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Face à l’envolée spéculative des tarifs énergétiques et des matériaux, le secteur des travaux publics fait le dos rond

« Pas un jour ne passe sans que le président départemental de la FRTP 89 Baptiste MANSANTI ne reçoive des courriers relevant les prix des fournisseurs. La conjoncture n’est pas bonne. Les hausses de matériaux et des énergies s’accumulent et la filière peine à recruter. Sans omettre la non-augmentation des salaires. Triste temps pour le secteur… ». « Pas un jour ne passe sans que le président départemental de la FRTP 89 Baptiste MANSANTI ne reçoive des courriers relevant les prix des fournisseurs. La conjoncture n’est pas bonne. Les hausses de matériaux et des énergies s’accumulent et la filière peine à recruter. Sans omettre la non-augmentation des salaires. Triste temps pour le secteur… ». Crédit Photos / Thierry BRET.

A quels saints se vouer lorsque l’on est à la tête d’une entreprise de travaux publics aujourd’hui ? Certes, face à une conjoncture pour le moins délicate (conséquences de la crise sanitaire, orages noirs qui s’accumulent sur la partie orientale de l’Europe), le moral est en berne car les prix, eux, ne cessent d’atteindre des sommets. Une poussée de fièvre inflationniste inéluctable qui grève les budgets. A commencer par ceux des sociétés qui tentent tant bien que mal de relever la tête et de garder le cap imposé par leurs carnets de commandes…

 

FLOGNY-LA-CHAPELLE A date, les professionnels des travaux publics ne rencontrent pas encore de problématiques liées à la pénurie sur les matières premières utilisées sur leurs chantiers. Une nouvelle positive, malgré ce vaste maelström d’informations néfastes qui leur tombe dessus depuis un moment. Une nouvelle à accueillir avec une réelle satisfaction, tout de même. Celle-ci étant synonyme de non-blocage des chantiers. Pour l’instant, devrait-on préciser un brin optimiste et en croisant les doigts.

Pour l’heure, le souci se situe ailleurs pour les entrepreneurs de la filière. Du côté de l’envolée vertigineuse des prix. Cela coince vraiment aux entournures et cela fait mal aux porte-monnaie déjà décharnés des sociétés du secteur qui ne s’attendaient pas à de telles secousses telluriques, mettant à mal leurs budgets et leurs projets de développement. Voire d’investissements.

La surcharge inflationniste observée sur les tarifs énergétiques depuis plusieurs semaines inquiète de plus en plus le sérail de la FRTP, la Fédération régionale des Travaux Publics. L’un de ses représentants départementaux, en la personne de Baptiste MANSANTI, dirigeant de la société éponyme, se soucie de cette progression tarifaire exceptionnelle. Entraînant de facto des répercussions de plus de 30 % sur les factures de gaz et d’électricité à l’année. Un bail…

Un alourdissement des notes à payer qui vient s’ajouter au 30 % de hausses constatées sur le prix des matériaux usuels, à commencer par les granulats, le bitume ou les enrobés.  

« Nous avons atteint des sommets tarifaires que je n’avais jamais observé jusque-là, souligne Baptiste MANSANTI, quelque peu désabusé par une situation devant perdurer si les choses s’enlisaient durablement en Ukraine. Nous suivons l’évolution de ce dossier avec vigilance… ».

 

 

Une demi-douzaine de courriers par jour de la part des fournisseurs…

 

D’autant que tous les produits dérivés des énergies fossiles (bitume, enrobé, gaz, pétrole, carburants) suivent une irrésistible courbe spéculative qui ne devrait pas en rester là selon les experts.

Impactées par ces effets en cascade, les sociétés de travaux publics subissent aussi le contre-coup de leurs fournisseurs. Les courriers rappelant une correction tarifaire sur des commandes pourtant passées de longues dates s’accumulent sur le bureau de Baptiste MANSANTI. Las, et le regard triste, il présente une liasse de documents qui ne cesse de s’étoffer de jour en jour, à son grand désarroi. Et malheureusement, à la lecture rapide de ces missives liminaires, il n’est fait aucune mention de pouvoir négocier quoi que ce soit dans les contrats.

Et quand ce ne sont pas les entreprises partenaires qui se rappellent au bon souvenir de leurs débiteurs, c’est évidemment l’Etat qui revient à la surface, telle une hydre à plusieurs têtes avec une nouvelle surcharge fiscale à appliquer sur le prix des carburants et de l’énergie, soit au 01 mai, plus quatre euros en moyenne perçus en sus par mètre cube sur les carburants spécifiques aux engins.

Bref, en quinze ans d’antériorité entrepreneuriale, le dirigeant de Flogny-la-Chapelle n’avait jamais vu une telle hystérisation de la chose spéculative (mais à qui in fine profite donc le crime ?), une situation ubuesque qui en serait presque risible si le contexte mondial n’était pas aussi névralgique.

 

 

Revoir la hiérarchisation du carnet de commandes…

 

Dès lors, en bon capitaine de corvette qu’il est devenu en reprenant le gouvernail de l’entreprise familiale, Baptiste MANSANTI repousse dès qu’il le peut et que cela se justifie du fait de l’éloignement de certains travaux la dead-line des chantiers, initialement portée sur le carnet de commandes. Le plus souvent après la rentrée automnale ; souhaitant que la conjoncture internationale s’améliore un chouïa. Tout en tentant de conserver ses marges.

Un délicat travail d’équilibriste du quotidien pour le quadragénaire qui s’expose, et il le sait, aux risques d’impayés de la part de clients qui seraient étranglés par ces hausses exponentielles qui font plonger le PIB de l’Hexagone.

Se refusant de céder à la panique, l’entrepreneur prend soin d’analyser dans le calme son carnet de commandes, en priorisant les chantiers à exécuter. Voire en les mutualisant dès que possible.

Sur le marché des collectivités, et de la commande publique par effet de ricochet, la préfecture a alerté les structures institutionnelles à accueillir favorablement les révisions de prix de manière systématique. Et de suspendre toutes pénalités de retard devant contraindre les chantiers à ralentir du fait de ce contexte complexe.

 

 

« Il faudrait aussi accélérer la publication des index permettant les mécanismes de révision des prix, ajoute Baptiste MANSANTI, en les ramenant à 45 jours… ».

Une proposition que ne cesse de marteler la FRTP en cette période d’entre deux tours de la présidentielle.

L’emploi du GNR et sa fiscalité avantageuse pour alimenter les engins de chantiers qui ne peuvent fonctionner à l’électrique sont privilégiés parmi les préconisations envisageables. Même si le prix au litre de ce carburant hors taxes est passé de soixante centimes d’euros avant la crise à 1,90 euros aujourd’hui

Autre aspect sensible de cette équation insoluble à plusieurs inconnues, le recrutement et la non-augmentation des salaires.

« Je recherche de trois à quatre nouveaux collaborateurs qui pourraient renforcer mes équipes en qualité de conducteurs d’engins, de maçons et de conducteurs de machine, argumente le président de la FRTP 89, or, je n’ai pas les moyens de financer leurs postes à l’heure actuelle compte tenu de la conjoncture… ».

Pour l’heure, la société MANSANTI poursuivra ses missions régaliennes, à savoir l’entretien des voiries, les travaux d’assainissement d’eau potable et usagée, et de terrassement en s’appuyant sur sa force vive de vingt-cinq salariés.

« On se serre les coudes, on fait le dos rond et on attend des jours meilleurs, résume le dirigeant un brin pessimiste mais ô combien réaliste sur la situation de la filière, nous sommes en contact direct dans le cadre d’un protocole avec le préfet de l’Yonne (une manière de faire connaissance avec Pascal JAN, nouveau représentant de l’Etat), afin de faire face à toutes les situations… ».

Les travaux publics, à l’instar de bon nombre de secteurs économiques, sont comme du lait à surveiller sur le feu, qui pour l’heure, ne déborde pas encore de la casserole…Pourvu que cela dure.

 

Thierry BRET

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

Tél. : 06.20.31.05.53.

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