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La Caisse Primaire d’Assurance maladie dévoile l’optimisation des services à la santé dans l’Yonne

« Dispenser l’offre de soins vers toutes les strates de la population tout en maîtrisant les dépenses : la Caisse Primaire d’Assurance maladie de l’Yonne développe de judicieux programmes afin de répondre à ces priorités de l’existence… ». « Dispenser l’offre de soins vers toutes les strates de la population tout en maîtrisant les dépenses : la Caisse Primaire d’Assurance maladie de l’Yonne développe de judicieux programmes afin de répondre à ces priorités de l’existence… ».

Dépistage des cancers, prévention et vaccination contre la grippe, aide au sevrage tabagique ou explication de texte autour des concepts « PRADO » qui interviennent après une hospitalisation… : l’organisme a pu concevoir un exercice de synthèse très appréciable en terme de contenu lors d’une conférence de presse afin de démontrer son extrême mobilisation sur tous les dossiers sanitaires du moment. Sachant que ces services à la santé concernent en priorité les personnes malades et qu’ils leur permettent d’être mieux accompagnées au quotidien…

 

AUXERRE : Avant la tenue du Conseil Public du jeudi 23 novembre prochain décliné autour de la désertification médicale, la direction de la CPAM de l’Yonne procédait il y a quelques jours à un exercice dont elle est coutumière : une conférence de presse. Un outil de communication qui fut parfaitement maîtrisé par Etiennette BERROUET, sous-directrice de l’établissement départemental.

Evoquant en préambule les missions de prévention actuelles de la caisse icaunaise, via la campagne de vaccination contre la grippe ou la sensibilisation auprès des familles sur les soins dentaires à réserver aux jeunes enfants, la responsable de la CPAM devait aborder la thématique du jour, consacrée à la prévention tertiaire. C’est-à-dire les offres de services mises à la disposition des personnes déjà malades.

SOPHIA : des scores en matière d’inscription au-delà de la moyenne nationale

En lien étroit avec les thérapeutes, des mesures d’accompagnement se sont développées au cours de ces cinq dernières années. Notamment le programme « SOPHIA », destiné aux personnes atteintes de diabète ou souffrant de crises d’asthme. Aujourd’hui, 14 269 personnes sont éligibles dans l’Yonne. Mais, seulement 4 451 personnes ont adhéré (31 %) à ces services gratuits et sans obligation,  via leur compte AMELI. Nonobstant, la statistique est très intéressante car elle se situe au-dessus de la moyenne nationale. La CPAM promeut ces programmes avec les CCAS, voir certaines dispositifs comme les ambassadeurs de quartier à Auxerre et à Sens. Ou encore avec le soutien des Maisons de service au public (MSAP) dont une quinzaine sont fonctionnelles dans l’Yonne sous la supervision de la préfecture dans les territoires ruraux.

Quant aux aides dispensées après une période d’hospitalisation ou de maternité depuis 2012, elles se poursuivent sous le concept « PRADO ». L’accompagnement après la sortie de l’hôpital se conçoit avec le précieux concours des professionnels de santé mais aussi le personnel de l’assurance maladie. En terme clair, comme devait le spécifier Etiennette BERROUET, « c’est un véritable accompagnement concentrique et à la stratégie globale que nous mettons en place pour les patients… ».

Le suivi partenarial des établissements sanitaires de l’Yonne…

Le programme « PRADO » connaît un réel essor aux quatre coins du territoire. Comme devait le confirmer la sous-directrice de la CPAM : l’initiative s’avère aujourd’hui judicieuse avec l’investissement officiel de nombreux partenaires telles que les maternités d’Auxerre et de Sens, mais aussi la clinique Paul PICQUET dans le cadre de l’accompagnement après intervention chirurgicale. Les responsables de l’hôpital de Joigny ont également apposé leur paraphe au bas du dossier d’engagement. Des négociations ont lieu à l’heure actuelle pour ajouter à cette liste les centres de soins de Tonnerre et d’Avallon.

Dans l’absolu, ce sont 1 730 jeunes mamans qui ont été visitées en 2017 par les équipes techniques de ce concept tandis que 1 563 d’entre elles adhéraient au programme. Précisons que sur le pôle chirurgie, 68 personnes ont également profité de ce suivi très personnalisé.

Cinquante-quatre autres patients, souvent de victimes de pathologies chroniques à l’instar des bronchites ou d’insuffisance cardio-vasculaires ont pu bénéficier de ce service. Un chiffre légèrement en deçà des prévisions, du fait de l’absence de pneumologues sur le département…

Le programme « PRADO » très apprécié par le plus grand nombre…

« Ce programme « PRADO » destiné aux malades chroniques s’effectue sur une durée de huit semaines, précisa Etiennette BERROUET, l’objectif est de réaliser de l’éducation thérapeutique. Ce dispositif dans son mode applicatif est très sérieux : il assure une vraie prise en charge des patients avec constance et régularité… ».

Le bilan d’évaluation obtenu auprès des personnes bénéficiaires démontre un certain nombre de satisfaction des assurés. La prise en charge s’avère très bonne. Grâce à la déclinaison de ce programme « PRADO », sur sa phase maternité, le nombre de sages-femmes connaît une recrudescence sur le territoire. Avec une quinzaine de professionnelles exerçant désormais leur savoir-faire.

Parmi les autres actions de prévention menées par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, celles imputables au Centre d’examens de santé engrangent le succès. Plus de 8 000 bilans de santé annuels y sont ainsi réalisés à destination de personnes, vivant pour une large majorité, en qualité de précaires.

« Nous devons optimiser tous les dispositifs qui existent, ajoute Etiennette BERROUET, c’est un changement de paradigme dans l’approche des soins que nous devons prodiguer. Afin que toutes les populations puissent bénéficier de ces services et de leurs outils comme le dépistage (diabète, cancer…). Le rôle de l’assurance maladie est de créer un réseau, en élargissant l’offre vers les territoires les plus éloignés et en sécurisant la prise en charge de ces soins… ».

Quant à Santé Active, il s’agit d’un concept ouvert à tous les assurés ayant un compte AMELI. Il offre la possibilité d’être encadré par un coach (kinésithérapeute ou professionnels de santé) dans le cadre de la nutrition, de problèmes de lombalgie ou de difficultés cardio-vasculaires. 641 personnes suivent les trois programmes qui s’articulent sur une meilleure connaissance de l’alimentation (51 %), des problèmes de dos (30 %) et les aspects cardio-vasculaires (le reliquat).

Reste que le budget dépensé chaque année dans l’Yonne pour les opérations de santé s’élève à un milliard d’euros. Seules 1 % de ces dépenses devant être consacrées à la prévention…une paille.