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Le chef cuisinier de l’ambassade du Japon découvre les étonnantes saveurs des viandes maturées par Jean DENAUX

« Une délégation de l’ambassade du Japon dont le jeune chef cuisinier auprès de l’ambassadeur Eiryo KUDO (à gauche) s’est immergée dans l’unité de production des établissements DENAUX à Sens. Ce fut une excellente opportunité pour l’artisan de l’Yonne de pouvoir expliquer les vertus gustatives de ses viandes affinées sur plusieurs semaines. La tendreté et la saveur exquises de ces produits ont convaincu la délégation qui est repartie avec des pièces de bœuf travaillées avec la main experte et l’œil avisé de Jean DENAUX… ». « Une délégation de l’ambassade du Japon dont le jeune chef cuisinier auprès de l’ambassadeur Eiryo KUDO (à gauche) s’est immergée dans l’unité de production des établissements DENAUX à Sens. Ce fut une excellente opportunité pour l’artisan de l’Yonne de pouvoir expliquer les vertus gustatives de ses viandes affinées sur plusieurs semaines. La tendreté et la saveur exquises de ces produits ont convaincu la délégation qui est repartie avec des pièces de bœuf travaillées avec la main experte et l’œil avisé de Jean DENAUX… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Eiryo KUDO, jeune prodige de la cuisine nipponne, en poste à l’ambassade de l’Empire du Soleil Levant à Paris, a eu la divine surprise de découvrir, aux côtés du Premier secrétaire aux affaires économiques de l’archipel et de son attaché agricole, les méthodes d’affinage d’une viande bovine labellisée qui ont établi la notoriété de l’artisan sénonais à travers la planète. Aujourd’hui, les plus belles références des arts culinaires et de la gastronomie française, dans l’Hexagone comme dans leurs établissements à l’international, se fournissent chez ce virtuose du goût et de l’authenticité. Ce long et délicat travail de maturation a conquis les officiels japonais en visite dans l’unité de production de Sens. Ils n’oublieront pas de sitôt cette immersion surprenante dans cet univers du savoir-faire, poussé à son paroxysme et à sa maîtrise absolue…

SENS : Moins 21 degrés. Les espaces frigorifiques où sont entreposées les carcasses de bœufs ne se visitent pas. Furtivement, le maître de cet antre atrophié par le froid daigne ouvrir le temps d’une courte séance photographique l’une des zones d’affinage de cette viande succulente au palais qui fait désormais le bonheur gustatif des esthètes et la renommée planétaire de l’artisan icaunais.

Bienvenue au cœur des établissements DENAUX ! Munis de leurs smartphones, les membres de la délégation nippone immortalisent ces instants, très cordiaux et chaleureux, menés dans une langue de Shakespeare parfaite. Répondant de manière positive à l’invitation de l’entrepreneur, les personnels de l’ambassade, accompagnés de Karine BERTHOLON, chargée de mission Asie de l’Est à la Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises, au sein du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, et de Nadège PALANDRI, chef du service régional de l’économie agricole au sein de la DRAAF (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Bourgogne Franche-Comté), furent accueillis en fin de matinée de ce vendredi 15 juin par le chef d’entreprise et son épouse.

Des liens déjà privilégiés entre la société DENAUX et le Japon…

Une présence asiatique qui n’avait rien de surprenante dans cette structure moderne dont l’histoire fut narrée par le dirigeant avec moult précisions. Depuis cinq ans, les établissements DENAUX distribuent leurs produits au Japon. Cibles privilégiées : les restaurants gastronomiques. Certes, il y a ceux tenus par les grandes signatures françaises de la gastronomie dont les noms illustres tutoient toujours les sommets (Pierre GAGNAIRE, Joël ROBUCHON…). Mais, l’appétence des jeunes chefs nippons pour la gastronomie de qualité n’est plus à démontrer. Nombreuses sont les tables qui ont fleuri au cours de cette dernière décade avec de jeunes chefs ambitieux et respectueux du goût et des saveurs.

A l’image d’Eiryo KUDO, un talent à l’état pur, qui est au service de l’ambassadeur de son pays en France, et qui agrémente avec maestria les délices sucrés et salés à l’envie, essence même de cette cuisine d’Extrême Orient à redécouvrir sans modération.

Avec ses deux compagnons de voyage, Hideki YAZAWA, Premier secrétaire aux affaires économiques à l’ambassade et le responsable du volet agricole de cette même délégation, Kensuke ASAHI, le chef cuisinier aura pris soin de découvrir avec beaucoup d’intérêt les méthodes d’affinage de la viande de bœuf travaillée par l’entrepreneur sénonais.

Présentation de la société familiale, de ses effectifs, de sa stratégie à l’export mais aussi de sa modernité avec un site à l’ergonomie éprouvée, Jean DENAUX déroula avec conviction et sens du détail les objectifs mis en place depuis une vingtaine d’années au sein de la structure.

« Le Japon a toujours été ouvert à la découverte de la viande française de qualité, glisse l’entrepreneur, désireux d’optimiser cette visite courtoise en potentialité économique réelle. D’ailleurs, depuis cinq ans, je livre des produits carnés pour les besoins de l’ambassade à Paris ».

L’affinage de la viande : un discours comparable à la vinification et à l’élevage du vin…

S’en suivit un échange passionnant sur la perception de la nourriture française vue par le prisme du consommateur nippon. Et les moyens de l’accommoder. Puis, séance tenante, Jean DENAUX fit goûter à ses hôtes une variété de plante avec laquelle il aime préparer ses produits, le fenouil des Alpes, mieux connu sous l’appellation de cistre.

« Le processus de maturation de la viande requiert de la patience et un goût immodéré pour le travail approfondi du produit, stipula le chef d’entreprise de l’Yonne, la viande du Charolais, connue et reconnue à travers le monde, se prête idéalement bien à ces techniques naturelles… ».

Ce procédé a été développé au cours de cette décennie par l’établissement artisanal qui possède même une boutique intégrée à son lieu de production. Là, les aficionados de la viande de grande qualité y découvrent des pièces de bœuf mais aussi de porc et d’agneau à la saveur et la tendreté exceptionnelles.

« L’affinage de la viande courant sur des périodes de plusieurs semaines peut se comparer à la vinification d’un vin, explique Jean DENAUX, voire celle de charcuteries ou de fromages. Aujourd’hui, cette technique est devenue la signature de notre enseigne ».

Affineur exclusif de la viande de bœuf de Charolles et de viandes d’appellation aux origines certifiées (AOC, Label Rouge, IGP…), l’artisan a conçu en 2013 un site de production exceptionnel de 1 400 mètres carrés à l’image de son talent et de ses ambitions.

Pour la réalisation de ce site hors normes, il s’est appuyé sur les conseils avisés d’experts en salaison et affinage de fromages. La présence de chambres froides, destinées à préserver une température, l’hygrométrie et la ventilation idoines à la maturation allant jusqu’à six mois, justifiait ces choix. En développant pour la première fois en France cette méthodologie, Jean DENAUX, avec son âme et tempérament de précurseur, a pu ainsi améliorer la tendreté de ses viandes de 40 %, tout en évitant la perte de poids du produit et en restant respectueux des qualités microbiologiques naturelles.

Une quarantaine de pays dont ceux de l’Asie du Sud-Est apprécient cette viande qui confine à l’excellence. Gageons que les représentants du Japon se feront les ambassadeurs de ce produit made in France bien au-delà de la représentation diplomatique de leur instance à Paris. La vingtaine de kilos de produits maturés, acquise par le jeune chef nippon au terme de cette visite, atteste que les Japonais y ont trouvé le plus grand intérêt…