Imprimer cette page

Le milieu de l’insertion professionnelle a perdu sa boussole emblématique à Auxerre : le Phare ne brille plus

« C’est toute une page de l’insertion et de l’aide à l’emploi qui se tourne avec la fermeture définitive du Phare, bâtiment emblématique de l’Auxerrois qui accueillait les associations clés de ce secteur d’activité. Prévu d’être démoli en 2023, il engendre de la nostalgie chez l’un des anciens présidents de la Maison de l’Emploi, l’ex-Premier adjoint de la Ville, Guy PARIS… ». « C’est toute une page de l’insertion et de l’aide à l’emploi qui se tourne avec la fermeture définitive du Phare, bâtiment emblématique de l’Auxerrois qui accueillait les associations clés de ce secteur d’activité. Prévu d’être démoli en 2023, il engendre de la nostalgie chez l’un des anciens présidents de la Maison de l’Emploi, l’ex-Premier adjoint de la Ville, Guy PARIS… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Accueillant une demi-douzaine de structures associatives et institutionnelles qui consacraient la majeure partie de leur temps à l’orientation et à l’emploi, le « Phare », point de convergence de milliers d’Auxerrois en quête d’un travail depuis 1991, s’est éteint définitivement au cours de l’été. Sans avis de décès particulier, sans fleurs ni couronnes. Voué à la démolition, l’édifice érigé grâce à Jean-Pierre SOISSON disparaîtra du paysage l’année prochaine…

 

AUXERRE : Quel Auxerrois n’a jamais posé le pied à l’intérieur de ce curieux bâtiment de verre à l’architecture si révolutionnaire pour l’époque (le début des années 90), représentant une réelle garantie de pouvoir rebondir un jour en se réinsérant dans la vie professionnelle ?  

Le « Phare », une véritable institution à Auxerre. Un haut lieu où furent créés d’innombrables projets à vocation sociétale et économique tels que les prometteuses « Moissons de l’Emploi » où s’investirent moult acteurs de l’économie ou ce fameux réseau qui réunissait entrepreneurs, institutionnels et artistes, « Synergie Entreprendre », animé jadis par votre serviteur entre 2007 et 2012 !

 

Un bâtiment aux lignes architecturales spécifiques…

 

Un endroit clé de voûte stratégique pour l’emploi qui aura épaulé et aidé des milliers d’Auxerroises et d’Auxerrois depuis trois décennies confrontées à la dure réalité du chômage. D’ailleurs, le site a accueilli la Maison de l’Emploi, organisme qui eut sa gloriole avec l’un de ses présidents les plus charismatiques entre 2008 et 2020 l’élu Guy PARIS, formant avec Alain BERNIER, en sa qualité de directeur, une incroyable doublette toujours sur le pont, bon pied, bon œil ! Puis, faisant de même avec son successeur, Olivier HEMARD.

Personnalités de la Région, préfet, secrétaire générale de préfecture, ministres, députés, sénateurs, président de Conseil général puis départemental, maires…tous ont pénétré tôt ou tard dans ce bâtiment aux lignes si particulières qui en faisaient son charme suranné.

Un fleuron de ce patrimoine architectural évoquant les dernières années de ce vingtième siècle que beaucoup regrettent déjà car synonyme encore d’insouciance, de légèreté, voire…d’abondance, le terme à la mode de l’instant dont il faudra bientôt oublier le sens profond en le rejetant aux oubliettes…

 

 

 

 

 

Des salles personnalisées au nom des acteurs l’ayant animé…

 

 

Vétuste, mal isolé, coûteux au niveau énergétique, le Phare, une possession de l’Etat, ne pouvait manifestement pas survivre aux conditions drastiques d’aujourd’hui. Ni les structures associatives (ADIE, CIDFF, Maison de l’Emploi, Tribu d’Essence ou COALLIA qui ont toutes déménagés cet été)  qui y étaient hébergées par ailleurs, devant s’acquitter de la douloureuse financière, imputable au chauffage ! Alors que la période estivale revenue, l’intérieur se transformait en une vraie fournaise indescriptible du fait de ses nombreuses parois vitrées.   

Pourvu d’un bel amphithéâtre à la capacité de 180 places assises, l’édifice était personnalisé aux patronymes des figures marquantes de la place (Gilles PERQUIS, Jean-Pierre LACHARNAY, Jean ROSSIGNEUX) ou d’ailleurs à l’instar de Simone VEIL, y compris le nom de son ancien gardien, disparu aujourd’hui, le regretté Eric AMBROISE.

En toute logique, le Phare devrait être rasé au cours du premier trimestre 2023. Laissant la place à un autre projet. Une destruction qui générera certainement de l’émotion et pourquoi pas des larmes chez celles et ceux qui y ont apporté la vie en rendant espoir à celles et ceux qui recherchaient un emploi...Le Phare n’est plus, vive le Phare !

 

Thierry BRET