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La rue est à eux pour mieux revendiquer : l’intersyndicale plus que jamais debout, prête à la lutte à Auxerre...

« L’automne social promet d’être plus chaud que la normale cette année. A l’appel de l’intersyndicale, plusieurs centaines de manifestants ont arpenté les rues du cœur d’Auxerre ce mardi tantôt en revendiquant pour le droit à la grève et la hausse du pouvoir d’achat avec la CGT en tête de cortège… ». « L’automne social promet d’être plus chaud que la normale cette année. A l’appel de l’intersyndicale, plusieurs centaines de manifestants ont arpenté les rues du cœur d’Auxerre ce mardi tantôt en revendiquant pour le droit à la grève et la hausse du pouvoir d’achat avec la CGT en tête de cortège… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Le soleil était de la partie en ce jour de grève, qualifiée de « mardi noir ». Dardant de ses chauds rayons un cortège de plusieurs centaines de personnes qui emprunta à pas lents l’itinéraire habituel des manifestations revendicatives. Une de plus, pourrait-on dire ! Mais, il est vrai qu’au sortir de la crise sanitaire de la COVID, la situation sociale ne s’améliore guère dans le pays, tant au niveau du pouvoir d’achat que de la maîtrise de l’inflation. Deux motifs suffisants pour descendre dans la rue à Auxerre…

 

AUXERRE : Flanqués de leurs tenues rouges coutumières, reconnaissables parmi mille, les militants de la CGT, en très grand nombre, ouvraient le cortège de cette manifestation sociale très suivie, organisée contre la baisse du pouvoir d’achat et en faveur du droit de grève. Ils précédaient ceux de Force Ouvrière mais aussi de la FSU ou encore des adhérents de Solidaires.

Un long cortège qui chemina lentement au cœur de la capitale de l’Yonne sur un itinéraire le conduisant depuis son point de départ, place de l’Arquebuse, jusqu’au terme du « voyage », la place de la préfecture où l’Union départementale CGT de l’Yonne demanda à être reçu en audience auprès du préfet de l’Yonne.

Parmi les slogans entendus durant cette déambulation de l’intersyndicale : on aura noté à titre d’exemples quelques phrases choc, « la rue est à nous ! », « augmentons toutes les grilles de salaire dans les branches », « oui au droit de grève » ou encore « revalorisons le point d’indice de la fonction publique ».

 

 

La retraite à 60 ans, la hausse du pouvoir d’achat et le droit de grève défendus…

 

Scandés dans un microphone au son très approximatif par l’une des responsables de la CGT placée en tête du cortège et derrière la banderole, les messages étaient systématiquement salués par une salve de contentement de la part des grévistes.

Seul bémol de ce flot de paroles versé en continu sur le parcours, un tantinet ironique que ne manquera de relever l’oratrice, le credo sur « l’égalité salariale entre les femmes et les hommes au travail » n’obtint pas tout à fait le même succès, du côté des hourrahs ! Intervention de l’intéressée : « ah, et bien là, je ne vous entends pas ! ».

 

 

 

Puis, les messages reprirent en cadence au rythme de l’avancée de la longue procession syndicale. Favorables à la revalorisation des pensions – beaucoup de retraités avaient intégré le cortège -, ou l’obtention de la retraite à l’âge de 60 ans à temps plein. Les emplois dont le service public a grandement besoin furent également évoqués. A l’instar de la diminution du temps de travail.

Il y a quelques jours, l’Union départementale CGT de l’Yonne avait signifié son total soutien aux salariés grévistes des raffineries. S’insurgeant de fait contre la pratique, qualifiée « d’illégale » de la réquisition, voulue par la cheffe du gouvernement, Elisabeth BORNE.

 

 

« Le gouvernement ne nous volera pas nos droits… »

 

« Il est important de préciser qu'ici la réquisition de ces salariés grévistes est illégale puisque non prévue par la loi. La réquisition « légale » des grévistes dans la fonction publique existe et n'est pas une chose nouvelle : prenons l'exemple de l'hôpital public où les salariés ne peuvent plus se mettre en grève, c'est-à-dire ne pas être à leur poste de travail puisque le manque de personnels flagrant entraîne de l'assignation jusqu'à la réquisition de tous les agents, et de fait, aujourd'hui, leurs revendications justes sur les embauches, les conditions de travail et les rémunérations sont étouffées dans un manque de visibilité de la population… ».

Une chose est sûre avec cette démonstration publique dans les rues d’Auxerre, comme partout en France en cette journée de grève nationale : les représentations syndicales ne veulent pas mettre un genou à terre face au gouvernement.

« Il ne nous volera pas nos droits, en montant la population contre nous, confia déterminé l’un des responsables de la manifestation.

A bon entendeur…

 

Thierry BRET