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Tribune : entre les Etats-Unis et la France, cauchemars et fascinations ponctuent les relations entre alliés (partie un)

« Les Anglo-Américains voulaient faire de la France leur colonie au sortir de la Seconde Guerre mondiale et évincer le Général de GAULLE du pouvoir. Preuve que les Américains, garants de la liberté retrouvée dans le monde qui ont établi le plan Marshall de plus de 15 milliards de dollars afin de reconstruire l’Europe abîmée par la guerre avaient déjà quelques arrières pensés en tête… ». « Les Anglo-Américains voulaient faire de la France leur colonie au sortir de la Seconde Guerre mondiale et évincer le Général de GAULLE du pouvoir. Preuve que les Américains, garants de la liberté retrouvée dans le monde qui ont établi le plan Marshall de plus de 15 milliards de dollars afin de reconstruire l’Europe abîmée par la guerre avaient déjà quelques arrières pensés en tête… ». Crédit Photo : Martina MAINETTI/PIXABAY.

Les Etats-Unis où une équation à plusieurs inconnues, histoire, culture, traditions, mentalité…au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Général de GAULLE avait déclaré : « ne nous y trompons pas, à la première occasion, les Etats-Unis nous laisserons tomber ! ». Prophétique ou terriblement réaliste ?! Le clairvoyant général avait donc vu juste quelques cinquante ans après sa disparition : avec l’Amérique de Donald TRUMP, c’est l’avènement d’un nouveau paradigme…et de changement d’alliance ?  

 

TRIBUNE : Le premier peuplement de l'Amérique fait l'objet de débats au sein de la communauté scientifique. Selon la génétique, la plupart des populations amérindiennes actuelles sont issues d'une population souche, les Paléo-Indiens, qui auraient traversé la Béringie il y a environ 24 000 ans. De leur côté, les archéologues ont mis au jour des sites préhistoriques plus anciens de plus en plus nombreux, datés entre 16 000 et 40 000 ans avant notre ère. En tout état de cause, une vieille histoire qui prend racine bien avant les civilisations antiques (Sumer, Egypte…). Lorsque les Européens commencèrent à s'installer en Amérique du Nord, au XVIIe siècle, les Amérindiens étaient dispersés sur le continent et parlaient des centaines de langues différentes. La diversité ethnique et culturelle des premiers peuples était relativement forte à l'aube de la colonisation européenne, selon qu'ils se trouvaient en Alaska, dans l'Est, au sud des Grands Lacs, dans le Sud-Ouest ou près du Pacifique. Des tribus devenues célèbres grâce aux westerns : Iroquois, Cheyennes, Sioux, Apache… des dizaines de groupes ethniques et autant de langues. Environ 12 millions d'autochtones furent massacrés aux États-Unis entre 1492 et 1900, selon Russell THORNTON, professeur d'anthropologie à l'université de Californie à Los Angeles.

L’histoire moderne des Etats-Unis commence par un génocide, encore plus important, si l’on intègre l’esclavage des noirs venus du continent africain, enjeu majeur d’une guerre de Sécession, qui à elle seule fera près de 360 000 morts. Le nouveau monde est peuplé d’Européens, souvent des voyous en rupture de ban… Un peuple violent, sans scrupules et avide de gloire et d’or ! Ajoutons que de 1874 à 1878, les Américains, « Buffalo Bill » (Bill CODY), massacrent la quasi-totalité des bisons : condamnant du même coup les indiens à la misère.  

Il faudra attendre les années 1970 pour que le cinéma américain fasse amende honorable et arrête de présenter les indiens comme des sauvages, des barbares, justifiant ainsi leur massacre.

 

L’argent devient le nerf de l’action

 

Les Américains vouent dès le départ leur intérêt pour l’or et les manipulations financières. Quelques exemples significatifs avec les fameux accords de Bretton Woods, conclus le 22 juillet 1944 entre les Etats-Unis et 44 pays, qui instaurèrent un système monétaire basé sur la libre convertibilité des monnaies et la fixité des taux de change. L’Amérique détenait à elle seule les deux tiers des réserves d’or mondiales. L'hégémonie du dollar, dont la valeur était définie par rapport à l'or, y fut consacrée. De ces accords sont nés aussi le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque internationale de reconstruction et de développement (BIRD), plus connue sous le nom de Banque mondiale. Soulignons la date : 22 juillet 1944. Le débarquement n’est pas encore terminé, la guerre n’est pas encore gagnée et les Américains présentent déjà l’addition. Les accords de la Jamaïque mettront fin à Bretton Woods : l’or ne garantit plus le billet vert, la facture de la guerre du Vietnam est trop lourde.

La cavalerie financière, prompte à sauver la veuve et l’orphelin, arrive : le fameux plan Marshall, un programme de reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale. Il est proposé en 1947 par le secrétaire d'Etat américain aux Affaires étrangères George MARSHALL, accepté par l'ensemble des pays occidentaux, refusé par les pays de la zone d'influence soviétique. Les Etats-Unis consacrent plus de 15 milliards de dollars à la reconstruction de l’Europe. Ce plan est un programme américain de prêts accordés aux états d'Europe pour aider à la reconstruction des villes et des installations bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale. Ces prêts sont assortis de la condition d'importer pour un montant équivalent d'équipements et de produits américains. En 1962, la France a apuré toute sa dette. La messe est dite : l’intérêt financier des Américains est en première ligne ! Ce plan fut certes important pour l’Europe mais avec en filigrane la volonté américaine de gagner de l’argent !

 

Evincer à tout prix de GAULLE du pouvoir

 

Charles de GAULLE campe le décor de la Seconde Guerre mondiale : « jamais les Anglo-Saxons ne consentirent à nous traiter comme des alliés véritables. Jamais ils ne nous consultèrent, de gouvernement à gouvernement, sur aucune de leurs dispositions. Par politique ou commodité, ils cherchaient à utiliser les forces françaises pour les buts qu’eux-mêmes avaient fixés, comme si ces forces leur appartenaient et en alléguant qu’ils contribuaient à les armer ».

Des Français d’hier, fraîchement naturalisés Yankees, fournissaient leur appui aux intentions de ROOSEVELT, qui apparaissaient à de GAULLE, du même ordre que « les rêves d’Alice au pays des merveilles », mais que rendaient redoutables la puissance économique et militaire des États-Unis. Pour le président américain et le premier ministre britannique, la France était un domaine où leurs choix devaient s’imposer. ROOSEVELT exige que les Français libres soient exclus du débarquement de novembre 1942 en Afrique du Nord ; il traite avec DARLAN, pousse GIRAUD, envoie à Djibouti son consul à Aden pour détourner la population de se rallier à de GAULLE, intrigue pour empêcher le ralliement de la Martinique et de la Guyane…  Le président ROOSEVET, sous le couvert de proclamations qui publiaient le contraire, entendait que la question française appartînt à son propre domaine, que les fils de nos divisions aboutissent entre ses mains, que les pouvoirs publics qui sortiraient un jour de ce désordre naissent de son arbitrage.

C’est pour cela qu’il avait d’abord misé à la fois sur de GAULLE et sur PETAIN, puis lancé GIRAUD dans la carrière quand il fallut prévoir la rupture avec le maréchal, abaissé ensuite la barrière devant DARLAN et en dernier lieu, remis GIRAUD en piste. Evincer de GAULLE et l’écarter du pouvoir, tel était l’objectif des Alliés.

 

 

La détestation des Anglo-Américains envers de GAULLE

 

Winston CHURCHILL montrait du doigt « l'intolérable impolitesse » de ce de GAULLE, personnalité « vaine et malfaisante » selon lui, et souhaitait que Londres lui retire son soutien. C’est ce que montre les documents confidentiels dévoilés par le Bureau des archives publiques de Grande-Bretagne. Le « Vieux Lion », qui a sans doute un peu trop écouté la propagande antigaulliste alors concoctée à Washington, invite son gouvernement à couper les vivres au « connétable » avant d'envoyer un second câble, dans lequel il dénonce les « tendances fascisantes » du Français et l'accuse, sur la foi de « renseignements américains, d'être prêt à s'allier avec la Russie, voire à s'arranger « avec l'Allemagne ». Les archives confirment que CHURCHILL voulait promouvoir à la place de de GAULLE le général GIRAUD, basé en Afrique du Nord et proche des Américains. ROOSEVELT avait lui aussi une dent contre le Général dont il jugeait que la conduite frôlait « l'intolérable ». Il suggéra, pour s'en débarrasser, de l'expédier en exil, comme « gouverneur à Madagascar ». La France fut ainsi écartée de Yalta ! Des archives déclassifiées à Londres révèlent que Winston CHURCHILL voulait ainsi « éliminer » le général de GAULLE du pouvoir.

La France d’aujourd’hui doit beaucoup à l’homme de Colombey-les-Deux-Eglises. D’abord écarté du Débarquement du 6 juin 1944 (l’information lui sera donnée la veille), il doit faire face à la volonté anglo-américaine de faire de la France une colonie. De GAULLE entend mettre les Alliés devant le fait accompli et éviter leur ingérence. Son gouvernement, dont tous les ministres sont encore à Alger, doit donc administrer, maintenir l’ordre, assurer le ravitaillement, commencer et encadrer l’épuration. Tâche immense ! De plus, il évitera que les Américains inondent la France d’une « fausse monnaie » afin d’éliminer le franc et asservir l’économie française. À l'approche du Débarquement du 6 juin 1944 sur les côtes françaises, le gouvernement américain, qui a jusqu'ici refusé de reconnaître le CFLN (Comité Français de Libération Nationale) présidé par le Général comme le gouvernement français, décide d'émettre des billets de banque pour remplacer les billets français, émis durant l'Occupation. Les billets français seront échangés contre les billets drapeau. Cet échange de billets doit au passage permettre d'éliminer les billets accumulés en quantité importante par les trafiquants du marché noir. Ces projets monétaires accompagnent celui plus politique des Alliés, qui est l'instauration d'une administration militaire de la France libérée, l'AMGOT.

Le général de GAULLE obtiendra que les Alliés finissent par accepter la libération de Paris en août 1944 par le Général LECLERC. Finalement, au grand dam des Allemands, la France sera bien représentée lors de la capitulation allemande du 08 mai 1945 !

 

Fin de la première partie

 

Jean-Paul ALLOU

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

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