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La retraite avant l’arthrite… : une grève d’usure ?

« La réforme de l’âge de la retraite et l’allongement des cotisations envoient les Français dans la rue pour protester contre les décisions gouvernementales. Deux nouvelles journées sont d’ores et déjà annoncées les 07 et 11 février… ». « La réforme de l’âge de la retraite et l’allongement des cotisations envoient les Français dans la rue pour protester contre les décisions gouvernementales. Deux nouvelles journées sont d’ores et déjà annoncées les 07 et 11 février… ». Crédits Photos : Thierry BRET et D.R.

Fichtre ! Ce n’était donc pas un temps à mettre le moindre gréviste dehors ce mardi 31 janvier dernier. Le pincement sec du froid agressif se rappelait au bon souvenir de celles et ceux qui devaient arpenter les rues, banderoles à la main et cornes de brume dans l’autre, ayant pour tout horizon visuel dégagé le voisin déambulant devant eux. Il soufflait un de ces zéphyrs venus des régions polaires qui frigorifiait l’assistance. A la peine, côté cœur au vu du copieux programme de réjouissances auquel il devrait être soumis d’ici peu pour le régime des retraites, mais qui côté corps conservait tout son allant pour parcourir le circuit, le cortège s’ébranla lentement afin de converger vers le cœur de ville.

Une fois de plus et avant les prochaines échéances revendicatives à venir car les représentants de l’intersyndicale l’ont déjà annoncé pour les dates du 07 et 11 février, les Français sont donc descendus dans la rue. Aux quatre coins de l’Hexagone, prêtant vie à plus de 210 cortèges de protestataires qui selon le processus usuel devaient circuler sur les artères névralgiques des cœurs de ville, avant d’achever leurs périples sous les fenêtres des préfectures.

 

 

Des statistiques du nombre de grévistes qui font toujours le yo-yo !

 

Une mobilisation forte, à l’instar de celle du 19 janvier devait confirmer les syndicalistes. Une mobilisation moindre, rétorquait en écho les porte-parole du gouvernement ! Un jeu de dupe, en fait entre les chiffres officiels mais jamais concordants établis entre les forces de l’ordre au plus près du terrain et les organisateurs desdits cortèges, eux-mêmes. Qui croire ? Qui entendre ? Peu importe, à dire vrai !

Si l’on s’en réfère aux mouvements composant cette intersyndicale réunissant les huit acteurs clés du syndicalisme à la française, soit la CGT, CDFT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSY, ils étaient plus de 45 000 manifestants à battre le pavé du sol bourguignon lors de cette journée épique au niveau de la température. Des opposants au projet de réforme de  l’âge de la retraite voulue par le gouvernement, toujours plus nombreux à s’insurger contre une telle décision dans notre territoire et de strates sociétales de plus en en diverses.

Rien que dans l’Yonne, ils furent plus de cinq cents personnes  à déambuler dans les rues de Sens, et près de quatre mille du côté d’Auxerre, engorgée par l’imposant cortège aux alentours de quatorze heures. Bravant le froid et ce vent glacial qui auraient pu en dissuader plus d’un !

 

 

On scande des slogans hostiles à la réforme, on critique le gouvernement…

 

Observer un cortège de grévistes, vu de l’extérieur et sous un regard strictement journalistique, ne manque pas de piquant ni d’intérêt en vérité. Parfois de piment tant certaines scènes peuvent apparaître cocasses, humoristiques, un tantinet amusante si la préoccupation première de toutes ces personnes réunies là sous le même vocable n’était pas aussi grave.

L’âge de la retraite et l’allongement des cotisations au centre des discussions : voilà un double effet « Kiss Cool » en fait pour ces Français du travail, de la demande d’emploi, du milieu estudiantin, voire scolaire de type collège, ces fonctionnaires ou ces artisans, ces ouvriers ou ces employés, ces commerçants ou ces cadres qui prennent sur eux le temps de marcher dans la rue.

 

 

Non pas par gaité de cœur en flânant dans l’insouciance revigorante de l’hiver devant les boutiques – la plupart des établissements du centre-ville avaient choisis de fermer leur devanture par principe de précaution au moment du passage du cortège -  mais par stricte nécessité. On scande des slogans virulents anti-réforme, on vitupère contre l’exécutif étatique et son gouvernement,  on éructe exaltés contre les effets imparables du  49.3, véritable dispositif façon « juge de paix » institutionnel qui au final sera très certainement employé par la cheffe du gouvernement si elle ne trouve pas une majorité d’alliance à l’Assemblée nationale. Bref, on crie, on hurle, on fait du bruit, on attire l’attention et les regards, sous les yeux impassibles des représentants des forces de l’ordre qui encadrent la manifestation.

Discrets mais visibles, peu nombreux au vu de la longueur interminable de ce mouvement de foule qui traverse la capitale de l’Yonne, les policiers demeurent stoïques et attentifs à la moindre évolution des choses. Echangeant parfois quelques mots avec de simples grévistes, le tout dans la parfaite cordialité. La peur et les risques de dérapage n’habitent pas les rues d’Auxerre, c’est déjà une bonne chose quand une pareille foule envahit les rues…

 

 

Un décorum bon enfant, parfois atypique !

 

Rivée sur le trottoir et studieuse, une collègue de la presse écrite comptabilise sur un petit calepin le nombre de manifestants qui passent devant elle. Le principe utilisé est simple. C’est celui des petites barres verticales inscrites au stylo Bic sur la feuille vierge du cahier, rayées au bout de cinq traits afin d’en faciliter le comptage. Bon courage, jeune fille ! Le temps doit lui sembler très long car le cortège n’en finit toujours pas de défilé au rythme lent des pas qui résonnent sur l’asphalte !

Les mines sont défaites pour certains, déjà accablés par des soucis de tout ordre, joviales pour d’autres qui confondent la vraie symbolique du mouvement social avec des retrouvailles « potaches » entre camarades de classes ou du boulot. Les amplificateurs assourdissants placés à bord des véhicules syndicaux qui encadrent le cortège crachent les morceaux d’usage à plein décibels, écorchant les oreilles abimées des suiveurs qui n’en peuvent plus : on reconnaît l’hymne de toute grève qui se respecte, « Antisocial » de TRUST ! Quand Bernie MONVOISIN envoyait du lourd, riffs électriques grandiloquents, avec son groupe en ce début des années 80 sous l’ère de Valéry GISCARD D’ESTAING !

Nos amis à quatre pattes sont aussi de la sortie ! Etrange que ces couples de retraités – ils sont plusieurs à profiter de l’occasion pour procéder de la sorte – s’accompagnent de leurs canidés préférés en les emmenant, non pas pour faire un tour dans le square d’à côté, mais bel et bien au cœur du cortège ! Existe-t-il une caste sociale parmi nos amis les chiens qui les autorisent ou pas à participer à un tel raout ? Visiblement, les yorkshires et les chihuahuas n’étaient pas conviés à pareille fête !

Restaient les slogans qui claquent et qui font mouche dans la bouche des protestataires. Des messages à lire aussi sur les pancartes portées à bout de bras dont certains n’étaient pas piqués des hannetons comme le disait le regretté Michel AUDIARD.  

Si le très classique « Non à la réforme des retraites » ouvrait de manière très officielle le cortège auxerrois, que dire de l’excellente formule « On ne battra pas en retraite », de la toute légitime « Enfanter plus pour travailler plus ! » ou encore de la sanitaire phrase teintée d’humour, « la retraite avant l’arthrite » !

Autant de mots plaisants à dire ou à écrire mais qui malheureusement ne soignent pas tous les maux. Ceux de notre société, malade et congestionnée par son trop plein de rigueur…

 

Thierry BRET

 

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