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Priorité à l’offre de santé sur le Gâtinais : Delphine GREMY en appelle à l’Etat pour que cesse la concurrence déloyale

« Corinne PASQUIER, maire de Villethierry, Delphine GREMY, conseillère départementale sortante et conseillère municipale de Collemiers, Christian DESCHAMPS, maire d’Egriselles-le-Bocage, et Marcel MILACHON, maire de Villebougis, candidats aux élections départementales 2021 donnent rendez-vous à leurs électeurs les 20 et 27 juin ». « Corinne PASQUIER, maire de Villethierry, Delphine GREMY, conseillère départementale sortante et conseillère municipale de Collemiers, Christian DESCHAMPS, maire d’Egriselles-le-Bocage, et Marcel MILACHON, maire de Villebougis, candidats aux élections départementales 2021 donnent rendez-vous à leurs électeurs les 20 et 27 juin ». Crédit Photo : Floriane BOIVIN.

Conseillère départementale sortante et conseillère municipale de Collemiers, Delphine GREMY est associée à Christian DESCHAMPS, maire d’Egriselles-le-Bocage, pour constituer l’un des binômes présentant une candidature sur le Gâtinais. Avec leurs suppléants, Marcel MILACHON, maire de Villebougis et Corinne PASQUIER, maire de Villethierry, ils entendent renforcer leurs actions, notamment sur le plan sanitaire, en intervenant au niveau départemental.

 

DOMATS : Comme d’autres candidats, l’équipe de Delphine GREMY pense qu’il faut aller vers une politique sans étiquette. Tous semblent surfer sur une tendance qui se profile : échaudée par les échecs des gouvernements successifs, de gauche comme de droite, la population affiche un désintérêt envers les groupes politiques et la participation citoyenne est en déclin.

A l’instar des présidentielles, les codes sont cassés. Les prétendants au poste de conseiller départemental prônent des valeurs et des projets, plus qu’une appartenance à un parti.

En toute « transparence » même, une notion qui manque à la politique actuelle, selon eux. Cela fait même quelque peu grincer des dents. « On fait de la pédagogie chiffrée » afin que les gens comprennent à quoi sert l’argent. Sujet tabou en France comme le rappelle aussi la conseillère sortante.

A la différence près qu’il leur apparaît évident qu’au niveau local et territorial, une politique partisane n’a pas de sens. Elle doit rester « pragmatique » selon l’élue.

Contraints à des restrictions budgétaires, les élus sont plutôt les garants d’un bon usage des deniers du contribuable en fonction des priorités. Pour eux, sont prioritaires les collèges, le SDIS, qui est très important en milieu rural, les travaux et la sécurisation de la voirie, qui bénéficie aujourd’hui d’une enveloppe plus conséquente ainsi que le dossier sur la fibre optique. Celui-ci doit être suivi de près avec un accompagnement des particuliers pour le raccordement. Mais le thème qui arrive en tête de liste du quatuor, c’est incontestablement la santé.

 

Une offre de santé en plein essor mais menacée par les plus grandes villes…

 

La désertification médicale est en effet un sujet qui préoccupe les élus locaux. Particulièrement en zone rurale. Face au désengagement progressif de l’Etat, les initiatives locales se multiplient afin d’endiguer la pénurie de médecins. Delphine GREMY souligne l’effort des communes icaunaises telles que Domats dont le Pôle santé a été créé en 2013.

La structure accueille aujourd’hui six praticiens salariés dont trois médecins généralistes et trois paramédicaux. Christian DESCHAMPS, maire d’Egriselles-le-Bocage, évoque le cabinet médical installé en lieu et place de l’ancienne école en 2019.

La création du Collectif de santé du Gâtinais, « à l’image de ce qu’a pu faire Villeneuve-sur-Yonne », est d’ailleurs leur projet phare. La nécessité d’un travail collaboratif entre élus et professionnels de santé en vue d’établir un plan santé se fait de plus en plus sentir. L’heure n’est plus aux politiques égocentrées et contre-productives.

Les élus dénoncent néanmoins un phénomène d’envergure qui entrave leurs actions : le débauchage des professionnels de santé par les grandes villes.

« On a des surenchères entre les collectivités. Les grandes villes qui ont un pouvoir financier évidemment supérieur, qui, que ce soit pour Domats ou pour d’autres, viennent capter les médecins en place avec des avantages en nature importants, des salaires qui sont augmentés de 30 à 40 %. C’est une concurrence, je dirais, déloyale… ».

Pour la conseillère départementale sortante, il serait temps que « l’Etat légifère » à propos de ce genre de pratiques douteuses qui déséquilibrent le paysage sanitaire français et pénalisent la population.

 

Floriane BOIVIN