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La NUPES rejette l’expérimentation de la réforme du RSA dans l’Yonne : « non à un dispositif qui accroît la misère »

 « Selon la NUPES, le gouvernement vise à appauvrir les populations comme le montrent les réformes de l’assurance-chômage et des retraites. Dans l’Yonne, le collectif regroupant LFI, EELV, PCF et PS s’oppose à l’expérimentation de la réforme du RSA, une attaque contre les plus précaires… ». « Selon la NUPES, le gouvernement vise à appauvrir les populations comme le montrent les réformes de l’assurance-chômage et des retraites. Dans l’Yonne, le collectif regroupant LFI, EELV, PCF et PS s’oppose à l’expérimentation de la réforme du RSA, une attaque contre les plus précaires… ». Crédits Photos : Thierry BRET (archives) et D.R./PIXABAY.

Inconcevable ! En visant à imposer à chaque allocataire une activité professionnelle non rémunérée de 15 à 20 heures hebdomadaires, sous peine de voir son allocation se réduire, est une attaque de plus contre les précaires. Cibles principales de la nouvelle expérimentation du RSA qui est applicable depuis le 01er janvier sur le département de l’Yonne. Et de cela, les composantes de la NUPES (LFI, EELV, PCF et PS) n’en veulent pas !

 

AUXERRE : Marie-France GHERSI BURIER se fait le porte-voix de la NUPES de l’Yonne. A l’instar de ses camarades, fédérés au sein de la structure, à savoir les représentants de La France Insoumise, d’Europe Ecologie Les Verts, du Parti Communiste et du Parti Socialiste, c’est une condamnation ferme et sans appel qui est faite par ces entités politiques vis-à-vis de la nouvelle expérimentation déclinable sur le territoire de l’Yonne, au sujet du dispositif du Revenu de Solidarité Active (RSA). Un dispositif qui ne peut qu’encourager la misère, selon la responsable de la délégation départementale du PC Yonne.

Mais, plus inquiétant pour les membres de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale de l’Yonne, ce système, voué à se généraliser à terme à l’ensemble de l’Hexagone – seuls 18 départements de la métropole et un territoire des DOM/TOM seront en phase de test dans un premier temps – devrait accélérer à la vitesse grand V les plus précaires de la population. Et de cela, la NUPES ne veut pas !

« En plus d’imposer aux allocataires du RSA l’obligation de travailler 15 à 20 heures par semaine sans rémunération, ce dispositif transfère l’accompagnement indispensable de ces personnes éloignées de l’emploi à des employeurs qui ne disent pas leur nom et qui ne disposent pas des compétences d’accompagnement : c’est-à-dire les acteurs économiques et les collectivités territoriales… ».

 

 

 

 

Le gouvernement, les LR et le RN, même combat pour appauvrir les plus précaires…

 

 

Ciblant le gouvernement mais aussi les Républicains et le Rassemblement National – « ces trois-là multiplient la casse de nos acquis sociaux en visant les travailleurs les plus démunis » -, la NUPES veut faire barrage à cette réforme du RSA qui « n’aura pour seul effet que de développer la précarité sans permettre une véritable réinsertion des allocataires du RSA dans le monde du travail ».

De son côté, l’Union populaire des gauches pense au contraire pour que chacun puisse vivre décemment, il faut créer massivement des emplois et augmenter les salaires. En portant, notamment, le SMIC à 1 600 euros net par mois.

« Cela favorisera la hausse des cotisations sociales et donc de pérenniser le système d’indemnisation et d’accompagnement des salariés, explique la NUPES, et surtout de revaloriser fortement les minima sociaux, y compris le RSA… ».

 

Thierry BRET