Il est donc de la responsabilité des clubs sportifs de prendre des sanctions à l’encontre des joueurs qui ne s’opposent pas à l’homophobie. Ainsi le déclare la ministre des Sports. Le refus de plusieurs joueurs de Ligue 1 de porter un bandeau « arc en ciel » sur leur maillot illustre le profond malaise qui existe dans les vestiaires. Un silence de plomb qui semble s’ébruiter de plus en plus. Pendant ce temps-là, en Turquie, le président sortant, Recep Tayyip ERDOGAN, que les observateurs occidentaux donnaient battu, n’est qu’à un demi-point de la victoire…
Lundi
On le disait affaibli par la crise économique, avec une monnaie nationale dévaluée de moitié en deux ans, ébranlé par les 50 000 morts du séisme ayant frappé le pays le 06 février dernier, où l’incurie du gouvernement se dévoila au grand jour, altéré par une image désastreuse à l’international… Les sondages se sont une nouvelle fois trompés. Au soir du premier tour de l’élection présidentielle, l’autocrate islamo-conservateur Recep Tayyip ERDOGAN se retrouve en position de force avant le second tour du 28 mai prochain. Au grand dam de nombreux pays qui continueront à trembler face aux menaces déclarées du néo sultan ottoman d’ouvrir les portes de l’Europe aux millions de réfugiés syriens, ayant trouvé un asile précaire en Turquie. Qui empêchera désormais ERDOGAN de poursuivre sa dérive autocratique ? Un nouveau séisme… ?
Mardi
L’opération annuelle de lutte contre l’homophobie dans le football menée par la Ligue professionnelle s’est une nouvelle fois soldée par des polémiques, avec des joueurs refusant, au nom de « croyances ou opinions personnelles » de porter le temps d’un match les couleurs « arc en ciel ». Oubliant au passage que l’homophobie ne relevait pas de l’opinion de chacun mais bien d’un délit. La ministre des sports, Amélie OUDÉA-CASTÉRA, est vite montée au créneau, estimant qu’il était « de la responsabilité des clubs de prendre des sanctions » à l’encontre des joueurs concernés. Un discours martial bien éloigné de la mansuétude accordée en novembre dernier à notre sélection tricolore lors de la Coupe du monde au Qatar, refusant, contrairement à d’autres pays, de porter le brassard à bandes colorées, symbole de la discrimination à l'encontre des femmes et minorités LGBTQ+ dans l'émirat. Au nom du « respect du pays organisateur » avait déclaré son capitaine Hugo LLORIS, rejoint dans le débat par Emmanuel MACRON estimant « qu’il ne fallait pas politiser le sport »… Les images quelques jours plus tard d’un président au plus mal dans les sondages, allant réconforter Kylian MBAPPÉ lors de la finale perdue n’étant bien sûr que le fruit du hasard !
Mercredi
Comment montrer par l’exemple ce qu’il ne faut pas faire… ? Cette auto-école auxerroise semble exceller en la matière, n’hésitant pas à stationner sur le trottoir de ce boulevard, obligeant de fait poussettes et autre fauteuils roulants à emprunter la chaussée pour circuler. L’histoire ne dit pas si dans le même registre, l’on apprend à l’apprenti conducteur à franchir un stop en douceur sans s’arrêter ou à surfer sur une ligne blanche pour mieux doubler le véhicule qui le précède !
Jeudi
Premier porte-voix des partisans des armes aux Etats-Unis, la National Rifle Association semble avoir encore marqué un point face aux défenseurs d’un meilleur encadrement en la matière. Un juge fédéral vient ainsi d’invalider une loi qui interdisait jusqu’alors de vendre des pistolets à des jeunes de moins de 21 ans. Curieux pays où le puritanisme ambiant fait apparenter le « David » de Michel-Ange à de la pornographie, autorisant pour cela le renvoi d’une enseignante de Floride, qui en avait, crime suprême, montré l’image à ses élèves, mais où l’on a enregistré l’an passé plus de 17 000 morts par arme à feu, dont 650 mineurs…
Vendredi
Le paradoxe est bien connu : est-ce la poule qui fait l’œuf ou l’œuf qui fait la poule… ? Cette photo en appelle un autre : sont-ce ces dépôts sauvages de sacs poubelles sur le trottoir qui ont motivé la mise en place de ce panneau ou est-ce sa présence qui, par provocation, en ont été à l’origine… ? Seuls les riverains de cette artère auxerroise ont la réponse !
Samedi
La casserole déborde ! En quoi le fait d’être apparenté au Président de la République vaut-il d’être roué de coups par certains individus en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites ? Le combat politique est une chose, l’agression à l’encontre d’un petit-neveu d’Emmanuel MACRON en est une autre, qui met à mal le sens même que l’on donne à la lutte et à la démocratie, même si la condamnation a été unanime. Il est d’autant plus dangereux de voir la haine suppléer ainsi la colère, qu’elle semble aujourd’hui se cristalliser sur une seule personne, censée réunir tous les Français…
Dimanche
Un ancien Président de la République condamné à trois ans d’emprisonnement dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence, plus de 500 000 hectares partis en fumée dans l’ouest du Canada, conséquence collatérale du réchauffement climatique, retour en grâce d’un dictateur Syrien, chef d’Etat de profession, au sein de ses pairs de la Ligue Arabe, abandon en pleine mer d’enfants et d’adultes migrants par des garde-côtes au mépris de toutes les conventions internationales… Bof ! Une semaine décidément bien routinière et des plus classiques !
Dominique BERNERD