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Le Graal de la Ligue 1 dans le viseur de l’AJA : Jean-Marc FURLAN garde sa force tranquille avant d’accueillir l’ASSE

« Le moral est bon et la forme est excellente du côté de l’outsider de Ligue 2, l’AJ Auxerre, avant le premier round de sa double confrontation avec le prestigieux club de Saint-Etienne. Serein et confiant en son groupe où la progression ne cesse de s’observer depuis deux saisons, Jean-Marc FURLAN va transcender ses joueurs pour toucher le Graal au soir du 29 mai… ». « Le moral est bon et la forme est excellente du côté de l’outsider de Ligue 2, l’AJ Auxerre, avant le premier round de sa double confrontation avec le prestigieux club de Saint-Etienne. Serein et confiant en son groupe où la progression ne cesse de s’observer depuis deux saisons, Jean-Marc FURLAN va transcender ses joueurs pour toucher le Graal au soir du 29 mai… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

Prise de la température, à vingt-quatre heures de la première des deux confrontations qui opposera dès jeudi le dix-huitième de Ligue 1, l’Association Sportive de Saint-Etienne, au troisième de Ligue 2, l’AJ Auxerre. Voilà à quoi servait l’antépénultième conférence de presse de la saison, un exercice où le coach auxerrois à la fameuse casquette rivée sur la tête, Jean-Marc FURLAN, excelle. Que les supporters du club icaunais soient rassurés : « le moral est bon et tout va bien ! ».

 

AUXERRE : L’échéance a beau être hyper importante pour l’avenir du club bourguignon – son accession parmi l’élite après dix ans de purgatoire et d’attente -, Jean-Marc FURLAN ne déroge jamais à son attitude habituelle en conférence de presse : arborer un large sourire avant que ne démarre la prise de parole et plaisanter comme un gamin fier de ses blagues afin de détendre l’atmosphère.

Pourtant, cela ne l’empêchera nullement de parler technique et de stratégie avec beaucoup de sérieux en pesant chacun des mots employés, d’évoquer le plan de bataille mis en exergue afin que ses protégés soient le plus compétitif possible avant de se lancer dans le grand bain.

Lui, des remontées en Ligue 1, il en a déjà quelques-unes dans sa besace. Avec Brest ou aux côtés de Troyes. Mais, là, ce qu’il vit au contact du public en liesse de l’Abbé Deschamps depuis plusieurs semaines, c’est totalement différent. Il l’avoue lui-même, entre deux commentaires qui encensent la gloire passée de l’équipe adverse, les « Verts » de la prestigieuse Saint-Etienne, ce n’est pas pareil.

A Auxerre, la passion du football se vit à fond, se respire par le moindre des pores, presque en communion.

 

Moins de tension pour le coach que face à Amiens ou à Sochaux…

 

« On entend cela toute la journée depuis bientôt dix ans, lâche-t-il un brin amusé devant le micro du pupitre où il dévoile ses derniers états d’âme d’entraîneur avant le rendez-vous du jour J, les Auxerrois veulent que le club fétiche accède à la Ligue 1. Ici, c’est juste fantastique, l’enthousiasme et la joie des supporters… ».

Donc, à l’occasion de ce double rendez-vous, en aller et retour à l’extérieur – la VAR sera requise, tout comme le but valant double -, Jean-Marc FURLAN ne veut pas décevoir ce public de fidèles. Sans trop le marteler, mais cela on le savait sans même lui poser la question, tout sera mis en œuvre pour que les Auxerrois soient au top durant ce long week-end de l’Ascension, qui pourrait se clore par une accession !

L’état des lieux à H-24 est simple : le groupe de titulaires, les tombeurs du FC Sochaux, sera au complet. Donc, tout va bien ! Le coach, lui-même, offre le visage d’une sérénité tranquille à ses interlocuteurs médiatiques. « J’aborde cette rencontre avec beaucoup moins de tension que face à Amiens ou à Sochaux, explique-t-il, les joueurs ont réalisé quelque chose d’exceptionnel cette saison. Leur progression est constante depuis deux ans. Je suis plus détendu avec ce match contre le dix-huitième de Ligue 1 que durant les trente premières journées du championnat ! ».

 

Jean-Marc FURLAN incarnerait-il une nouvelle forme de force tranquille ?

 

En tout cas, vu de l’extérieur, l’attitude est rassurante et ne peut que mettre en confiance des joueurs qui n’en manquent pas, visiblement.

Bon, c’est sûr, le coach de l’AJA aurait préféré une qualification directe en Ligue 1, en terminant à l’une des deux premières places du classement. Mais, Toulouse et Ajaccio en ont décidé autrement !

Face à de tels adversaires que sont Saint-Etienne (même si la saison aura été particulièrement chaotique), Auxerre ne se livrera à aucun calcul, avant d’aborder ces deux rencontres. L’idéal est de gagner à domicile, dès ce jeudi en fin d’après-midi, et avec la manière si possible, avant de se rendre dimanche dans le « Chaudron » de Geoffroy-Guichard pour y préserver le résultat. Un scénario plausible ?

« Il faut être capable de transcender les joueurs et d’être sur une réelle dynamique de victoire tout en respectant le protocole de jeu propre à notre projet. Celui-ci doit être solide et il ne faut surtout pas rentrer dans des détails de calculs… ». Un trop aléatoire au goût de Jean-Marc FURLAN, plus enclin à déjouer les pièges tendus par les lois du jeu !

Mais, pour le coach, l’abord de ce match repose sur la motivation de ses joueurs qui doivent être capables de gagner à domicile un adversaire même coriace avant de confirmer trois jours plus tard à l’extérieur. L’équation n’est guère aisée, sur le papier, mais l’apport du mental sera de toute façon prédominant dans cette rencontre à vivre comme une finale.

Que les aficionados de l’AJA se rassurent : de l’avis de Jean-Marc FURLAN, les fondations du groupe qu’il dirige sont solides avant cette rencontre de barrage. Pour autant, sont-elles suffisantes pour accéder à la Ligue 1 ?

Sourires du coach qui répond par une pirouette où il évoque la qualité de la cohésion du groupe et l’excellente dynamique qui y règne. « Mais, pour le reste, ajoute-t-il plus sérieusement, il faut encore du travail ».

Un travail répété encore et encore lors des ultimes séances d’entraînement avant que ne se déroule enfin le premier des deux rounds pouvant donner le trousseau de clés, qui mène au paradis. Ce n’est plus qu’une histoire d’heures, désormais…

 

Thierry BRET