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Sainte-Barbe au SDIS 89 : Guillaume LARRIVE décoche une flèche pour le moins inattendue…

 « La tribune de la cérémonie des médailles et distinctions aux sapeurs-pompiers de l’Yonne aura été le théâtre d’une attaque virulente du député Guillaume LARRIVE envers la municipalité d’Auxerre, à propos de l’absence de sa contribution financière au SDIS. Le premier adjoint de la Ville, Guy PARIS, a décidé de ne pas verser de l’huile sur le feu en renchérissant la polémique… ». « La tribune de la cérémonie des médailles et distinctions aux sapeurs-pompiers de l’Yonne aura été le théâtre d’une attaque virulente du député Guillaume LARRIVE envers la municipalité d’Auxerre, à propos de l’absence de sa contribution financière au SDIS. Le premier adjoint de la Ville, Guy PARIS, a décidé de ne pas verser de l’huile sur le feu en renchérissant la polémique… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Et le cœur de cible de ce projectile verbal qui n’aura pas manqué de surprendre la copieuse assistance réunie lors de la cérémonie protocolaire de remise de médailles et de distinctions du SDIS 89 ne fut autre que la municipalité d’Auxerre. Ce qui est loin d’être une surprise en soi, au demeurant ! 

AUXERRE : Alors que les discours officiels, ponctuant la cérémonie protocolaire de remise de distinctions et d’accessits aux sapeurs-pompiers de l’Yonne se succédaient les uns à la suite des autres de manière quelque peu monocorde, le député de la première circonscription fut convié à venir s’exprimer à son tour au pupitre.

Visiblement très en verve derrière le micro, le leader départemental des Républicains prit l’auditoire à contre-pied par la tenue de ses propos. Après avoir salué et remercié, il va de soi, les femmes et les hommes de la compagnie qui n’hésitent pas à pratiquer au quotidien la bravoure afin de sauver des vies.

Puis, le ton changea de manière radicale. A l’instar de la teneur du message qui n’avait plus pour objectif d’encourager l’engagement et le courage des soldats du feu. Mais de planter une banderille acidulée en direction de l’équipe municipale.

Guillaume LARRIVE profita du temps de parole qui lui était accordé pour asséner un coup de massue venant frapper la Ville. En présence du premier adjoint à la mairie, Guy PARIS, qui, stoïque sur l’estrade derrière l’orateur, écouta celui-ci en y portant pleinement attention.

« Je n’accepte pas que la commune d’Auxerre ne verse pas sa contribution financière au SDIS 89, clama haut et fort le parlementaire bien accroché à son micro.

Puis de poursuivre sur la même tonalité, « trouvez-vous logique que les responsables du SDIS soient obligés de se rendre à la banque au cours de ces trois derniers mois du trimestre pour quémander l’argent nécessaire afin de payer les sapeurs-pompiers en recourant à l’emprunt ! ».

Et un brin ulcéré eu égard à la situation, le pensionnaire du Palais Bourbon de conclure : « est-ce ainsi que la Ville d’Auxerre exprime sa reconnaissance envers ces femmes et ces hommes engagés loyalement au service d’autrui ? ».

Rideau : la critique incendiaire était envoyée sans poste restante.

 

Circonscrire l’incendie dans un cadre inapproprié à la polémique…

 

Le député de l’Yonne n’avait plus ensuite qu’à formuler les remerciements usuels avant de quitter promptement l’estrade des officiels pour continuer sa soirée.

Estrade sur laquelle Guy PARIS figurait encore. Le premier adjoint à la Ville gagna d’un pas calme à son tour la tribune pour faire part de ses commentaires à propos de ces allégations qui lui avaient été indirectement adressées en sa qualité d’élu.

« Nous ne sommes pas à l’heure des polémiques, lança-t-il, ce n’est ni le lieu ni l’instant en cette manifestation de la fête de la Sainte-Barbe. Il y aura un temps précis où les choses s’expliqueront… ».

Une manière de circonscrire avec sagesse et efficience le début d’incendie qui couvait depuis quelques minutes sur la scène de la caserne auxerroise.

Le cours des choses reprit, après l’intervention de l’élu d’Auxerre, sur un rythme tranquille de croisière inhérent à une cérémonie protocolaire qui était loin d’être terminée…Comme si de rien n’était.