y a quelques jours et sous un froid quasi polaire, bon nombre de représentants de structures associatives qui en défendent ses valeurs et son existence sont venus à Auxerre aux côtés des représentants de la préfecture et de la Ville dans cet antre de la laïcité que représente le petit square éponyme du centre-ville, témoigner de la force séculaire de cette dimension intellectuelle qui au-delà de ses considérations éthiques et philosophiques régissent notre République.
Des principes vertueux qui sont par ailleurs rappelés sur le fronton des édifices publics par ces trois mots : liberté, égalité et fraternité. Un juste retour aux sources puisque la commémoration de la fameuse loi du 09 décembre 1905, visant la séparation des églises et de l’Etat, a été actée oralement lors de la venue du Président du Conseil à l’époque – l’équivalent du Premier ministre actuel sous la Vème République -, Emile COMBES.
Une page d’histoire de notre pays, que personne ne manquera de célébrer une fois l’an, dans ce square orné d’une douzaine de portraits de figures sociétales de notre Nation.
Un discours improvisé de Souleymane KONE tout à son honneur
Il revenait ainsi à Souleymane KONE, élu auxerrois, conseiller municipal délégué aux Anciens Combattants mais aussi de la Francophonie, de prononcer quelques mots. D’origine malienne, le garçon sait de quoi il parle lorsqu’il évoque les bienfaits de la laïcité, lui le gaulliste de toujours.
« Aucun discours ne pourrait suffire pour vous remercier tous, lance-t-il à la petite assistance de vaillants défendeurs de la laïcité, présents face à lui – on y voit les représentants de la Libre Pensée, de l’UFAL, de la Ligue de l’Enseignement, etc. -, la laïcité a toujours du sens aujourd’hui, aussi bien sur le plan national que sur le plan international. La laïcité, grâce à vos actions et à votre travail, c’est garantir que le ciment qui nous unit tous soit maintenu… ».
D’ailleurs, l’élu d’Auxerre s’interroge : « s’il n’y avait pas eu la laïcité en France, au vu du contexte international, on se demande ce que l’on serait devenus… ».
Une laïcité dont la pratique bienfaitrice aura été anticipée par la République française, l’ayant intégrée dans sa Constitution. Auxerre peut donc s’enorgueillir d’être le berceau de cette laïcité avec le fameux discours d’Emile COMBES.
« Ma voix est même insignifiante face à l’œuvre que vous portez, souligna en guise de conclusion Souleymane KONE, empreint à de l’émotion.
Mettant un terme définitif à un discours non écrit mais improvisé de la part de l’élu auxerrois, à qui l’on pardonnera quelques petites hésitations dans le phrasé lors de sa prise de parole au pupitre.
Les 120 ans de laïcité vu d’Auxerre en 2025 ? Un grand évènement à venir…
Quant à Michel CANET, président de l’UFAL 89 (Union des Familles Laïques) de l’Yonne, il évoqua la genèse de ce square de la laïcité porté par cinq structures associatives laïques (la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Observatoire de la Laïcité, la Ligue de l’Enseignement et l’Union des Familles Laïques).
Puis, il aborda un anniversaire qui devrait être commémoré comme il se doit à Auxerre avec les cent vingt ans de la promulgation du texte de loi de 1905 – « on devrait faire quelque chose de plus important à cette occasion… » - avant de rappeler ce qu’est l’UFAL, qui prône les mêmes droits pour tous.
« Nous nous adressons à toutes ces familles qui doivent être les acteurs de la liberté de pensée en France et sur notre territoire… ».
Un constat lourd de signification enfin de la part de Michel CANET qui intervient régulièrement dans les écoles pour prôner les vertus de la laïcité : « les enfants sont très réceptifs à nos paroles, précise-t-il, ce sont surtout leurs parents qui devraient revenir sur les bancs de l’école pour parfaire leur connaissance sur la laïcité… ».
Sans commentaire, non ?
Thierry BRET
Avec une moyenne de 5,8 médecins pour 10 000 habitants, le département de l’Yonne était toujours en situation de crise en termes de praticiens installés sur notre territoire au 31 décembre 2023. Une densité bien éloignée de la moyenne nationale qui s’établissait alors à 8,2 médecins pour dix mille habitants. En début d’année, on recensait sur nos terres 195 praticiens inscrits en libéral. 2023 aura vu l’arrivée de vingt nouveaux médecins pour seize départs. Un solde positif qui n’a pas semblé se réitérer pour l’année en cours, avec quinze départs de praticiens observés contre cinq nouvelles installations seulement…Inquiétant ?
AUXERRE : Les chiffres sont officiels. Ils émanent de l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté. Ils traduisent un contexte de crise persistante pour le département le plus septentrional de notre contrée. « Un vrai déficit par rapport à la moyenne nationale », selon Damien BORGNAT, responsable de la Direction Territoriale de l’ARS dans l’Yonne. La densité se rapportant à la présence médicale en terre icaunaise s’est élevée fin 2023 à 5,8 médecins pour dix mille habitants. Un chiffre se situant bien en deçà de la moyenne nationale qui s’établit dans le même temps à 8,2.
Pourtant, le cadre de l’agence sanitaire tente de nuancer ses propos, tenus lors d’une conférence de presse, faisant office de bilan sur pléthore de sujets : « la tendance 2023 est en fait une stabilisation de cette saignée avec l’arrivée d’une vingtaine de médecins pour seize départs. Mais, cela est moins bon en 2024 même si l’année n’est pas encore terminée avec une quinzaine de départs pour seulement cinq arrivées… ».
Bref, un contexte délicat et difficile pour l’Yonne qui demeure toujours en zone rouge dans une situation de déficit en matière de présence médicale, notamment dans les zones rurales.
Le rôle prégnant des assistants médicaux…
Pour y faire face, l’Agence Régionale de Santé encourage l’optimisation le plus possible du « temps médical ». « Nous avons mis en place un certain nombre de dispositifs de « l’aller vers », explique Damien BORGNAT.
Parallèlement, il y a aussi l’enjeu des assistants médicaux, une stratégie qui est depuis plusieurs mois encouragée par le Conseil départemental et la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie : celle-ci commence à porter ses fruits sur le territoire.
A date, une trentaine d’assistant(e)s médicaux apportent une sérieuse plus-value dans le mode opérationnel de la médecine généraliste sur notre secteur. De l’avis du directeur territorial de l’ARS, « ce gain de temps pour le médecin se traduit dans les faits par une progression des objectifs à 10 % de la patientèle supplémentaire à accueillir dans les cabinets où le dispositif a été mis en place… ».
Pas de recette miracle mais des dispositifs à mettre en place
Autre subtilité fonctionnelle : l’apparition d’un nouveau métier, celui des infirmières et infirmiers en pratique avancée.
« Le département de l’Yonne est plutôt en pointe sur ce sujet, constate Damien BORGNAT, il a même accueilli le congrès régional de la corporation il y a peu. Rappelons que l’Yonne est l’un des départements les plus dynamiques avec notamment la présence de ces professionnelles en zone urbaine. Six de ces personnes sont réparties dans différents points à l’heure actuelle… ».
Un vrai motif de satisfaction pour le porte-parole de l’Agence Régionale de Santé.
A contrario, il l’avoue humblement : « on ne va pas se mentir mais la situation est difficile mais on a de la volonté pour trouver des solutions… ».
Mais, alors, existe-t-il une recette miracle permettant d’endiguer ce phénomène de désertification médicale au nord de la Bourgogne Franche-Comté ?
« Il n’y a malheureusement pas de formule magique, souligne Damien BORGNAT, c’est une longue liste de procédures et de dispositifs qui permettront d’atténuer cela… ».
Les saines vertus de la téléconsultation
Avec en toile de fond, la porte ouverte à la formation. « Pour que cela fonctionne bien, précise Adeline ESCRIHUELA, adjointe à la direction territoriale de l’ARS Yonne, il faut qu’il y ait des médecins qui soient maîtres formateurs afin d’accueillir des internes pour que cela leur dégage du temps médical. Les praticiens vont également gagner du temps médical via les assistants médicaux initiative encouragée par le Conseil départemental et la CPAM, ainsi que les infirmières en pratique avancée. C’est, à titre d’exemple, une heure de consultation réservée aux patients qui souffrent de pathologies chroniques… ».
A cela, il faut ajouter les dispositifs se rapportant à la téléconsultation. « C’est du temps optimisé et de la réactivité, ajoute l’interlocutrice de l’ARS, sous 48 heures, grâce à la téléconsultation, il y aura une réponse pour des besoins en dermatologie… ».
Les bienfaits de la cellule « installation » pour faciliter la venue des médecins
L’arrivée des « docteurs juniors » devrait conforter ce panel de solutions optimistes. L’ARS accompagne les projets immobiliers les concernant, avec l’agrandissement d’un cabinet médical en anticipant et en promouvant la maîtrise de stage sur le territoire. Des « docteurs juniors » qui seront accueillis par des maîtres de stage agréés avant de les installer dans les cabinets.
A l’exemple de la Maison de Santé située à Avallon qui vient de déménager récemment avec en perspective l’agrandissement de cabinets sur un second plateau médical.
A ce titre, une cellule « installation » a même vu le jour, elle englobe l’Agence Régionale de Santé, la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie et le Conseil départemental de l’Yonne en se réunissant très régulièrement afin d’étudier chaque cas d’installation de praticien, avec un focus tout particulier sur les dentistes.
« L’objectif de cette cellule est de pouvoir anticiper les difficultés qui pourraient survenir, ajoute Damien BORGNAT, il nous faut limiter les accrocs à l’installation de nouveaux thérapeutes ! ».
Des résultats jugés probants, depuis que cet outil tripartite est opérationnel sur notre territoire, aux dires du responsable de l’ARS Yonne. Une manière de se débarrasser du pessimisme ambiant avant la bascule en 2025 ?
Thierry BRET
Présente sur le stand de la société DUC lors du « Marché de Noël » concocté par l’agence auxerroise de France Travail à destination des demandeurs d’emploi de ce bassin intéressé par les postes offerts dans les filières de l’agro-alimentaire, la responsable recrutement et formation de l’entreprise volaillère de Chailley nous a confirmé la recrudescence d’embauches au sein de la structure.
AUXERRE : Spécialiste de la production de volailles implantée dans la localité icaunaise de Chailley depuis 1990 – l’entreprise a depuis été rachetée par le groupe néerlandais « PLUKON » en 2007 -, DUC recherche de nouveaux collaborateurs, comme devait le confirmer sa responsable des ressources humaines en charge du recrutement et de la formation, Rose-Marie DANTAS. Présente sur l’opération du « Marché de Noël », organisée ce mardi 10 décembre par l’antenne auxerroise de France Travail, avec le concours de plusieurs partenaires de la filière agricole départementale dont la chambre consulaire, la FDSEA et l’ANEFA, l’encadrante de la société volaillère recherche des nouvelles personnes en production, des ouvriers en découpe conditionnement sur le site de l’Yonne. Une stratégie de recrutement qui concerne également le siège social du groupe implanté au même endroit avec les fonctions supports.
« On recrute aussi notre nouveau responsable de l’abattoir installé au sein de l’usine, souligne l’oratrice, il en est de même pour la filiale « NUTRI Bourgogne », notre unité de production d’aliments pour animaux de ferme basée à Chailley, où là aussi on recrute le futur responsable du site. Deux postes qui se sont libérés à la suite de départs en retraite… ».
D’autres compétences sont également recherchées au sein de l’entreprise qui est positionnée sur la production de poulets et dindes, l’abattage, le conditionnement et la commercialisation de volailles élaborées, certifiées et standard. C’est le cas notamment sur l’administration des ventes ou le poste de gestionnaire de pénalités et litiges. Soit un total d’une dizaine de postes à pourvoir immédiatement ; ils viendront compléter un effectif à date de plus de 600 collaborateurs, en y ajoutant les personnels intérimaires.
Propriétaires de leurs animaux de production, DUC est, certes, une entreprise issue du secteur agro-alimentaire. Mais, elle travaille en étroite osmose avec la filière de l’agriculture locale, notamment l’élevage de poulets. Et elle le revendique haut et fort.
Thierry BRET
Cap vers l’aventure. La vraie, la seule. A des milliers de kilomètres du cocon familial si douillet ! Loin des siens, certes, mais pour la bonne cause. Celle de la pédagogie, de l’apprentissage, de la découverte de l’autre et de ses us et coutumes, en étant immergé dans le pays d’origine. Les destinations sont diverses et variées. Aux quatre coins du globe. De l’Australie au Québec, des Etats-Unis au Maroc ! Un rêve que vivront certains élèves fréquentant le groupe scolaire d’enseignement privé, Saint-Joseph-la-Salle, grâce à un partenariat établi avec JEV, un spécialiste des langues étrangères…
AUXERRE : Retenez bien le nom de la structure associative, celle qui développe depuis 1986 des projets de voyages immersifs et linguistiques à l’international, « JEV » ! On risque (et c’est très positif) d’en parler longtemps dans le landerneau pédagogique de l’Auxerrois. Depuis que le groupe scolaire privé, Saint-Joseph-la-Salle, a décidé de jeter son dévolu sur l’intéressant programme didactique qui y est proposé. Le saint des saints, en vérité ! Un concept qui ne se cantonne pas seulement au seul apprentissage des langues, mais bel et bien à la découverte des autres, via leurs coutumes et traditions.
« Nous nous sommes rapprochés de la structure en 2023, confie Gaëlle CARO, directrice du lycée général et technologique auxerrois, nous avons lancé le programme « Dual Diploma », un double diplôme franco-américain – les élèves passent à la fois le baccalauréat français et sa version analogue proposé aux Etats-Unis -, en partenariat avec la « Washington Academy », la « high school » de référence là-bas… ».
Un double cursus franco-américain à obtenir, c’est bon pour le CV !
L’an passé, deux élèves du lycée avaient tenté l’aventure, histoire d’essuyer les plâtres. Une première expérience, en somme. Cette année, ce sont douze jeunes apprenants qui ont opté favorablement pour cette initiative, ouverte à partir de la classe de troisième. Un schéma de parcours linguistique plutôt sympa, à plus d’un titre, comme devait le rappeler Jean-Michel ROQUES, directeur de la structure associative, « JEV Langues ».
« D’une part, c’est une excellente opportunité pour les jeunes de découvrir la pratique d’une langue étrangère sous une autre forme d’apprentissage. C’est le même programme que suivent d’ordinaire les élèves américains de la « Washington Academy ». Avec à la clé, en cas d’obtention, un diplôme d’une grande valeur de contenus et de réputation, avec des équivalences au nombre de six à réaliser deux fois par an. In fine, lorsque les élèves ont décroché leur baccalauréat et les six équivalences (des « crédits »), ils sont doublement diplômés ! ».
Juste avant la remise de diplômes, organisée au mois d’octobre ! Tout cela se réalise via le numérique. Toutefois, comme devait le souligner Gwendoline JOSSO, jeune professeur d’anglais, les élèves seront suivis par la « référente icaunaise » qu’elle est devenue de ce double cursus une fois par semaine.
« Je leur propose un suivi personnalisé de leur avancement, explique-t-elle, en présentiel. Trois équipes suivent les élèves : une équipe de professeurs américains issus de la « Washington Academy », une équipe de la « JEV Langues » ainsi que par moi-même… ».
Du trois en un qui devrait s’avérer très efficace en mode opératoire à terme. Des jeunes qui sont cernés, manifestement, et ce pour la bonne cause !
« La qualité première de ce programme, c’est le suivi, confirme Jean-Michel ROQUES, plus de 900 élèves suivent ce concept, dans une soixantaine d’établissements privés, sans omettre les individuels… ».
Douze semaines en immersion totale et exclusivement en anglais en Australie !
Second particularisme de ce rapprochement avec « JEV Langues » : un programme d’immersion à vivre dans le pays des kangourous, l’Australie, pour les élèves de seconde à partir de juin 2025. Le premier métier de « JEV Langues », qui réunit principalement des enseignants depuis trois décennies. Un groupe qui préconise comme moyen pédagogique l’immersion totale en mode familial, scolaire, environnemental.
Soit une plongée dans le cœur de la vie quotidienne australienne sur une durée de douze semaines, lors de l’hiver austral de juin à août. Mais, visiblement pas dans le bush ! Répartis un peu partout dans les grandes agglomérations du pays continent, les jeunes gens de Saint-Joseph n’auront pas de retour à la langue maternelle pendant le séjour.
Ce type de programme est appliqué depuis une dizaine d’année pour la structure associative ; 160 jeunes ont déjà participé à ces séjours. Les familles de troisième et de seconde ont été conviées à une réunion de présentation dans le lycée, soit trente-cinq familles qui visent l’international pour placer leur progéniture. Un séjour linguistique en intégration totale nécessitant un budget de 8 600 euros, tout compris au départ de Paris. Soit 2 000 euros de plus pour le voyage depuis la COVID-19.
Afin d’officialiser ce rapprochement, le groupe scolaire d’enseignement catholique a signé une convention de partenariat avec « JEV Langues » et la « Washington Academy ». D’où la présence de la très belle plaque officielle qui a été envoyée par Johnson Mc BRINE, responsable de la structure nord-américaine. Une plaque remise par Jean-Michel ROQUES, au terme de cette rencontre aux accents internationaux insolites mais profitables aux collégiens et lycéens de l’établissement auxerrois.
Thierry BRET