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Ferroviaire : Guy FEREZ roule pour l’hydrogène qui possède un train d’avance sur l’électricité…

« Rejetant l’idée de l’électrification du réseau ferroviaire, qui n’a plus de sens selon ses appréciations, le président de la Communauté de l’Auxerrois et maire d’Auxerre Guy FEREZ (à la droite de son premier adjoint, Guy PARIS) opte pour le développement du train à hydrogène, un équipement moderne et attractif en termes de mobilité et de captation. La construction d’une zone de stockage spécifique dans l’Auxerrois constituerait un projet rare à l’échelle de l’Hexagone…Verrons-nous un jour dans l’Yonne l’équivalent du « BREEZE », nouveau train propre et écologique qui équipera dorénavant les chemins de fer britannique sur les voies qui ont peu de chance de bénéficier d’une électrification ? ». « Rejetant l’idée de l’électrification du réseau ferroviaire, qui n’a plus de sens selon ses appréciations, le président de la Communauté de l’Auxerrois et maire d’Auxerre Guy FEREZ (à la droite de son premier adjoint, Guy PARIS) opte pour le développement du train à hydrogène, un équipement moderne et attractif en termes de mobilité et de captation. La construction d’une zone de stockage spécifique dans l’Auxerrois constituerait un projet rare à l’échelle de l’Hexagone…Verrons-nous un jour dans l’Yonne l’équivalent du « BREEZE », nouveau train propre et écologique qui équipera dorénavant les chemins de fer britannique sur les voies qui ont peu de chance de bénéficier d’une électrification ? ». Crédits Photos : ALSTOM et Thierry BRET.

Alors que les travaux de modernisation de la gare ferroviaire débuteront en 2020, avec la réhabilitation de la voie jusqu’à Migennes, le maire d’Auxerre réaffirme sa totale approbation en faveur de l’abandon des projets d’électrification de la ligne SNCF. Entérinée par le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté il y a quelques semaines contre l’avis de l’opposition, la décision, ouvrant selon lui au modernisme, représente une vraie cohérence stratégique. L’édile icaunais s’est également entretenu avec les responsables de la compagnie des transports ferroviaires afin d’obtenir davantage de liaisons directes avec la capitale. Avec ou sans arrêts…

AUXERRE : Le président de la Communauté de l’Auxerrois et maire d’Auxerre, Guy FEREZ, suit avec beaucoup d’intérêt les phases évolutives du dossier ferroviaire en ce début d’année. Un sujet qui avait tenu le haut du pavé médiatique il y a encore quelques semaines après l’annonce de la décision inéluctable qui émanait de la présidence de la Région d’abandonner l’ensemble des projets d’électrification de la ligne reliant Auxerre à Laroche Migennes. Un programme, pourtant acté au préalable.

L’explicatif de ce changement de cap qui aura provoqué le courroux et la mobilisation comme un seul homme de l’opposition régionale à cette volte-face tient en un mot : l’hydrogène. 

La commission technique de la Région a pris fait et cause pour le développement de motrices utilisant cette nouvelle forme d’énergie. Depuis ses usines franc-comtoises, l’ingénierie d’ALSTOM a réalisé d’énormes progrès technologiques en se projetant sur ce marché précurseur.

A titre d’exemple, une ligne ferroviaire fonctionne déjà avec la régularité d’un métronome en Allemagne, au départ d’Hambourg, le grand port sur la Baltique. ALSTOM y teste depuis plusieurs mois et de manière opérationnelle ses premières locomotives.

La Bourgogne Franche-Comté emboîtera ensuite le pas à la grande région hanséatique. Les premières motrices, tractant des wagons de voyageurs et de fret, circuleront sur les lignes régionales dès 2022. Avant que ne s’étendent, l’année suivante, des services de transports plus réguliers.

Le calendrier du déploiement de ces nouvelles motrices a déjà été arrêté par la SNCF. Guillaume PEPY, son président, ayant déclaré qu’il n’y aurait plus de motrices alimentées au Diesel à horizon 2035 en France. Soit 80 % de véhicules tractant à remplacer dans cet intervalle.

A mobilité nouvelle, attractivité renforcée des villes ayant choisi ce créneau…

Pour l’élu de la Ville d’Auxerre, « l’électrification des lignes ne possède plus de sens véritable… ». Face aux enjeux technologiques qui préfigurent une mobilité novatrice et attractive, applicable à tous.

« En adoptant une stratégie où la mobilité est plus attrayante et moderne, comme celle qui sera imputable à l’emploi de trains à hydrogène, nous pourrons travailler plus sereinement les opportunités avec le Grand Paris, confie le président de l’agglomération, deux tiers des Parisiens aimeraient quitter la capitale aujourd’hui. Ils recherchent une amélioration de leur qualité de vie. Et de la praticité dans leurs déplacements. A nous de les capter en incarnant une vraie ville intermédiaire de province dont le rôle serait de leur proposer de nombreux avantages… ».

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Fort de cette démarche, Guy FEREZ a demandé à la SNCF et à la Région de revoir les attributions de lignes directes entre Paris et Auxerre. Partant de ce postulat, son analyse lui a démontré que la douzaine de liaisons quotidiennes étaient parfois tributaires de ruptures de charge et de correspondances. Avec les aléas temporels qui pénalisent les voyageurs et vont de pair en cas de retards.

« L’idée serait de transformer la plupart de ces trains en liaison directe, tout en maintenant les arrêts habituels, mais aussi de pouvoir se déplacer vers la capitale sans aucun arrêt… ».

Construire une zone de stockage pour recevoir l’hydrogène…

Reste la gestion pragmatique de l’hydrogène. Un dispositif qui est indispensable à la mise en œuvre de ce nouveau plan de transport. Un site a été retenu. Il sera érigé pour assurer la production et le stockage de ce gaz, devant alimenter à l’avenir le réseau des bus et des trains de manière commune. Un appel à projets a été par ailleurs déposé, le 11 janvier, auprès des services de l’ADEME dans le cadre de la recherche de financement de la mobilité à hydrogène.

En cas d’obtention de subsides supplémentaires aux soutiens financiers de la Région et de fonds européens, la Ville disposerait d’une enveloppe très appréciable (entre 60 à 70 % du budget) dédiée à la construction de cette station de stockage recevant l’hydrogène. Un processus technique, unique en Bourgogne Franche-Comté, que seules trois autres régions de l’Hexagone dont l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine pourraient nous envier dans un proche immédiat.