La présence, en sa qualité d’invité d’honneur, du commandant de police Alain ANDRE, ce dimanche 29 octobre à MONETEAU, dans le cadre du « FESTILIVRES », suscitera beaucoup d’enthousiasme et de l’intérêt chez les tintinophiles de la région. Auteur du « Secret de l’Oreille mystérieuse », en référence à l’œuvre du célèbre dessinateur belge HERGE, le représentant des forces de l’ordre dénoue page après page les fils ténus de cette bande dessinée culte publiée en 1935. A partir d’investigation digne d’une enquête policière très approfondie, Alain ANDRE proposera lors de deux conférences de livrer ses conclusions qui permettent de mieux appréhender l’univers énigmatique où s’aventure le célèbre personnage dans cet album…
MONETEAU : L’espace municipal du SKENET’EAU pourrait ne pas désemplir ce dimanche. Et plus précisément à 11 heures pour la matinée, et le tantôt aux alentours de 15 heures. La venue du commandant de police, Alain ANDRE, n’y sera pas étrangère.
Bénéficiant d’une expérience professionnelle aguerrie au bout de trente ans de pratique dans le domaine des enquêtes judiciaires, l’invité du salon « FESTILIVRES » fera toute la lumière sur le fruit de son travail consacré au mythique reporter belge : Tintin. Notamment à travers l’une de ses palpitantes aventures des plus singulières car n’apportant pas toutes les réponses aux véritables questions posées : la sixième, publiée dans sa version colorisée en 1942, « L’Oreille cassée ».
Une curieuse lettre anonyme au démarrage de l’enquête…
Partant d’un simple postulat (qui a voilé la précieuse statuette sud-américaine, pourquoi et à quel moment), le fin limier de la police française conduit les lecteurs de cet ouvrage de référence dans un parcours passionnant, via son opus « Le Secret de l’Oreille mystérieuse » édité fin 2015, dans les méandres les plus subtils d’une parfaite enquête policière. Car, de son vivant, HERGE n’a jamais répondu de manière formelle à cette triple interrogation. Il devait toujours éluder les questions !
Face à cette énigme à ce jour non élucidée, l’auteur a su relever le défi avec brillance et passion après avoir reçu une curieuse missive à son domicile. Un pli anonyme, contenant la copie conforme de la fameuse statuette amérindienne inspirant la bande dessinée, et lui suggérant de résoudre ce mystère, avec pour référence deux initiales en guise de signature : M.A. !
Il n’en fallait pas davantage pour que l’opiniâtreté d’Alain ANDRE soit mise à l’épreuve et qu’il accepte de relever le challenge en utilisant ses outils professionnels dont il a la réelle maîtrise pour résoudre les enquêtes policières.
Un astucieux travail de comparaison entre les différentes versions
Tintinophile à ses heures, le commandant ANDRE expose minutieusement à travers les lignes de son livre les moyens et les modes de raisonnements employés par HERGE pour apporter les éléments nécessaires à la résolution de cette mystérieuse énigme.
« La méthodologie que j’ai utilisée a surtout été comparative entre les deux versions de ces albums parus en 1935 pour le noir et blanc, et sa version colorisée de 1943, explique l’enquêteur, de légères différences existent entre ces deux ouvrages selon la volonté de l’éditeur qui désirait condenser pour des contraintes techniques la version en couleur et la ramener à 62 pages au lieu des 128 pages destinées à alimenter le volume initial en noir et blanc… ».
HERGE en aurait-il alors profité pour jeter le trouble dans l’esprit de ses lecteurs assidus, supprimant quelques cases ici et en ajoutant d’autres par-là ?
« On n’a jamais su si le dessinateur belge avait intentionnellement ou pas omis d’apporter les solutions concrètes à son histoire. Etait-ce une erreur imputable au scénario ? Etait-ce volontaire de sa part afin de laisser planer le doute et créer un secret supplémentaire dans le livre ? ».
Alain ANDRE a eu le mérite durant ces huit années de réflexion intense de mener cette quête initiatique dont il livrera lors de ces deux rendez-vous avec le public de l’Yonne toutes les aspérités et les vérités.
Quatre-vingt années après sa publication, « L’Oreille cassée » demeure l’album le plus aventureux du célèbre journaliste ayant intégré les valeurs de la fiction policière de l’époque, en privilégiant davantage les péripéties et en préservant les champs énigmatiques de l’histoire.
Œuvre nimbée d’étrange, elle n’apparaît pas aujourd’hui comme la plus populaire de l’univers d’HERGE qui devait réaliser 23 albums au cours de sa longue carrière. Mais, elle suscite toujours autant de ferveur auprès de ses aficionados qui souhaitent avoir des explications concrètes sur le dénouement de l’histoire…
Les membres du jury de ce Grand Prix des Métiers d’Art départemental ont rendu leur verdict ce 19 octobre au soir à l’issue d’une épreuve serrée, devant désigner le professionnel qualifié pour les joutes régionales. Peintre décorateur, doreur et restaurateur de son état, Joël HENRION défendra les couleurs de l’Yonne en espérant, pourquoi pas, obtenir le précieux sésame qu’il l’amènerait encore plus haut…
AUXERRE : Réuni dans les locaux auxerrois de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, le jury présidé par Jean-François LEMAITRE, hôte de ces lieux, aura eu fort à faire pour départager les excellents dossiers mis en compétition à l’occasion de cette épreuve qualificative pour le Grand Prix de Bourgogne.
Autour du président de la chambre consulaire, le vice-président du Conseil départemental Jean MARCHAND, la directrice d’agence du Crédit agricole Léa BOIZARD, Bénédicte DIETZ des Ateliers d’Art de France et Damien BONVARLET, président de l’association des artisans d’art de l’Yonne, devaient analyser chaque dossier avec beaucoup d’intérêt. Le jury profitait de l’œil avisé de Sarah MONNIER, lauréate 2016 de ce Grand Prix des Métiers d’Art.
Organisé sur un rythme annuel par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, ce Grand Prix des Métiers d’Art, à destination des professionnels de cette filière, promeut l’excellence des savoir-faire de ces perfectionnistes du travail de qualité. Souvent situés à mi-chemin entre artisanat pur et activités où l’art tutoie les sommets.
Lors de cette édition 2017, ce sont les métiers de la tradition qui avaient été choisis pour se placer sous le feu des projecteurs. Parmi les autres dossiers candidatures, on relevait la présence de Corinne MORIANO, encadreur à Vermenton, Vincent MARINESSE, joaillier à Auxerre, Armelle SABATIER, encadreur à Dracy et Lise GRANDJONC, laqueur à Tonnerre.
« Sont considérés comme appartenant au secteur des métiers de la tradition, les professionnels qui consacrent, tout ou partie, de leur activité, à la réalisation d'objets d'art traditionnels de qualité, en petite et moyenne série, et selon le respect des matériaux et des techniques traditionnelles » devait rappeler dans son préambule introductif, le président Jean-François LEMAITRE.
In fine, le lauréat n’est autre que Joël HENRION qui devait présenter un dossier sur le travail de réhabilitation mené sur la décoration de la maison natale de l’écrivain Colette à Saint-Sauveur en Puisaye. Un chantier réussi qui lui permettra de défendre ses chances au Grand Prix régional fin novembre à Dijon…
Adaptées dans une quarantaine de langues y compris le russe et le mandarin, connues de manière universelle, les œuvres théâtrales du britannique Ray COONEY intègrent les codes essentiels qui ont fait le succès des vaudevilles à la FEYDEAU. Très populaire de de côté-ci de la Manche, et chouchou des metteurs en scène de l’Hexagone, Ray COONEY impulse du rythme et des situations rocambolesques à foison à ses créations scéniques, nimbées d’un humour sans bornes. La compagnie théâtrale de GURGY, AMPHITHEATRE, en apportera l’intéressante illustration cet automne avec l’interprétation de l’une des pièces de référence du maître, écrite en 1992, date de naissance de la fameuse troupe…
GURGY : A l’âge de 14 ans, Ray COONEY passe une audition dans un théâtre de Londres et décroche son premier rôle. Mais, sa carrière artistique ne décollera vraiment qu’en 1952, juste après son service militaire. Pur produit de la perfide Albion, ce grand monsieur du théâtre britannique contemporain ne cesse depuis d’être l’un des auteurs les plus prolifiques, en ayant un faible pour le vaudeville à la française dont FEYDEAU fut l’un des maîtres absolus.
Producteur, comédien, metteur en scène, auteur…Ray COONEY fait figure de touche à tout de génie, développant à partir de 1961 avec sa plume alerte des scénarios qui s’exporteront progressivement vers l’Europe entière, après adaptation…
Parmi ses plus grands succès : « Run for your wife », œuvre créée en 1982 et demeurée à l’affiche des théâtres londoniens durant neuf ans. Anobli par la reine Elisabeth II en 2004, il aura entre-temps réalisé « Impair et Père », un texte finement ciselé et hilarant que les comédiens amateurs de GURGY se feront un plaisir de vivre sur la scène du foyer communal. Entre quiproquos attendus et épisodes ubuesques, le public pourra apprécier les circonvolutions du personnage principal qui va s’engluer dans une série de mensonges aux conséquences catastrophiques. Le tout saupoudré de dialogues percutants et de portes qui claquent !
Du pain béni pour les comédiens de la troupe icaunaise, passionnés de cet art majeur et brillants sur scène où ils ont déjà interprétés d’autres pièces de l’auteur anglais « Vision voyageur » en 2008( co-écrit avec John CHAPMAN) pu le célèbre « Espèces menacées »…
A voir et à apprécier les 28 et 29 octobre mais aussi tous les samedis et dimanches de novembre ainsi que le vendredi 17 novembre au foyer communal de GURGY.
Après plus de trois cents représentations du succès, « L’Albert mondialiste » au théâtre du Point-Virgule à Paris, le comédien à l’humour corrosif et décapant cède aux sirènes de la délocalisation en investissant le cadre champêtre mais ô combien charmant de La Closerie à Etais la Sauvin. Coécrit avec de jeunes humoristes talentueux, issus de régions et de pays en voie d’émergence (Tibet, Bangladesh,…), ce spectacle baptisé, « Je délocalise », promet d’être très hilarant et…plutôt exotique !
ETAIS LA SAUVIN : Le comédien breton aime ce théâtre rural de l’Yonne et le lui rend bien. La preuve, pour la quatrième fois de sa carrière débutée en 1992, il se produira sur les planches de ce lieu si typique et haut en couleur dont raffolent les aficionados de textes ciselés au cordeau.
Pour ce nouveau rendez-vous avec les férus d’un humour pince sans rire mais tellement efficace, le maître proposera un spectacle où il a décidé de s’entourer d’auteurs comiques issus de pays émergents.
« Ce n’est que par pure volonté de rentabilité et de compétitivité, précise non sans humour Albert MESLAY dans son communiqué de presse explicatif sur ses intentions. On sent poindre une fois de plus la verve à contre-courant de ce comique au grand cœur qui a écumé toutes les scènes des cabarets parisiens au cours de ces deux récentes décades.
Un trublion du petit écran et de la radio aux multiples facettes…
Ainsi, « Je délocalise », titre irrévérencieux et allusion à peine voilée des pratiques faites par certaines entreprises en s’expatriant hors de notre territoire, a été conçu avec l’étroite complicité de jeunes comiques grec, tibétain ou vivant au Bangladesh ! Dénominateur de ces nouvelles plumes : ils possédaient une vie antérieure en leur qualité d’étudiant en force de vente ou de professionnel de l’agriculture. Ils ont désormais opté, grâce à cette initiative heureuse menée par Albert MESLAY, de vivre du stand-up !
Trublion cathodique chez Patrick SEBASTIEN, puis chez Michel DRUCKER, le comique breton à la moustache rappelant la mémoire de feu le regretté Pierre VASSILIU, autre artiste de la variété musicale qui brocardait avec flamboyance et humour les travers de la société, a rejoint la fine équipe du « Fou du Roi » sur les ondes de France Inter durant plusieurs saisons.
Aujourd’hui, aux côtés de Didier PASCALIS, producteur des artistes Enzo Enzo et de Jean GUIDONI, Albert MESLAY vit en solo des aventures artistiques de bel aloi qui lui ont permis durant trois ans de briller sur les planches du Festival d’Avignon et de voir son nom apposé sur toutes les affiches des théâtres de la capitale. Une prestation scénique à ne pas manquer, ce samedi 14 octobre à 20h30 et le lendemain dès 16 heures…
JOIGNY : Le parcours artistique de Véronique FANTI frise avec la perfection. Talentueuse, insolite dans le choix de ses inspirations, aimant combiner les expériences culturelles les plus diverses, comme l’a souligné la première biennale d’expressions libres de Joigny en cette période automnale, cette spécialiste de l’art pictural abouti offre l’apaisement visuel dont nous avons besoin, dans ce monde complexe et torturé. Et ne laissant plus sa place à la rêverie…
Aux côtés de la virtuose musicienne classique, Marie-Hélène PAUVERT, d’une rare maestria assise derrière son piano, cette grande dame de la culture régionale a offert de la tendresse, du lyrisme et cette poésie à fleur de peau qui enchante les cœurs d’enfants et d’adultes ébahis que nous possédons encore.
Les œuvres de Véronique FANTI se découvrent jusqu’au 15 octobre dans différents univers culturels de la ville : à l’Office du tourisme, à l’Espace Jean de Joigny, au cœur de la médiathèque Olympe de Gouges (un autre personnage inoubliable de l’histoire de France) et à la salle Claude Debussy. Vivre ce parcours initiatique et introductif à la véritable peinture de l’âme et du cœur ne peut procurer que d’agréables sensations de bien-être…