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Pour être dans le vrai : conjuguer le parfait… à l’imparfait !

« La perfection comporte de nombreuses failles dans lesquelles l’être humain ne peut pas vraiment s’épanouir. Et si l’on montrait autour de soi quelques fragilités et imperfections, c’est-à-dire des éléments qui composent votre façon d’exister ? ». « La perfection comporte de nombreuses failles dans lesquelles l’être humain ne peut pas vraiment s’épanouir. Et si l’on montrait autour de soi quelques fragilités et imperfections, c’est-à-dire des éléments qui composent votre façon d’exister ? ». Crédit Photo : Claire DOUTREMEPUICH.

Vient septembre et son cortège de bonnes résolutions de rentrée. Et si cette année, on décidait de ne plus chercher à être parfait ?

TRIBUNE : L’inaccessible quête de la perfection. Elle nous vient souvent de l’enfance, de l’éducation que nous avons reçue, et des angoisses que nous ressentons, parfois, encore aujourd’hui, à l’âge adulte.

Un mécanisme de défense contre les angoisses :

  • de ne pas être à la hauteur de ce que nos parents attendaient de nous,
  • du regard des autres, de la peur d’être jugé,
  • d’être moins aimé, voire abandonné,
  • de répéter ses erreurs passées,
  • de ne pas avoir l’approbation d’une personne « spéciale pour nous ».

C’est vrai dans tous les domaines de notre vie, amoureuse, amicale, familiale, professionnelle.

Mais, ce principe possède son lot d’inconvénients ! Ce désir de perfection permanent amène à une forme de rigidité mentale, qui bride l’adaptabilité et la créativité.

La sociabilité en est affectée. Le repli sur soi amène le risque de s’isoler, de se couper de sa famille, de ses proches, de ses partenaires.

La perfection n’étant pas de ce monde, cet objectif, inatteignable, génère la procrastination, cette fâcheuse tendance à remettre au lendemain, à temporiser, à l’inaction. 

Quant aux avantages de ne pas attendre que ce soit parfait, les voici :

  • S’autoriser l’évolution, pour s’adapter à un environnement en perpétuelle mutation, que ce soit dans le domaine social, familial, ou écologique,
  • Retrouver l’envie de faire mieux, d’être pragmatique, d’agir à l’instant « T », avec les moyens dont on dispose,
  • Allumer un moteur formidable : faire bien, ce qui n’est pas faire parfait, mais faire le mieux possible, en sachant que ce sera imparfait ; prioriser le moment où cela doit être fait … même si ce n’est pas parfait.
  • L’imperfection est une sacrée opportunité. Parce qu’elle permet l’ouverture ! Jusque dans le langage, dont elle génère l’évolution … et elle autorise, entre autres, la poésie et la créativité.

Comment faire pour se libérer ? En acceptant que ceux qui nous aiment nous voient avec nos imperfections. Il faut arrêter de se comparer, et de se soucier des opinions extérieures. Mais, il est aussi nécessaire de pratiquer un sport régulièrement. Et puis, il faut vous aimer comme étant unique, avec vos talents … et vos imperfections, vos fragilités : c’est ce qui fait que vous êtes « VOUS » !

Sachez clarifier votre intention et préciser votre objectif. Mettez en place votre stratégie, en organisant votre plan d’action, et en l’appliquant. Il est judicieux d’intégrer que tout ce que vous allez tester ne marchera pas, que c’est normal, et que vous allez apprendre au fur et à mesure.

Bref : il faut décider de ne pas faire ce qui n’a pas d’impact pour vous rapprocher de votre objectif et vous concentrer à 100 % sur l’essentiel.

Claire DOUTREMEPUICH