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Tribune : AJ Auxerre, la crise de confiance tourne au désamour…

« Consternant : l’une des tribunes latérales de l’Abbé Deschamps est quasiment vide de tout supporter. L’atonie s’installe petit à petit et fait craindre le pire pour l’AJ Auxerre si un facteur déclencheur n’arrive pas de manière immédiate… ». « Consternant : l’une des tribunes latérales de l’Abbé Deschamps est quasiment vide de tout supporter. L’atonie s’installe petit à petit et fait craindre le pire pour l’AJ Auxerre si un facteur déclencheur n’arrive pas de manière immédiate… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

La piètre prestation offerte par les hommes de Pablo CORREA, vendredi dernier face aux joueurs du Paris FC, ne restera pas dans les annales footballistiques quant à la qualité du jeu offensif et à la prise d’initiatives proposés. En revanche, le désintérêt chronique des supporters et le constat de tribunes vides traduisent le malaise bien réel et profond qui s’installe petit à petit à l’Abbé Deschamps…

AUXERRE : Insipide. Hors sujet. Déroutant. Les matchs se suivent et se ressemblent pour les professionnels de l’équipe première de l’AJA depuis le début de la saison. Sans que l’esquisse de la moindre espérance ne vienne inverser cette curieuse atonie qui habite le mental de ces garçons, pourtant pétris de bonne intention.  

Scotchés à la 18ème place du classement, les Auxerrois ne décollent pas de cette zone rouge, synonyme de barrage si l’on devait en rester là. Ni dans leur approche tactique du jeu. Ni dans leur velléité de conquête face à des adversaires qui leur sont supérieurs en tout point.

Défense inerte, attaque stérile, milieux peu créatifs, gardien pas inspiré. La vista n’est plus de la partie pour les blancs et bleus.

Point de banderoles revendicatives de la part des aficionados, au terme de cette rencontre ennuyeuse au plus haut niveau. Mais, des bordées d’insultes et de noms d’oiseaux qui ont persiflé dans la fraîcheur de cette soirée où l’on sentait poindre quelques hostilités à l’encontre de cette équipe diminuée et empressée de regagner les vestiaires la tête basse.

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Mouiller le maillot et offrir un tout autre spectacle

Il plane déjà un sentiment de résignation. Voire de désillusion envers des sportifs qui nourrissaient pourtant de sérieuses ambitions dès l’entame de ce championnat. Même si l’épreuve est complexe et longue à gérer dans ce calendrier parfois kafkaïen ; il n’empêche que l’AJ Auxerre, eu égard à son lustre d’antan, ne figure pas à sa place dans ce championnat.

La confiance est une vertu qu’il est nécessaire de posséder en soi avant chaque rencontre. Ce qui doit être une maxime applicable à tous les joueurs ne l’est plus au bout du premier quart d’heure de jeu.

La faute à qui ? Les dirigeants ? L’entraîneur ? L’encadrement ? L’environnement technique et structurel ? Les moyens financiers ? Rien de tout cela, en vérité !

Majeurs et vaccinés, selon la formule usuelle, les joueurs doivent livrer une bataille farouche sur le terrain et sont les seuls à prendre leur responsabilité, à les assumer en professionnels qu’ils sont et à suivre scrupuleusement les consignes de leur coach. Lui, Pablo CORREA, il n’est pas né de la dernière pluie ! Son passé de coach plaide en sa faveur. Son expérience à l’AS Nancy Lorraine, aussi.

Alors, comment se sortir de l’ornière et renouer avec le soutien des valeureux supporters dépités par tant de contre-performances ? En mouillant le maillot et en offrant un tout autre spectacle sur le terrain que ce énième match terne, sans substance et sans saveur. Triste à pleurer parce que précisément il était sans supplément d’âme…

Thierry BRET