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« Yonne Numérique » sur sa lancée : le Conseil départemental respecte ses engagements malgré la pénurie de fibre…

« Toute la lumière a été faite par le président du Conseil départemental de l’Yonne, Patrick GENDRAUD, sur l’avancée du projet « Yonne Numérique » lors d’une conférence de presse. Le Département fait le nécessaire pour que les étapes successives du Schéma numérique terrestre se mettent en place et soient respectées malgré les aléas conjoncturels occasionnés par une pénurie de la fibre qui impacte la plupart des pays industrialisés…Pour Malika OUNES, vice-présidente du Département, en charge de l’économie numérique, « la situation est en passe de s’améliorer… ». « Toute la lumière a été faite par le président du Conseil départemental de l’Yonne, Patrick GENDRAUD, sur l’avancée du projet « Yonne Numérique » lors d’une conférence de presse. Le Département fait le nécessaire pour que les étapes successives du Schéma numérique terrestre se mettent en place et soient respectées malgré les aléas conjoncturels occasionnés par une pénurie de la fibre qui impacte la plupart des pays industrialisés…Pour Malika OUNES, vice-présidente du Département, en charge de l’économie numérique, « la situation est en passe de s’améliorer… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Le projet « Yonne Numérique » qui doit assurer le développement du très haut débit sur le territoire le plus septentrional de la Bourgogne se poursuit. Les Départements ont été appelés à prendre en charge les zones qui ne sont pas traitées par les opérateurs privés. Conséquence, le président du Conseil départemental, Patrick GENDRAUD, a tenu à dévoiler lui-même les avancées de ce programme ambitieux lors d’une conférence de presse à Auxerre. Sur le secteur icaunais, les opérateurs privés ont en charge le périmètre de l’agglomération de l’Auxerrois (avant 2011) et la ville de Sens. Cette action se réalise en parfaite conformité avec le Plan France Très Haut Débit, appliquée en étroite osmose avec les EPCI, l’Etat, la Région et l’Europe…

AUXERRE : Ne négligeant aucun exercice de communication sur les sujets importants durant sa mandature, le président du Conseil départemental de l’Yonne, Patrick GENDRAUD, a promis de multiplier les points rencontres avec la presse dès que cela s’avérerait nécessaire. Cela a été le cas il y a quelques jours. La présentation du Schéma Numérique Terrestre de l’Yonne et le rôle attribué à chacun des partenaires, acteurs de ce chantier, aura permis d’y voir un peu clair sur le déroulement de ce vaste programme, devant être segmenté en différentes périodes.

Complémentaires, deux technologies principales seront déployées selon un mode opératoire s’écoulant selon trois étapes comprises entre 2016 et 2030. Il s’agit de la montée en débit (MeD), une technologie préparant la fibre à l’abonné en milieu rural et de la fibre optique (FTTH, Fiber to the home), ciblé sur les zones les plus denses et insuffisamment desservies en Internet fixe (ADSL).

Un projet porté par la SPL Bourgogne Franche-Comté et l’opérateur Orange…

En Bourgogne Franche-Comté, certains départements à l’instar de la Côte d’Or, de la Saône et Loire, de la Nièvre, du Jura, du Doubs et de l’Yonne se sont regroupés au sein d’une société publique locale (SPL) qui travaille en direct avec l’opérateur, Orange. Ensemble, les partenaires détermineront la nature réelle des futurs aménagements, soit à partir d’un réemploi de l’existant, soit par le biais de la création de génie civil afin de favoriser le passage de la fibre optique.

Selon les technologies déployées, le Conseil départemental construit les infrastructures en maîtrise d’ouvrage ; la mise en service étant assurée par l’opérateur historique, Orange, voire par d’autres opérateurs ultérieurement. Dans le cas de la fibre optique à l’abonné (FTTH), le Département a confié l’exploitation et la commercialisation du réseau à la Société publique locale Bourgogne Franche-Comté, dans le cadre d’une délégation de service public (DSP) validée le 09 février 2018, et le fournisseur d’accès choisi par le particulier.

Quant à la construction des infrastructures, elle incombe au groupement d’entreprises CIRCET/DRTP qui, dans le cadre d’un marché de conception-réalisation sur une durée de quatre ans, assure les études et l’édification de ce réseau.

L’objectif à atteindre au terme de la première étape d’ici 2021 pour le Département est d’installer 37 000 prises connectées à la fibre optique dont dix mille au terme de 2018 dans le secteur de Migennes et le Sénonais. Le reliquat s’échelonnant au cours des deux années suivantes. Soit 23,3 millions d’euros hors taxes. L’enveloppe financière globale du projet Yonne Numérique s’élève à 190 millions d’euros hors taxes jusqu’en 2030, avec 56 millions d’euros hors taxes consacrés à la seule première étape. Elle se répartira entre l’Etat (29 %), le Département (21 %), les EPCI (21 %), la Région (23 %) et l’Europe avec des fonds spécifiques à hauteur de 6 %.

Les travaux se rapportant à la montée en débit concernent près de 90 zones médiocrement couvertes pour un montant de l’ordre de 20 millions d’euros hors taxes. Une trentaine de chantiers sont en cours : ils se poursuivront jusqu’en 2020.

La pénurie de fibre menace au niveau mondial…

Cependant, difficile de dire à quelle date précise seront achevés ces travaux. Les partenaires de la SPL BFC doivent prendre en compte la pénurie actuelle de la fibre qui pourrait pénaliser les calendriers prévisionnels annoncés.

« L’ARCEP cherche des solutions à cette crise, explique Malika OUNES, vice-présidente du Conseil départemental de l’Yonne en charge de l’économie numérique, nous sommes plutôt confiants car les spécialistes estiment que cette pénurie de fibre devrait cesser d’ici peu… ».

Certains avancent l’idée d’adopter une norme spécifique pour cette matière comme en Allemagne où les délais sont nettement plus courts que ceux pratiqués en France.

« D’ailleurs, renchérit Patrick GENDRAUD, le département de l’Yonne n’accuse aucun retard sur la marche à suivre de ce projet. Hormis le souci d’approvisionnement de la fibre, il convient de préciser que les délais de mise en service définitive ne dépendent pas de notre seule bonne volonté puisque les étapes postérieures à la construction (commercialisation, raccordement, exploitation…) échappent totalement à notre bon vouloir… ».

Il aura fallu près de dix-huit mois pour désigner le partenaire opérateur sur une liste de huit candidatures et que les occupants des 45 000 logements sur plus de 200 000 habitations concernées dans l’Yonne devront encore s’armer d’un peu de patience avant de profiter des bienfaits de cette avancée technologique.

D’ici l’été, les services techniques du Département apporteront des précisions complémentaires à l’aide d’une cartographie détaillée. Celle-ci répertoriera les dates et échéances de raccordements potentiels des zones géographiques approvisionnées.

Nonobstant, les partenaires du SPL Bourgogne Franche-Comté s’installent également dans une autre réflexion quant à la suite nécessaire à donner à ce vaste programme de développement. Les étapes 2 et 3, qui couvrent la période 2022 à 2030 sont à élaborer en concertation avec les EPCI. Sachant, autre paramètre probable, que de nouvelles technologies risquent de se développer dans cet intervalle…