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Retraites à 64 ans : travailler plus pour en profiter moins !

« La France qui travaille est donc au pied du mur avec le projet de réforme des retraites à 64 ans alors que la plupart des entreprises se désolidarisent de ses seniors dès la cinquantaine en les licenciant. Dès le 19 janvier, la France syndicale descendra de son côté dans la rue afin de manifester contre une réforme qui ne convainc pas les trois quarts des Français… ». « La France qui travaille est donc au pied du mur avec le projet de réforme des retraites à 64 ans alors que la plupart des entreprises se désolidarisent de ses seniors dès la cinquantaine en les licenciant. Dès le 19 janvier, la France syndicale descendra de son côté dans la rue afin de manifester contre une réforme qui ne convainc pas les trois quarts des Français… ». Crédit Photos : D.R.

Ca y est, le sort en est jeté ! Comme le stipule la formule latine, locution coutumière des aventures de l’irréductible gaulois, « Astérix », contre l’envahisseur romain : « Alea jacta est » !

La France qui travaille, celle qui se lève tôt le matin pour nourrir tout le système économique de notre nation, celle qui ne compte pas ses heures ni ses déplacements pour trimer parfois comme un malade en quête d’un salaire digne de cette appellation, celle qui investit, qui entreprend et qui s’acquitte honorablement de ses impôts douloureux avec plus ou moins de bonheur, celle qui se projette sur l’avenir en suivant un méritoire cursus de l’alternance ou de l’apprentissage, celle qui n’ose s’arrêter enfin parce qu’elle n’arrive pas à joindre les deux bouts malgré le versement de sa pension, est donc au pied du mur !

Bing, le coup de règle métallique asséné par la Première ministre Elisabeth BORNE cette semaine sur le bout des doigts de cette France active et fière de l’être risque d’endolorir très longtemps les membres supérieurs de ces Français besogneux et dévoués à l’emploi qui espéraient tout de même autre chose comme porte de sortie qu’une simple rallonge systématique dans le temps de leur droit à prendre leur retraite !

Les « vœux » de la cheffe du gouvernement possèdent cette année tout particulièrement un horrible goût d’amertume en bouche ; des vœux anticipés le 31 décembre au soir par le Président de la République en personne qui lors du traditionnel exercice médiatique, sur le coup des vingt heures et durant une vingtaine de minutes longues comme un puits sans fond face caméra, a dû en dégoûter plus d’une et plus d’un à l’heure de sabler le champagne afin de célébrer le terme de l’année.

Une « annus horribilis » que cette édition 2022 in fine, comme aurait pu le résumer la regrettée reine de Grande-Bretagne !

 

Des vœux présidentiels qui n’avaient vraiment rien de festifs…

 

Cheval de bataille du chef de l’Etat – le projet avait connu moult soubresauts et des ratés technocratiques lors de la première mandature du fait de la COVID -, la réforme des retraites est donc venue s’inviter avec ses gros sabots de percheron lors de ces vœux cathodiques qui n’avaient absolument rien de festifs au moment de passer à la table du réveillon.

Une faute de goût et d’élégance que celle-là et de ses explications de texte au niveau de la communication inhérente à l’instant « t », où la crise énergétique, le conflit en Europe, le retour de la pandémie, la hausse inexorable des prix et cette volonté farouche de nous faire travailler plus pour en profiter moins se sont étalés sans demi-mesures lors de l’exercice oratoire du président entre les petits fours et les huîtres. Drôle de manière de souhaiter une belle année avec un tel programme de réjouissances à consommer sans modération ! Indigestion garantie…

Heureusement – sans doute l’avait-il oublié dans son inventaire à la Prévert version sinistrose – Emmanuel MACRON ne nous a pas rappelé la finale perdue de l’équipe de France de football face à l’Argentine que beaucoup dont Kylian MBAPPE ont toujours en travers de la gorge au vu de sa physionomie déconcertante au plan du jeu et de l’attitude provocatrice des futurs vainqueurs !

Certes, rien n’est encore fait dans la phase concrète en ce qui concerne l’application de ce programme des retraites, véritable purgatoire pour celles et ceux qui n’en peuvent plus de bosser sans fin.

Mais, sans se référer au sempiternel monde des « Bisounours » où règne une béatitude encore plus édifiante que sous les ors célestes du Vatican, il est vrai, à la décharge de notre gouvernance, que le système des retraites en l’état n’est plus viable à moyen terme.

 

 

Une cinquantaine de régimes spéciaux avec ses avantages en veux-tu en voilà, de profondes disparités se rapportant à l’âge des départs – pourquoi un conducteur de train quitte définitivement ses fonctions professionnelles à l’âge de 52 ans (oui, vous avez bien lu !) alors que dans le même temps le conducteur de transport en commun routier, les bus, doit attendre l’âge de 62 ans pour partir ? –, la multiplicité des caisses de retraite et leur complexité kafkaïenne où plus personne n’y comprend couic, les spécificités occasionnées par les carrières longues, les notions divergentes autour de la pénibilité, les carrières hachées avec période de chômage ou pas, le poids de l’alternance, des études, du service militaire – lorsque celui-ci existait encore ! -, les annuités pour les mères de famille, les congés parentaux, etc.

Un casse-tête chinois, en vérité, comme la France sait les inventer, ne serait-ce que pour y voir clair sur sa propre perspective de retraite bien en amont de pouvoir la prendre !

Ce n’est pas compliqué, il est presque nécessaire et recommandé, désormais, de s’adresser à des boîtes spécialisées afin de monter les dossiers préparatoires moyennant finances et un petit billet de 5 000 euros pour y parvenir !

 

 

Quid du serpent de mer de l’employabilité des seniors en France ?

 

En outre, réformer les retraites répond à un besoin viscéral de financer le système par répartition auquel sont attachés la plupart des Français. Mais, pas tous ! Les plus jeunes et les actifs paient pour les plus anciens et les retraités, et ainsi de suite depuis l’instauration de ce processus dans l’Hexagone. Logique, en somme, et est-ce véritablement équitable au fond ?

Elle est donc loin, la formulation chère à Nicolas SARKOZY, « il faut travailler plus, pour gagner plus », formule usitée à l’époque de son quinquennat pour vanter les mérites des heures supplémentaires.

Les temps changent et les paradigmes aussi, dorénavant il faut travailler plus pour profiter moins longtemps de son droit de retraite, de 60 ans à l’époque mitterrandienne à 64 ans sous l’ère d’Emmanuel MACRON une fois le texte voté dans les chambres hautes et basses du parlement. Avec, ne l’oublions la réelle projection de 67 ans, comme l’a déjà soutenu le patron du groupe « Horizons », Edouard PHILIPPE, à terme.

Bien sûr, on évoquera parmi les justificatifs de cette réforme l’allongement de l’espérance de vie – quand elle n’est pas occultée par des crises sanitaires successives entraînant un nombre inquiétant de disparitions chez les plus âgés comme ce fut le cas avec la COVID -, les progrès de la médecine – que dire de la raréfaction des praticiens dans les zones rurales où les urgentistes ne savent plus où donner de la tête ! -, l’effort volontariste des actifs qui doivent veiller par le fruit de leur travail et de leurs cotisations sociales à ce que les rouages du système ne se grippent pas (sans jeu de mot !) et profitent à tous, qu’il est nécessaire de revaloriser les pensions des retraités dont certains vivent en côtoyant la misère de très près dans leur quotidien (100 % d’accord pour accroître les revenus de ces personnes qui nous ont précédées !), etc. Autant d’arguments plausibles et lisibles sur le papier…

Mais, paradoxe, que faire pour solutionner ce serpent de mer qu’est devenue au fil des années l’employabilité des seniors – on l’est dans l’Hexagone et selon l’INSEE à partir de 45 ans ! – en constatant que toutes celles et ceux qui sont quinquagénaires et sexagénaires peinent de plus en plus à conserver leur emploi – quand ils en ont encore un ! - ?

La plupart de ces personnes rejoignent les rangs des demandeurs d’emploi de longue durée à la limite de la précarité et de l’indécence parce ce Pôle Emploi ne sait quoi en faire car les employeurs n’en veulent plus dans leurs entreprises…

La France est le pays européen qui utilise le moins la valeur ajoutée de ses seniors dans les entreprises a contrario des Scandinaves ou des Allemands, qui en facilitent le maintien dans le travail.

A quoi bon, alors, retarder le droit à la retraite de deux années supplémentaires si cela génère encore plus de dépenses à la société et à l’Etat par le biais des allocations chômage et du RSA pour les accompagner ? Il serait grand temps de résoudre enfin cette inéluctable problématique pour avancer avec davantage de sérénité…

 

Thierry BRET

 

 

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