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Les factures explosent du fait de l’envolée inflationniste (et spéculative) des coûts de l’énergie. Les fermetures de sociétés artisanales, quant à elles, risquent de s’accumuler bon train dans l’Hexagone par effet gigogne. Sous le feu des projecteurs, il y a surtout la filière boulangère et pâtissière. Tout le monde monte au créneau et y va de son soutien indéfectible, voire pour trouver les solutions adéquates à la problématique. Les derniers en date dans l’Yonne à se manifester ne sont autres que les partisans d’Eric ZEMMOUR…

 

AUXERRE : « Ils se retrouvent aujourd’hui en première ligne face à la crise énergétique ! ». Ils ? Ce sont bien sûr les représentants de l’une des filières de l’artisanat qui possède toujours une cote grosse çà auprès des Françaises et des Français, à savoir les boulangers/pâtissiers. Des professionnels qui se lèvent tôt et qui incarnent à eux seuls le désir d’entreprendre.

Leur récente grogne, pour ne pas dire colère froide face à la récurrence des hausses des tarifs énergétiques appliqués dans l’Hexagone s’étale depuis quelques semaines à la une des médias. Une vindicte qui trouve de plus en plus écho auprès de la sphère politique qui y voit, au-delà du naturel soutien à la filière, une façon de pouvoir s’exprimer sur le sujet. Un sujet qui au vu du contexte international ne devrait pas nous lâcher de l’année 2023…

Délégué départemental du parti « Reconquête ! » dans l’Yonne, Jean-Christophe LETIERCE entre dans la danse, à l’instar de bon nombre de représentants politiques du landerneau, histoire d’expliquer à son tour la position du mouvement souverainiste porté nationalement par l’ancien éditorialiste et polémiste Eric ZEMMOUR.

D’ailleurs, « Reconquête ! » a déplacé le curseur de cette bataille idéologique autour du pain sur les réseaux sociaux, grâce à une campagne de sensibilisation baptisée « je soutiens mon boulanger ».

 

L’ARENH, une « monstruosité » à l’origine de tous nos maux…

 

De son côté, le « patron » du parti souverainiste dans l’Yonne rappelle « que les boulangers subissent les choix politiques qui ont été réalisés depuis des années – voire amplifiés par la gouvernance d’Emmanuel MACRON – en matière d’énergie et d’électricité ».

Et de renchérir par la formule suivante : « Tels des pompiers pyromanes, les membres du gouvernement se relaient pour présenter leurs réponses d’urgence face à une situation qu’ils ont largement créée et qu’ils auraient dû anticiper ! ».

Eric ZEMMOUR déclarait après les annonces faites par Bruno LE MAIRE, « le ministre de l’Economie ouvre désormais des guichets d’aides publiques après avoir mis en danger nos artisans ! ».

Le porte-parole de « Reconquête ! » dans l’Yonne estime « qu’il est grand temps de sortir du marché européen de l’électricité et d’en finir avec l’indexation sur le tarif du gaz ». Une aberration totale à ses yeux.

« Il faut que la France investisse de nouveau et massivement dans notre filière nucléaire, ajoute Jean-Christophe LETIERCE, c’est la seule solution pérenne qui permettra de rendre à nos boulangers,  mais aussi plus largement à toutes nos entreprises et à tous les foyers un accès à une électricité à prix raisonnable… ».

Le 09 décembre 2021, Eric ZEMMOUR avait tenté d’alerter Bruno LE MAIRE sur la folie et les dangers que représentaient l’ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) et le marché européen de l’électricité.

Un dispositif qualifié de « monstruosité » à l’époque par les anciens dirigeants d’EDF ! Un dispositif dont sont victimes ouvertement aujourd’hui les artisans de la filière boulangère…et l’ensemble des entreprises.

 

Thierry BRET

 

D’une assemblée à l’autre, il y a nécessairement du changement, du côté des visages des interlocuteurs devant les animer ou du mode opératoire choisi afin de ponctuer de tels rendez-vous. Surtout quand l’écart temporel entre les deux évènements s’allonge de près de trois ans ! La COVID a donc fait son œuvre et privé durant ce laps de temps les adhérents de la coopérative régionale de retrouvailles ô combien importantes à l’heure des bilans. C’était l’objectif avoué du président Walter HURE de renouer le fil face à un auditoire attentif, en établissant dans sa présentation la plus conforme des synthèses…

 

AUXERRE : On avait quitté le dernier grand raout de la coopérative 110 Bourgogne sur une image forte en 2019. Avec, seule sur la scène du parc des expositions d’Auxerre, la silhouette corpulente et reconnaissable parmi tant d’autres d’un Gérard DELAGNEAU, alors président de l’entité, au meilleur de sa forme et de sa verve non dénuée d’humour côté prise de parole – le directeur de la vénérable institution agricole Jean-Marc KREBS brossant à son habitude et avec expertise détaillée le rapport d’activités de la structure aux multiples facettes - ; un Gérard DELAGNEAU qui ne se doutait pas encore à cette époque consacrée à l’heure des bilans qu’un épisode sanitaire international allait occulter pendant près de trois saisons tous les rendez-vous en présentiel à venir !

Trois ans déjà sont passés au compteur du temps ; celui qui ne s’arrête jamais mais qui provoque bien des changements. D’une part, les rendez-vous annuels tant attendus par les professionnels de la filière en manque de convivialité eurent lieu devant les écrans des ordinateurs. Des exercices de style oratoire bien moins agréables à vivre, sans saveur et sans la même dimension humaine, il va sans dire.

D’autre part, s’il possède toujours ce charisme chaleureux et cette profondeur d’âme qui en auront fait un grand président de la structure durant toutes ces années de mandature, Gérard DELAGNEAU a passé la main. L’âge rattrape toujours les meilleurs d’entre nous !

Et c’est l’un de ses fidèles aficionados, Walter HURE, qui gravitait déjà dans le sérail décisionnaire qui héritera du titre et des missions régaliennes allant de pair avec la fonction.

 

« Pénurie, rationnement, restriction…des termes que ma génération n’a pas connus… »

 

Un nouveau visage présidentiel satisfait de revoir des sourires face à lui pour ouvrir le bal de ce qui sera le retour aux sources d’une assemblée générale coopérative digne de ce nom : un moment propice à l’écoute, aux échanges, et aux discussions, sans occulter – ce fut le cas avec le repas servi sur place – de la convivialité. Avec en sus, servie sur un plateau d’argent une conférence autour des perspectives alimentaires de la planète et la place prépondérante de la Ferme France dans ce contexte. Une causerie de belle facture proposée par une Sylvie BRUNEL très exhaustive dans ses propos, professeure à la Sorbonne et ancienne présidente de l’association Action contre la Faim…

Une ouverture de manifestation pas si simple à aborder pour le nouveau président, seul en scène sur la très grande estrade propre à l’accueillir. Non pas que le garçon ne possède pas l’aisance verbale nécessaire pour tenir en haleine une salle pleine comme un œuf – Walter HURE a parfaitement maîtrisé l’exercice oratoire où la lumière des projecteurs empêche l’interlocuteur de distinguer les visages du public au-delà de la seconde rangée de spectateurs – mais parce que le contexte du moment ne prêtait guère à l’optimiste et qu’il fallait trouver les mots justes afin de ne pas sombrer dans la sinistrose. Voire pire !       

 

 

D’ailleurs, il l’avouera lui-même, le jeune président de ce poids lourd de l’agriculture/viticulture territorial qu’est 110 Bourgogne : « aujourd’hui, les sujets qui reviennent le plus souvent à nos oreilles sont pénurie, restriction, rationnement…Des termes que celles et ceux de ma génération n’ont jamais connus jusqu’alors, hormis de les avoir lus dans les livres d’histoire… ».

Alors, c’est sûr dans cette conjecture si particulière qui est la nôtre, entre crises sanitaires à n’en plus finir, leurs corolaires énergétiques qui tutoient les abysses ou l’envolée des coûts des matières premières de manière ultra exponentielle et très spéculative, il y a de quoi y perdre son latin.

Toutefois, Walter HURE n’en perdra pas son humour pour autant : il soulignera la présence de son petit frère Damien, installé dans le fond de la salle et accompagné de sa mère. Bref, de quoi ajouter de la pression supplémentaire sur les épaules qui ne sont pas si frêles que cela de ce président affichant un large sourire après avoir salué les siens !

 

 

La primauté à la « souveraineté alimentaire » : le terme est lâché !

 

Conscient que le conflit en Ukraine a brassé les cartes de l’économie mondiale avec ses conséquences géopolitiques incertaines, Walter HURE évoquera la dépendance de l’Hexagone (et de l’Europe) vis-à-vis de l’énergie qu’elle soit gazière ou pétrolière.

Un clin d’œil sera fait aux mouvements sociaux observés en France dans les domaines du transport et de la logistique, impactant de plein fouet certaines exploitations du territoire.

Sans sombrer dans le pessimisme béat, Walter HURE – même s’il pointera un index sur la limitation des approvisionnements avec une forte inflation sur certains intrants – n’en reste pas moins confiant. « La meilleure de nos armes pour pallier toute carence potentielle reste l’anticipation des besoins… ».

Une formulation portée à son crédit qui a plu, engendrant des applaudissements dans la salle auxerroise.

Le néophyte président tient bien son discours. Saluant au passage l’excellente position de la Ferme France qui si elle a quitté temporairement la seconde place du classement international – l’Hexagone occupait une place privilégiée sur le podium au terme de la décennie 90 – n’en demeure pas moins dans le haut du chapeau au niveau de ses exportations, une position maintenue grâce à la  commercialisation de vins et spiritueux.

« N’oublions jamais que nous sommes aussi importateurs en volailles, fruits et légumes, viandes bovines et ovines, produits laitiers… ». Un rappel judicieux juste pour celles et ceux qui auraient perdu la mémoire !

Dans un grand élan d’optimisme, Walter HURE insista sur la politique forte et ambitieuse qui doit animer la filière agricole. « Nous  devons améliorer et transformer note agriculture, précisera-t-il micro en main, pour qu’elle redevienne productive, compétitive, et nous permette de regagner notre souveraineté alimentaire… ».

Le mot est lâché. « Souveraineté » ! Un terme fort qui fut également largement explicité par la conférencière universitaire devant succéder un peu plus tard au président de la coopérative avec moult exemples et grandes quantités de chiffres. Une causerie passionnante en différents points.

D’ailleurs, le porte-étendard de 110 Bourgogne le martèlera ensuite : « il serait désastreux et irresponsable que cette France à fort potentiel agricole soit dépendante d’autres nations à l’instar de ce qui se passe à l’heure actuelle dans le domaine de l’énergie… ».

Cinglant, véridique et efficace  pour une entrée en la matière sous la lumière des projecteurs, parfaitement réussie !

Il n’y a plus qu’à souhaiter au nouveau président que la récolte 2023 soit belle et que la clémence de la météo soit profitable aux céréales et à leur développement, que la pluie soit aussi au rendez-vous afin d’irriguer les terres et que 110 Bourgogne poursuive sur son chemin tout tracé vers la prospérité économique qui est le sien. Un vœu qui n’a rien de pieu…

 

Thierry BRET

 

 

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