Imprimer cette page

L’Aile ou la Cuisse : n’est pas MOF qui veut, à la découverte d’un concours exigeant…

« Devenir un MOF (Meilleur ouvrier de France) se mérite et se prépare finement pour les prétendants à la fameuse distinction où rien ne doit être laissé au hasard… ». « Devenir un MOF (Meilleur ouvrier de France) se mérite et se prépare finement pour les prétendants à la fameuse distinction où rien ne doit être laissé au hasard… ». Crédit Photos : Gauthier PAJONA.

Afin de valoriser les métiers manuels, après la Première Guerre mondiale, il fut décidé la création du titre prestigieux de Meilleur Ouvrier de France (MOF). Ce titre a subi, au travers des années, d'inévitables évolutions avec l’apparition de nouveaux métiers, les changements de type d'épreuves…

 

AUXERRE : Mercredi dernier, deux cuisiniers icaunais, Alexandre BONDOUX, de « La Côte Saint-Jacques » de Joigny et François HENNARD, professeur de cuisine au lycée des métiers Vauban à Auxerre, ayant réussi à franchir les premières barrières éliminatoires, ont été chacun confrontés à cette demi-finale du MOF cuisine, accueillie à Auxerre.

L'Aile ou la Cuisse est en mode concours. Alors, aujourd’hui, l'on s'attable, certes, mais de façon un brin différente !

Découvrons l'intitulé des plats, avec des produits souvent peu usités dans le monde culinaire. Ainsi le « skyr », mentionné dans l'entrée froide, est un fromage d'origine scandinave. Comme si en France, nous ne disposions pas suffisamment de variétés fromagères, mais passons.....!

 

 

Le lait d'avoine est mentionné. Quézaco ont dû se demander candidats et candidates ! Quant aux croquis de  dressage des plats, ils leur sont aussi imposés. Point de place pour la fantaisie ici-bas, durant les quatre heures d'épreuves !

La vedette de ces quatre assiettes envoyées doit être le goût, c'est ce dernier que traquent le jour « J » les jurys de dégustation.

 

 

 

 

Attention : la moindre erreur de proportion peut s’avérer fatale…

 

Une réelle technicité est ici nécessaire pour réussir pareil montage. Comme dans le plat d'entrée et ces délicats œufs pochés « chaufroités » au lait d'avoine (!), posés sur quatre disques de gaspacho de concombre. Croquis et clichés indiquent ici le sens de l'épreuve. Et comme de bien entendu, le jour « J » à l'heure H, personne n'est à l'abri d'une panne de four au centre d'examen, d'un bris de vaisselle ou autres…Voici quelques années lors de l'épreuve finale, un excellent cuisinier parisien confondit, stress aidant, sel et sucre !

Dans un autre domaine, le plat (double côte de porc noir de Bigorre ou autre de qualité similaire, mariné aux épices thaï) est tout aussi délicat à réaliser, entre la marinade, la petite betterave farcie, le jus de porc, les gnocchis de « butternut ».Et tout irrespect des consignes entraîne l'élimination immédiate du candidat. Et retour donc à la case départ, quatre ans après !

D'ici quelques jours, sur les 180 demi-finalistes initiaux, seuls devraient demeurer une trentaine de finalistes. Espérons que nos icaunais en soient ! Car n'est pas MOF qui veut et ce prestigieux col tricolore se mérite.

 

Gauthier PAJONA