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Les enfants de Seignelay et d’Héry resteront scolarisés au collège Albert Camus à Auxerre

« Les parents d’élèves et les jeunes collégiens des communes d’Héry et de Seignelay sont tranquillisés après la décision prise par l’exécutif du Département. Le président Patrick GENDRAUD (au centre) a finalement tranché : les 137 élèves poursuivront leur scolarité au collège Albert Camus à Auxerre et ne seront pas affectés dans un établissement pédagogique de Saint-Florentin. La décision unanime et consensuelle devra être entérinée de manière officielle lors d’un prochain scrutin au Conseil départemental… ». « Les parents d’élèves et les jeunes collégiens des communes d’Héry et de Seignelay sont tranquillisés après la décision prise par l’exécutif du Département. Le président Patrick GENDRAUD (au centre) a finalement tranché : les 137 élèves poursuivront leur scolarité au collège Albert Camus à Auxerre et ne seront pas affectés dans un établissement pédagogique de Saint-Florentin. La décision unanime et consensuelle devra être entérinée de manière officielle lors d’un prochain scrutin au Conseil départemental… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Les 137 élèves originaires des deux communes en périphérie de la capitale de l’Yonne ne subiront pas les effets de la sectorisation imputable au redécoupage de la carte scolaire telle qu’elle avait été entérinée en 2017 à l’issue d’un scrutin proposé au Conseil départemental de l’Yonne. A l’écoute des desiderata des parents d’élèves mais aussi de la préoccupation de ses élus, Patrick GENDRAUD, président de l’organe institutionnel, en a décidé autrement, faisant montre de consensus et de pragmatisme dans la résolution de cette épine dans le pied pour bon nombre de familles. Accompagné de Jean MARCHAND, président de la Cinquième commission, de Marie-Laure CAPITAIN et de Gérard ANDRE, conseillers départementaux de Saint-Florentin, le patron de l’exécutif Icaunais s’en est expliqué devant les médias lors d’une conférence de presse. Les parents peuvent donc dormir tranquilles : aucune décision arbitraire ne viendra dorénavant affectée leur quotidien qui aurait pu être chamboulé si leur progéniture s’était rendu dans un collège à Saint-Florentin…

AUXERRE : C’est une excellente nouvelle pour les adolescents originaires des communes d’Héry et de Seignelay déjà scolarisés au collège Albert Camus à Auxerre. C’est aussi le souffle de l’inquiétude et de l’incompréhension qui s’étiole définitivement pour leurs parents, peu enthousiastes à l’idée initiale d’inscrire leurs enfants au collège de Saint-Florentin à la prochaine rentrée.

Ne pas remettre en cause le fonctionnement actuel

Après s’en être entretenu avec le préfet de l’Yonne, Patrice LATRON, et l’inspectrice d’Académie, le président du pouvoir exécutif du département Patrick GENDRAUD a pris la sage décision de ne pas modifier le mode opératoire actuel de ces jeunes collégiens, et de les maintenir parmi les effectifs du collège auxerrois.

Pourtant, lors du vote des élus quelques mois auparavant, personne dans l’antichambre du Conseil départemental ne voyait vraiment d’inconvénients à ce que les jeunes scolaires de ces deux communes soient affectés au collège de Saint-Florentin. Pas même Gérard ANDRE, l’un des votants, qui réside à Héry.

« Nous devions être cohérents dans nos choix, devait confier ce dernier lors de la rencontre avec les journalistes, même si nous avions pris la décision de voter la nouvelle sectorisation de la carte scolaire départementale. Dans le cas spécifique de ces deux localités, plusieurs éléments ont fait l’objet d’analyses affinées en considérant le fonctionnement de ce bassin de vie, la relation établie entre les parents d’élèves et le monde du travail (principalement à Auxerre) ou encore la contrainte pour ces jeunes enfants de subir un transport beaucoup plus long pour se rendre au quotidien vers Saint-Florentin. En outre, d’autres voyants se sont mis au vert : la capacité d’accueil des enfants déjà scolarisés au collège Albert Camus n’était pas remise en cause. Le système existant fonctionnant très bien… ».

Et Marie-Laure CAPITAIN d’ajouter : « compte tenu de cet ensemble de paramètres, cela ne nous paraissait guère vraisemblable d’envoyer les élèves vers le collège du Florentinois… ».

Du bon sens sans avoir subi de pressions…

Les élus en réfèrent ensuite à leur président. Faisant ressortir dans leurs commentaires des arguments approfondis qui ne pouvaient in fine qu’accréditer le maintien de la scolarisation à Auxerre.  

Pesant le pour et le contre, prenant le temps d’être à l’écoute de ses administrés et de ses confrères du Conseil départemental, Patrick GENDRAUD n’hésite pas : il procède alors à un revirement important, adopté dans la concertation générale y compris avec le soutien consensuel de l’opposition.

« Tous les élus de l’hémicycle ont acté en ce sens, précise le président du Département, montrant également que nous étions à l’écoute des parents d’élèves qui s’étaient mobilisés contre ce projet, pétitions parfois virulentes à l’appui. Ce maintien de deux communes dans le schéma auxerrois est avant tout une question de bon sens et de pure logique. En conséquence, il n’y aura aucun changement dans le mode opératoire actuel, ni pour les élèves ni pour leurs familles… ».

Il reste à l’assemblée départementale de délibérer sur les modifications apportées à ce texte officiel et de les valider lors d’une future session. Vraisemblablement, en juin.

Cette décision qui n’était finalement pas définitive dans le choix de l’établissement d’accueil ne se fera pas au détriment de l’impact économique et de la qualité de vie proposée par ces deux communes. Celles-ci ont déjà enregistré un nombre croissant de fermetures de commerces et d’artisans.

Conciliant, Patrick GENDRAUD devait conclure la conférence de presse en rappelant que le « rôle d’un élu de proximité est d’être en parfaite harmonie et à l’écoute avec le terrain ; ce qui induit que toute décision prise doit être empreinte de bon sens… ».