Que les machistes les plus invétérés de notre époque fassent désormais leur signe de croix et commencent à faire leurs prières ! Le temps est venu pour eux de tourner la page, de se faire tout petit dans la discrétion en faisant grise mine et de ravaler au fond de leurs gorges les diatribes sexistes et ironiques habituelles de tout poil !
Le monde économique – et principalement celui de l’entrepreneuriat – vit une profonde période de mutation quant aux têtes pensantes qui osent prendre de réelles initiatives en matière de création/reprise d’entreprises.
En véritables amazones qu’elles sont – oui, oui, ces femmes guerrières qui n’ont parfois plus rien de mythologiques tant on les côtoie au quotidien à force de découvrir leurs projets et leurs talents -, ces personnes à la féminité affirmée occupent un champ d’action de plus en plus vaste autour de nous pour laisser libre cours à leurs envies les plus réalistes : celles de porter un concept professionnel pérenne dont elles ont patiemment construits le canevas. Et là, s’arrête toute allusion à la fameuse broderie réservée par le passé à la gent féminine, quoique !
Vivre sa modernité professionnelle en adéquation avec ses désirs et son cœur…
Les jeunes filles en rêvent avec gourmandise même dans les cours d’école, n’hésitant plus à multiplier les diplômes et les immersions en entreprises devenues plus grandes par le prisme salvateur de l’alternance. Les jeunes femmes, à la vingtaine et trentaine rayonnantes – quand ce n’est pas plus par ailleurs ! -, à force d’émancipation intellectuelle et de volontarisme, malgré parfois le diktat parental ou familial, concrétisent ce besoin de créer et d’anticiper des structures qui les emploieront en se muant en redoutables killeuses de contrats à décrocher coûte que coûte et de chiffres d’affaires à récupérer à tout prix.
Comparable à « Super Woman » au niveau de leurs convictions, les femmes d’aujourd’hui qui vivent leur modernité professionnelle assumée en harmonie avec leur cœur et leurs desiderata de conquête sociale n’hésitent plus à se lancer dans l’aventure qui leurs étaient pourtant si souvent refusée autrefois. A cause des hommes, moqueurs et persifleurs…Gagner son statut d’entrepreneure et non d’entrepreneur car le féminin s’applique déjà (et depuis des lustres) à ce terme sorti de notre vocabulaire sans besoin d’écriture inclusive !
La femme entrepreneure n’est donc pas un mythe. Encore moins un mirage flou proche d’une oasis. De même, les représentantes du sexe dit « faible » – quelle blague, elles sont beaucoup plus fortes mentalement, voire physiquement que bon nombre de mâles dans bien des cas de figure ! – jouent un rôle essentiel dans l’encadrement de certaines entreprises – il suffit pour cela d’apprécier les organigrammes décisionnels des grands groupes en matière de ressources humaines, de marketing, de communication pour s’en apercevoir ; les voilà qui franchissement allègrement le Rubicon depuis quelques années pour se lancer dans la création de leur propre société.
Valoriser le rôle de la femme par sa créativité et sa capacité à porter un projet…
Il aura donc fallu cette sempiternelle journée du 08 mars – la Journée internationale des Droits aux Femmes - pour que les plus réfractaires à l’idée que la féminité pouvait aussi se conjuguer à une direction d’entreprise, s’en rendent compte par eux-mêmes, en fait. Un évènementiel à l’estampille de BGE Nièvre-Yonne, placé sous le signe de l’entrepreneuriat au féminin. Valoriser cette typologie de public ce jour-là par le prisme du positif, de l’engagement et de l’affirmation de soi – la création d’entreprise, le management, la prise de décision, la volonté de réussir, la pugnacité pour y parvenir…- aura sans doute plus marqué les esprits que de les rabaisser à l’âge de pierre à laquelle sont encore soumises bien trop de femmes au sein de leur environnement familial de nos jours.
Même si l’on ne doit pas occulter de nos esprits qu’au quotidien des femmes ainsi que des enfants souffrent de violences conjugales et intrafamiliales. Pour mémoire, 122 de ces malheureuses en perdirent la vie à l’aune de la fin de l’année 2022… Triste à pleurer.
D’ailleurs, elle n’a pas tout à fait tort, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY, invitée à découvrir le parterre 100 % féminin de cette soirée commémorative du 08 mars, rendant hommage aux créatrices de structures professionnelles à Joigny. Pour elle, c’est simple : la Journée célébrant les Droits des Femmes ne devrait pas exister. Logique, en somme et beaucoup partagent l’idée : pourquoi n’accorder qu’une seule journée de notre calendrier annuel pour le faire alors qu’il suffirait d’appliquer cela sans retenue tout au long de l’année !
Grâce à BGE, spécialiste de l’accompagnement des porteurs de projets d’entreprise, on apprend que 56 % de ces néo-entrepreneurs suivis par leurs soins sont en fait des nouvelles entrepreneures ! Ces fameuses « amazones » qui ont décidé de prendre la fille de l’air avec le qu’en dira-t-on, leurs destinées et les chemins habituels qui mènent aux emplois dévolus strictement à la gent féminine, dans le social, la santé, le commerce et l’administratif.
Les filles se rebellent à l’image de l’une d’entre elles…
A la tête de startups novatrices, soucieuses de s’émanciper le plus possible de la tutelle imposée par un archétype parental/familial, voire aussi marital, ces femmes, jeunes et moins jeunes, enclines à vivre leurs rêves jusqu’au bout et à les concrétiser ne foncent pas tête baissée dans l’inconnu. Elles se font accompagnées par des organismes ad hoc, spécialisés, prêts à les soutenir et à les conseiller. Parfois, financièrement. Le plus souvent par des conseils prodigués et ce, selon le fameux triptyque temporel qui peut s’avérer fatal en cas de non-respect des codes déontologiques : un an, trois ans, cinq ans.
D’autres prennent le temps de peaufiner leur projet à l’instar de Sabrina HOHENGARTEN – son concept de réseau d’entraide intergénérationnel national incluant les collectivités au service des personnes âgées les plus démunies baptisé « Les Rebelles de France » - est en profonde gestation depuis bientôt deux ans avant que le cocon n’éclate telle une chrysalide donnant naissance à un beau papillon, sans doute à la rentrée prochaine.
Que dire aussi d’ORANGE qui veut intégrer 30 % de femmes au sein de ses équipes d’encadrement et de techniciennes au niveau hexagonal ! ORANGE, lui-même, en qualité de groupe dont la feuille de route est assurée par Christel HEYDEMANN qui en imprime le tempo et sa griffe managériale !
Allons, les machos : il va falloir vous habituer dorénavant à tous ces changements de paradigme dans le monde de l’entreprise, y compris dans l’industrie et la filière agricole ! Et vous rappeler que la journée du 08 mars s’applique en fait tous les jours dans le monde économique et celui de la création d’entreprises…
Thierry BRET