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Intellectuels et philosophes, éclairez-nous de vos lumières pour élever le débat et comprendre les enjeux de société !

« La pauvreté intellectuelle nuit à la compréhension approfondie de tous les enjeux sociétaux qui se présentent à nous. Quid de la parole éclairante des scientifiques, des journalistes, des libres penseurs et des philosophes à l’aune de 2022 ? ». « La pauvreté intellectuelle nuit à la compréhension approfondie de tous les enjeux sociétaux qui se présentent à nous. Quid de la parole éclairante des scientifiques, des journalistes, des libres penseurs et des philosophes à l’aune de 2022 ? ». Crédit Photos : D.R./PIXABAY.

Où sont passées les grandes voix, les intellectuels de tous les bords et de tous les courants de pensée ? Qui va pouvoir partager une vision prospective et engagée sur la situation sociale, politique et économique d’aujourd’hui ? Des journalistes, des vrais, des philosophes, des vrais qui n’auront pas peur de s’exprimer, sans contrainte et sans la peur de se voir embastiller à la moindre incartade ou au moindre écart avec la doxa ambiante. Il est évident que la presse aujourd’hui subit les contraintes du pouvoir politique, la tyrannie des éditorialistes et le dictat des annonceurs publicitaires. Jean YANNE, dans son film « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », le dénonçait déjà, en 1972 : les rapports entre la presse, les politiques et les annonceurs sont complexes…

 

TRIBUNE : Des sondages nous indiquent que l’on ne croit plus en Dieu. Est-ce que l’homme ne croit plus en rien ? Non, il croit aux sondages ! Il croit le premier politique qui déballe des idées capables de mettre à mal le pouvoir, il croit dans les mondes virtuels… L’homme est prêt aujourd’hui à croire en n’importe quoi !

Les hommes politiques, incultes pour la plupart (à de rares exceptions dont Jean-Luc MELENCHON), n’aident pas à élever le niveau de la pensée. Georges MARCHAIS avec ses « Taisez-vous Elkabbach », « Elevons le débat » ou encore lorsque le journaliste lui disait « ce n’étais pas ma question », répondait allègrement : « Oui mais, c’est ma réponse !». Il assurait l’audimat et crevait tous les plafonds d’audience ! Une manière de rendre accessible le débat, à tous et proche du peuple…   

 

Où sont passés les responsables scientifiques ? 

 

Je ne parle pas de ceux qui sont dans le conflit d’intérêts en défendant des positions pseudo-scientifiques soutenues par les grands laboratoires pharmaceutiques. J’exclus du débat, les soi-disant spécialistes qui n’ont pas vu de malades depuis des lustres mais qui passent leur temps sur les plateaux télé ! Les véritables savants, qui en dehors des dogmes, poursuivent leurs recherches dans l’humilité et la discrétion. Un Pierre-Gilles de GENNES qui après avoir reçu son prix Nobel de physique remerciera l’équipe d’étudiants-chercheurs qui ont contribué à la réalisation du succès de ses travaux. Ce n’est pas avec les différentes réformes scolaires et le nivellement par le bas que nous allons générer de futurs prix Nobel ! Les Louis LEPRINCE RINGUET, physicien ami des arts, LAVOISIER, scientifique et homme de conscience, Louis  de BROGLIE physicien et prix Nobel,... tous ces savants qui ont marqué notre histoire et parfois même l’histoire de l’humanité manquent terriblement au paysage scientifique actuel par leur esprit et leur humilité. La science doit-elle être apolitique, sans connotation spirituelle ? Nous sommes très loin d’un LAVOISIER qui déclarait : « science sans conscience n’est que ruine de l’homme ».

Les savants d’hier ne niaient jamais l’histoire en déclarant qu’Einstein s’était trompé sur tel type de découverte mais plus simplement situaient les nouvelles découvertes, dans un contexte particulier et le paradigme scientifique. Aujourd’hui, pour exister, certains savants cherchent à faire le buzz, à défrayer la chronique en déclarant de manière péremptoire qu’untel s’est lourdement trompé…

 

 

Philosophes ou philousophes ?

 

Au sein de la grande tradition de la philosophie, celle-ci s’est toujours pensée comme la possibilité inhérente à l’être humain de se départir de son discours national en vue de le faire accéder à l’universalité de la raison.

Platon, Socrate, Thalès et autre Archimède sont remis aux calendes… grecques, évidemment ! Une petite élite peut toujours les évoquer. Nous sommes encore loin de feu Michel SERRE, qui dans la grande tradition pouvait concilier les démarches mathématiques et purement philosophiques. Ledit Michel SERRE écarté de l’Université, puisque atteint par la limite d’âge mais surtout connu pour des convictions chrétiennes. Pour les intégristes de la laïcité, à l’Education Nationale, c’était franchement rédhibitoire… Qu’à  cela ne tienne, il partit enseigner aux Etats-Unis et en Angleterre.

Il nous reste peu de monde dans le paysage philosophico-littéraire ! Si on écarte les « philousophes » en quête de médiatisation et assez peu convaincants, comme BHL et Raphaël ENTHOVEN pour les français, je rejette l’exécrable Peter SINGER, chantre de l’euthanasie, gourou des vegans, qui défend l’idée que l’animal est l’égal de l’homme et qui séduit l’ONU pour des intérêts plus financiers que littéraires ! J’écarte bien entendu tous ceux qui comme Matthieu RICARD ou Aymeric CARON sont séduits par les idées d’un tel personnage…

 

 

Ceux qui peuvent accompagner une élévation sereine du niveau de nos débats politiques et des enjeux de la prochaine élection sont Michel ONFRAY, Julia de FUNES, André COMTE-SPONVILLE dont les références à Montaigne ou Spinoza ne sont plus à vanter. Des philosophes en quête d’une vérité sans être des donneurs de leçons. Au panthéon des références philosophiques, on peut s’inspirer de Raymond ARON, Albert CAMUS, André GLUCKSMANN, René GUENON et certainement Montaigne. Je refuse un Edgard MORIN surtout sociologue mais un pauvre philosophe qui fait partie de ces personnes plus intéressées par l’argent que par la recherche ! J’ai écarté Sartre, gauche caviar qui finit, à la fin de sa vie, par reconnaître que Camus avait raison…     

Chers amis lecteurs, je suis conscient que mes choix et propos sont arbitraires et peuvent être contestés, c’est un peu le but du jeu !

 

 

Et les Francs-maçons dans tout ça ?

 

Même s’ils brillent par une légendaire discrétion, les Francs-maçons peuvent néanmoins éclairer la route qui nous même aux portes d’une forme de sagesse. Que disent-ils aujourd’hui pour la défense de la Veuve et de l’Orphelin, sur la fraternité entre les hommes quelques soient leur race, leur religion ou leurs idées politiques ? Voltaire, célèbre Franc-maçon (reçu à la Loge des Neufs Sœurs) nous ouvre grande la porte du « Siècle des Lumières ».

Parmi les obédiences maçonniques les plus importantes citons : le GO (Grand Orient), la GLF (Grande Loge de France) et la GLNF (Grande Loge Nationale de France).   

Pour notre éclairage, on peut lire les revues éditées par les grandes obédiences : « Bulim »,  « Points de vue initiatiques », « Journal de la GLDF »… J’émets une réserve pour « les Cahiers de Villard de Honnecourt » édités par la GNLF. Nous sommes très loin du temps de feu René GUENON (écrivain et philosophe), qui quitta son obédience et la Franc-maçonnerie. Cette revue, est devenue un document pseudo intellectuel pour adeptes de l’épistémologie universitaire…

Lesdits Francs-maçons (même s’ils ne savent ni lire ni écrire…sic) peuvent mettre à notre disposition des outils simples mais nécessaires à la bonne compréhension du monde : une règle, une équerre, un compas et un fil à plomb… A chacun de transposer ce que ces outils peuvent leur apporter.

 

 

N’oublions pas les journalistes !

 

Il y a ceux qui ont ouvert des voies universelles à ce métier, qui grâce à des Albert LONDRES aux mots sculptés au marbre de la culture ou un Joseph PULITZER, grand journaliste sans qui la statue de la Liberté n’aurait jamais pu être installée dans la baie de New-York. Bien sûr, un journaliste a des convictions politiques. Georges CLEMENCEAU nous en est témoin. Mais, il ne peut pas pour autant faire passer ses idées personnelles dans les tribunes nationales. Quels journalistes alors ? Tout le monde, à condition de respecter les critères de la bienséance, de la force de conviction et de la droiture. Les faits rapporté doivent être vérifiés et vrais ! Ce n’est pas toujours le cas. Reprocher au « Figaro » d’être à droite ou au « Monde » d’être à gauche ? Que nenni ! C’est là l’intérêt des lecteurs. Reprocher aux chaînes publiques (TV ou radio) d’être à gauche et sélectives selon leurs invités et « évités », mille fois oui ! C’est avec les impôts que l’on finance ces chaînes : elles doivent s’adresser à tous, sans aucune forme de discrimination ou de publicité subjective…

Un petit sourire : si vous me demandez quel est le meilleur journal ? Presse Evasion, bien sûr !

Beaucoup de monde, de tous horizons, peuvent apporter leur pierre, à la construction de l’édifice culturel qui nous conduit aux prochaines élections. Pour reprendre un lieu commun, ce n’est pas tant la destination qui est importante mais le chemin qui y mène…

"L'homme moderne, au lieu de chercher à s'élever à la vérité, prétend la faire descendre à son niveau" écrivait René Guenon.

 

Jean-Paul ALLOU