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Une analyse de la Banque Populaire BFC : la France pourrait patienter quatre ans avant de se remettre de la crise

« D’après l’analyse du directeur général de la Banque Populaire de Bourgogne-Franche-Comté Bruno DUCHESNE (à droite), quatre années seront nécessaires à l’Hexagone pour se refaire une virginité économique après la crise. La France accuserait ainsi un sérieux retard dans sa relance par rapport aux Américains et aux Chinois à l’instar des autres pays européens… ». « D’après l’analyse du directeur général de la Banque Populaire de Bourgogne-Franche-Comté Bruno DUCHESNE (à droite), quatre années seront nécessaires à l’Hexagone pour se refaire une virginité économique après la crise. La France accuserait ainsi un sérieux retard dans sa relance par rapport aux Américains et aux Chinois à l’instar des autres pays européens… ». Crédits Photos : Thierry BRET et PIXABAY.

D’après l’établissement bancaire régional, notre pays mettrait quatre longues années avant de guérir de cette crise sanitaire inattendue commencée depuis plus d’un an maintenant. Des emplois détruits, un PIB en net recul, un chômage en augmentation : la crise aura un réel impact sur nos  lendemains économiques.

 

QUETIGNY (Côte d’Or) : Du 17 mars jusqu’au 11 mai 2020, les Français ont vécu leur premier confinement du fait de la présence du virus de la COVID-19. C’était avec un visage tendu que le Président de la République Emmanuel MACRON annonça cette décision.

À la suite de cela, la plupart des citoyens et des entreprises ont été impactés. Les bars, les restaurants, les musées, toute la vie culturelle et de loisirs que connaissait la population, étaient à l’arrêt pour une durée indéterminée. D’autres entreprises ont perdu beaucoup de clients ; ce qui entraînera une perte d’argent et des licenciements.

Selon l’INSEE, au deuxième trimestre de 2020, il y a eu 215 200 destructions nettes d’emploi, soit 158 000 dans le secteur privé et 57 100 dans le secteur public.[1]

Malgré de nombreuses aides fournies par l’État pour soutenir les professionnels, beaucoup ont été contraints de se retirer.

Pour le directeur général de la Banque Populaire de Bourgogne-Franche-Comté, Bruno DUCHESNE, en comparant les autres pays et la France, celle-ci mettrait alors plus de temps à se relever. Le grand gagnant de cette situation si atypique qui a réussi à augmenter son produit intérieur brut (PIB) : la Chine.

Celui-ci est 5 % plus élevé en 2021 par rapport à 2020. Ensuite, ce sont les États-Unis. Bruno DUCHESNE est affirmatif dans sa démonstration de macro-économie : les Américains s’en sortiraient au bout de deux ans. La France, quant à elle, serait malheureusement plus en retard.

 

 

 

La crise sanitaire met la France à l’épreuve...

 

Le PIB de l’Hexagone reculerait de 8,6 % sur l’année 2020, selon l’INSEE.[2] Ce chiffre est le plus bas que le produit intérieur brut a connu depuis le début des évaluations trimestrielles, les premières datant de 1949.

La crise de la COVID-19 engendre beaucoup de coûts pour l’État, avec la commande de masques, de gels hydro-alcooliques et de vaccins.

La secrétaire d’État belge au budget de la protection des consommateurs avait publié le 17 décembre 2020 les prix négociés de ces vaccins sur son compte Twitter. Ces prix ont été débattus par la Commission européenne auprès de six entreprises ayant développé différents vaccins contre la pandémie.

Son tweet avait été supprimé dans la demi-heure suivante pour faute d’appréciation politique sans doute imputable à la confidentialité des données.

Or, celui-ci a eu le temps d’être repris par les médias belges et les internautes. Avec ce tableau, nous apprenons que le vaccin le plus cher serait l’américain MODERNA suscitant un coût de 14,87 euros par dose. Le vaccin britannique/suédois ASTRAZENECA est lui le moins coûteux : 1,78 € par dose.[3] Rappelons que chaque vaccin nécessite deux injections.

Ces différents coûts ont une influence sur la dette publique, mesurée selon les critères de Maastricht.

Celle-ci s’est comptabilisée à près de 115,7 % du PIB avec un déficit de 9,2 % soit 211,5 milliards d’euro pour 2020.[4] Or avant la crise sanitaire, la dette s’élevait à 97,6 % au premier trimestre de 2018 selon l’INSEE.[5]

Le gouvernement français a été contraint de faire des choix pour protéger la santé de ses citoyens au détriment de l’économie. Le fameux « quoi qu’il en coûte ».

C’est d’ailleurs ce qu’avait répété le président de la République français à maintes reprises dans sa promesse de ne laisser aucun de ses concitoyens de côté.

 

Jordane DESCHAMPS

 

[1] https://www.insee.fr/fr/statistiques/4653055

[2] https://www.insee.fr/fr/statistiques/5018361

[3] https://twitter.com/Calimer30438496/status/1339824766778281984

[4] https://www.insee.fr/fr/statistiques/5347882#titre-bloc-12

[5] https://www.insee.fr/fr/statistiques/3578202