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Festival AFRIK’AU CŒUR : les « fantômes de la mer » de Bruce CLARKE hantent nos réflexions…

« Inaugurée mercredi soir au SKENET’EAU, l’exposition de Bruce CLARKE ne peut laisser indifférent le visiteur. L’artiste britannique, qui a consacré sa vie artistique à la cause africaine, privilégie l’information et la réalité du quotidien plutôt que l’art complaisant et strictement décoratif… ». « Inaugurée mercredi soir au SKENET’EAU, l’exposition de Bruce CLARKE ne peut laisser indifférent le visiteur. L’artiste britannique, qui a consacré sa vie artistique à la cause africaine, privilégie l’information et la réalité du quotidien plutôt que l’art complaisant et strictement décoratif… ». Crédit Photo : Bruce CLARKE.

Jusqu’au 23 novembre, une kyrielle d’artistes peintres, sculpteurs et photographes du Continent noir se succèdent dans le cadre du Festival AFRIK’AU CŒUR à Auxerre et à Monéteau. C’est précisément dans l’antre du SKENET’EAU, l’infrastructure culturelle de la commune périphérique du chef-lieu de canton, que le plasticien Bruce CLARKE a procédé au vernissage de son exposition ce mercredi. Pour la plus grande joie des amateurs d’art…

MONETEAU : Militant anti-apartheid convaincu, Bruce CLARKE éprouve une passion viscérale pour l’Afrique. Auteur d’une sculpture mémorielle sur le génocide rwandais, « Le Jardin de la Mémoire », un projet soutenu par l’UNESCO, l’artiste, blanc, voue un amour sans borne à l’Afrique du Sud, pays dont il n’est pas originaire puisqu’il est natif de Grande-Bretagne. Cosmopolite dans l’âme, il s’est même installé en France après des études aux Beaux-Arts à Leeds. Aujourd’hui, il vit en Afrique du Sud.

Sa visite dans le cadre du Festival AFRIK’AU CŒUR intègre donc l’exceptionnel. Lui qui a fait de son travail de plasticien un engagement politique constant pour dénoncer les douleurs morales de cette planète.

L’œuvre de Bruce CLARKE qui a été dévoilée lors de ce vernissage concocté de main de maître par André HULNET, président du festival, et de son comité d’organisation, vise à stimuler la réflexion sur le monde contemporain. Un devoir de mémoire artistique mais utile pour ne rien omettre des vérités qui doivent se connaître autour de nous.

Privilégier l’informatif plutôt que le décoratif…

Au SKENET’EAU, le public a pu apprécier son travail consacré aux migrants. Dans un ensemble de toiles, baptisé sobrement les « Fantômes de la mer ». Déjà par le passé, l’artiste avait eu à traiter dans ses œuvres des thèmes forts se rapportant à l’esclavagisme, au colonialisme, à la mondialisation.

Photographe, collaborateur périodique de revues africaines, Bruce CLARKE a publié des reportages sur l’Afrique du Sud, la reconstruction lente et délicate du Rwanda et le retour des réfugiés du Libéria.

Se plaçant en dehors de l’art complaisant et décoratif, l’artiste britannique veut s’efforcer de peser sur le cours de l’histoire. Il nous propose sa vision personnelle mais ô combien réaliste de la vie au quotidien. En l’occurrence celle de ces milliers de migrants qui tentent vainement de gagner les côtes européennes sur de frêles esquifs, exposés à tous les dangers. Juste pour nous faire réfléchir sur le sens de leur existence. A méditer…