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Une complémentarité au service de l’Yonne : le binôme EULRIET/RAOUT n’est pas à court de suggestions…

 « Une candidature qui prend ses origines dans la complémentarité entre la conseillère départementale sortante, Irène EULRIET et le chef d’entreprise, Jean-Pierre RAOUT. Le binôme rallie la cause de la majorité départementale lors de ce scrutin… ». « Une candidature qui prend ses origines dans la complémentarité entre la conseillère départementale sortante, Irène EULRIET et le chef d’entreprise, Jean-Pierre RAOUT. Le binôme rallie la cause de la majorité départementale lors de ce scrutin… ». Crédit Photos : Maryline GANDON.

La fin de campagne approche pour Irène EULRIET et Jean-Pierre RAOUT. Ils se présentent sous l’égide de la majorité départementale droite, centre et indépendants, sous le nom « Unis pour l’Yonne ».

 

AUXERRE : Quels messages avez-vous envie de faire passer dans cette dernière ligne droite de la campagne ?

Irène : Cette campagne fut forte en rencontres et en discussions vraiment très intenses qui ont fait jaillir plein d’idées de part et d’autre. C’est un exercice très intéressant et sympathique. On a une vision de ce que l’on souhaite faire et on a été à l’écoute aussi des attentes qui ont été exprimées. C’est ce qui fait la richesse des campagnes électorales : ce sont des temps d’échanges très soutenus qui font avancer le débat public et les collectivités. Le message important que nous souhaitons faire passer est que nous poursuivrons le dialogue avec les citoyens durant la durée du mandat si nous sommes élus car nous savons par expérience que c’est une clef essentielle de réussite pour la vie collective. 

 

Et par rapport aux bibliothèques ? Quelle compétence ?

 

Irène : La lecture publique est une compétence obligatoire du Département.  J'ai travaillé sur le sujet en allant à la rencontre des bibliothécaires de l'Aillantais. Ces bibliothèques fonctionnent avec du bénévolat. Elles sont en attente d’une certaine relève et sont dans des formats qui intègrent plus ou moins le numérique avec peu de mises en réseau. Les bénévoles, eux, se plaignent d'avoir un lectorat moins important. L’idée est de pouvoir accompagner ces bibliothèques vers la mise en commun de certaines actions.  

 

 

Qu’entendez-vous par le réseau de chaleur en filière bois ?

 

Jean-Pierre : Le Département a la compétence sur les collèges. Au collège de Charny, une réfection a déjà été entamée et nous souhaitons pouvoir la poursuivre, notamment au niveau de la chaufferie. L’idée est de fournir de la thermie au collège via un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie à  plaquettes bois. D’une part, l’enjeu est de développer ce réseau en coopération avec la municipalité pour ses bâtiments publics et les propriétaires privés qui sont dans le lotissement avoisinant. L’intercommunalité sera associée naturellement. D’autre part, il s’agira de créer des circuits courts entre les producteurs locaux de plaquettes et le consommateur principal que sera ce réseau de chaleur. D’autant plus que la ressource en bois est largement disponible autour de Charny. Tout ceci nous aidera aussi à sortir des énergies fossiles.

 

Autre circuit court, l’alimentation ?

Créer des filières ? Oui, on a commencé avec deux plateformes « Agrilocal » et « J’veux du local ». On accompagne financièrement aussi la Chambre d’Agriculture afin qu’elle mène des actions spécifiques autour des pratiques de culture, et surtout on a voté le recrutement de deux personnes pour travailler sur les circuits courts. Mais, c’est surtout en lien avec les territoires, donc avec les mairies et les intercommunalités, que ce sujet doit être travaillé.

 

 

Un mot sur les transports solidaires ?

 

Irène : Le Conseil départemental ne possède pas la compétence transport, c’est la Région et les communautés de communes qui le souhaitent, à l’exemple de la Puisaye-Forterre.

A contrario, le département peut intervenir au titre des solidarités. Donc là il y a vraiment quelque chose à faire, pour les demandeurs d’emploi, les personnes en perte d’autonomie, en trouvant un système totalement en lien avec celles et ceux qui ont la compétence. C’est une idée qu’on a depuis un moment mais c’est un vrai travail de dentelle.

 

 

Votre rôle à vous deux, concerne principalement le canton qui représente quelles communes ?

 

Le canton dans ses nouvelles limites comprend toutes les communes de l’intercommunalité de l’Aillantais, la commune nouvelle de Charny-Orée-de-Puisaye, Paroy-sur-Tholon, Chamvres, et Sépeaux Saint-Romain. On a tout de même trois EPCI différents : Aillantais, Puisaye-Forterre et Jovinien. Ce qui veut dire qu’en tant que conseiller départemental, il faut instaurer un dialogue équivalent en qualité avec les trois structures.

 

 

 

Où en est le projet de la fibre ?

 

C’est le Département qui est chef de file pour son déploiement. L’objectif est de finaliser le déploiement en 2023. Nous aurons pour tâche de veiller scrupuleusement à l’exécution du contrat jusqu’à cette date. Et ensuite de nous pencher sur les usages numériques pour tous.

Ce déploiement a été organisé en deux phases. La première a été concrétisée avec un marché de conception-réalisation. La seconde via une délégation de service public.

Je voudrais m’attarder un peu sur le financement car beaucoup de choses ont été dites à ce sujet et il est important d’être le plus clair possible.

Les prises issues de la première phase sont co-financées exclusivement sur fonds publics par le Conseil départemental, les intercommunalités, la Région, l’Etat et l’Union européenne.

La part incombant aux intercommunalités avait été évaluée dans ce cadre à 100 €/prise. 

Grâce au recours à des financements privés via une Délégation de service public, la participation des intercommunalités a pu être ramenée à 33 €/ligne dans un deuxième temps.

J’ai  voté toutes les délibérations en faveur du déploiement de la fibre, dans sa phase initiale et dans sa phase finale, tout comme la majorité départementale d’ailleurs.

Car la clé de répartition budgétaire entre les intercommunalités et le Conseil départemental, si a elle été évolutive, a résulté d’une réflexion concertée avec tous les acteurs  du projet aux différents moments de sa mise en oeuvre.

Cela n’a aucune incidence ni pour le consommateur ni pour le contribuable. Le prix des abonnements est fixé par les opérateurs.

Je crois qu’une des grandes satisfactions du mandat passé est bien d’avoir réussi à lancer ce chantier structurant pour le territoire, avec un délai de livraison qui nous permet déjà de nous projeter dans la phase d’après : les usages.

 

Parlez-moi de votre binôme ?

 

Jean-Pierre RAOUT voulait se présenter depuis 2020. Ce chef d’entreprise bientôt retraité, adjoint d’une petite commune, avait envie de s’investir au service de son département. Il a beaucoup de choses à apporter du fait de sa connaissance du terrain : cela fait 64 ans qu’il vit dans l’Aillantais ! Il connaît son territoire et du fait de son activité forestière, il y est viscéralement attaché. Il a trouvé en moi son alter ego, pour s’associer dans la majorité départementale, et pour défendre ses valeurs. Nos remplaçants, Joëlle MARMOUSET et Michel BEULLARD, sont des personnes vers lesquelles les habitants pourront aussi se tourner si nécessaire.

 

Propos recueillis par Maryline GANDON