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DMP : la CPAM de l’Yonne table sur des projections optimistes autour de 60 000 ouvertures d’ici la fin 2019

« Environ 1,5 million de DMP sont attendus en Bourgogne Franche-Comté d’ici 2022. L’Yonne demeure cependant un peu en retrait avec 15 707 dossiers (4,6 % de sa population) a contrario des départements de Franche-Comté, de la Saône-et-Loire ou de la Nièvre. Toutefois, comme l’ont expliqué Pascale QUICLET, responsable du département régulation santé et Julien SULIK, responsable du service accompagnement en santé, pilote du projet DMP dans l’Yonne, une stratégie de communication tous azimuts doit se mettre en place au cours de ces prochaines semaines en vue d’optimiser l’ouverture de nouveaux dossiers… ». « Environ 1,5 million de DMP sont attendus en Bourgogne Franche-Comté d’ici 2022. L’Yonne demeure cependant un peu en retrait avec 15 707 dossiers (4,6 % de sa population) a contrario des départements de Franche-Comté, de la Saône-et-Loire ou de la Nièvre. Toutefois, comme l’ont expliqué Pascale QUICLET, responsable du département régulation santé et Julien SULIK, responsable du service accompagnement en santé, pilote du projet DMP dans l’Yonne, une stratégie de communication tous azimuts doit se mettre en place au cours de ces prochaines semaines en vue d’optimiser l’ouverture de nouveaux dossiers… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Encouragé par l’Assurance maladie, le déploiement de la seconde mouture de ce carnet de santé numérique poursuit son inéluctable progression, six mois après avoir été officiellement lancé. Déjà plus de 4,3 millions de dossiers ont ainsi été ouverts en France. Soit 6,3 % de la population. Qu’en est-il exactement sur le territoire de l’Yonne ? Les réponses à cette interrogation constituaient l’ossature essentielle de la conférence de presse, proposée en présence de son directeur, Patrick KAZANDJIAN, au siège de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de l’Yonne…

AUXERRE : Gratuit et respectueux de la confidentialité de la patientèle, le DMP (Dossier médical partagé) s’installe petit à petit dans le paysage de la santé en France. Le document s’avère être un précieux auxiliaire dans la politique de soins, telle qu’elle est construite depuis 2016. En effet, cet opus numérique contient des informations essentielles relatives aux assurés sociaux ; il permet surtout de les mettre en connexion avec l’ensemble des professionnels de son choix. Mais, seuls le patient et les utilisateurs médicaux autorisés peuvent y accéder et l’alimenter. Accueillie par un hébergeur tiers, cette somme de renseignements ne peut être consultable par les services de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie.

Pour autant, ce carnet de santé numérique se substitue avantageusement à son prédécesseur, le dossier médical personnalisé. Il facilite la prise en charge médicale en limitant le mélange de médicaments, les allergies ou les incompatibilités de traitements.

Au plan comptable, le DMP évite le doublonnage de prescriptions et d’examens. Parmi les éléments consultatifs qui y trouvent une place légitime : notons les examens de biologie, ceux de radiologie, les motifs d’hospitalisation et les arrêts de travail.

Création, alimentation et suivi : les trois piliers du DMP…

Eprouvant encore une certaine frilosité à élaborer ce document, les généralistes négocient à l’heure actuelle une aide à sa constitution administrative. A l’instar des pharmaciens qui perçoivent l’euro symbolique à chaque nouveau dossier créé. Même si cinq clics informatiques suffisent à alimenter le dossier, l’investissement dans l’achat du logiciel de base peut s’avérer onéreux. De quelques centaines d’euros pour les praticiens à plusieurs milliers d’euros au niveau de l’équipement des centres hospitaliers, plus complexes à structurer.  

La CPAM, quant à elle, joue un rôle de sensibilisateur autour de ce concept qui devrait s’amplifier au fil des mois en France. L’organisme multiplie les rencontres avec les corps professionnels. Ce fut le cas, à Auxerre en ce début de semaine, avec les chirurgiens-dentistes de l’Yonne. Objectif : les convaincre de déposer le maximum d’informations relatives à leurs patients sur ce document consultable de manière horizontale.

32 % de l’ouverture de ces dossiers émanent des officines pharmaceutiques. La tendance demeure quelque peu en deçà des performances enregistrées en France (40 %).

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La création du DMP s’élève à 22 % en utilisant les artifices numériques d’Internet. Quant au centre d’examen de santé, celui d’Auxerre a délivré 5 % de ces nouveaux documents en un semestre.

Evolutif, le DMP devrait s’élargir à brève échéance à de nouvelles rubriques. En particulier, celle des directives anticipées, c’est-à-dire aux dons d’organe où il sera fait mention des desiderata du patient. Une application pour les mobiles figure parmi les priorités. Enfin, d’ici le terme de l’année, des informations sur le carnet de vaccination apparaîtront.

Près de 16 000 Icaunais possèdent leur DMP…

Selon le dernier relevé statistique du 17 février, ce sont près de 16 000 Icaunais (15 707 personnes pour être précis) qui disposent de leur propre dossier personnalisé. Soit un taux de couverture, équivalent à 4,6 %. Comme on peut l’imaginer, et au vu d’un programme de communication bien fourni, ce chiffre augmente jour après jour.

D’ici décembre, la CPAM table sur un cumul de création évalué à 57 000 dossiers. Un objectif réalisable au vu de la population de notre territoire. Même si, dans l’absolu, le nombre d’ouverture se situe quelque peu en retrait à ce stade des opérations.

Toutefois, de nouvelles campagnes de communication nationales se profilent à l’horizon. Elles seront relayées dès le mois d’avril sous la forme de spots télévisés auprès d’un large public.