Imprimer cette page

La Région privilégie les trains à hydrogène et abandonne l’électrification de la ligne Auxerre/Laroche-Migennes

« Le vice-président du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, en charge des transports, Michel NEUGNOT se dit interpellé par l’emploi de cette nouvelle technologie pour équiper les TER. Des contacts ont été initiés avec le fabricant de rames ferroviaires ALSTOM qui possède à côté de Besançon son centre de recherche et de développement. L’industriel teste en Allemagne le train à hydrogène « CORALIA iLint » avant que celui-ci ne se déploie dans le reste de l’Europe… ». « Le vice-président du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, en charge des transports, Michel NEUGNOT se dit interpellé par l’emploi de cette nouvelle technologie pour équiper les TER. Des contacts ont été initiés avec le fabricant de rames ferroviaires ALSTOM qui possède à côté de Besançon son centre de recherche et de développement. L’industriel teste en Allemagne le train à hydrogène « CORALIA iLint » avant que celui-ci ne se déploie dans le reste de l’Europe… ». Crédit Photos : Région Bourgogne Franche-Comté et ALSTOM.

Réuni en séance plénière le 15 novembre dernier à Dijon, le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté a voté le retrait de l’étude/projet qui se rapportait à l’électrification du tronçon ferroviaire compris entre Auxerre et Laroche-Migennes. Soit l’aménagement d’un parcours d’une distance de 19 kilomètres. Dans un amendement oral, relatif à ce projet, l’exécutif régional a fait savoir que l’abandon de ce projet d’électrification se ferait au profit de l’expérimentation de trains à hydrogène, une alternative favorable à la réduction des énergies fossiles…

DIJON (Côte d’Or) : Partant de la formule suivante que « l’énergie de demain doit être abondante, durable et adossée à des ressources renouvelables afin d’envisager de manière pérenne une alternative aux énergies fossiles », l’Assemblée régionale, réunie en session plénière le 15 novembre dernier, a pris acte de ce postulat. L’organisme institutionnel s’est exprimé en rejetant l’antépénultième projet d’électrification de la ligne Auxerre/Laroche-Migennes.

Un concept qui avait été pourtant inscrit dans le cadre du Contrat de Plan Etat Région 2015/2020. Il bénéficiait d’une enveloppe budgétaire conséquente, évaluée à 36,2 millions d’euros.

Or, du fait de la nouvelle orientation validée par la Région, après un scrutin qui n’aura pas été, et de loin, unanime (l’Union de la Droite et du Centre de Bourgogne Franche-Comté ayant rejeté en bloc cette décision sujette à controverse depuis par les élus de l’opposition), la nouvelle enveloppe financière allouée pour ces travaux s’élève dorénavant à 7 millions d’euros.

Elle devrait être affectée à l’expérimentation de trains à hydrogène. Une alternative technologique qui se présente comme une énergie d’avenir afin d’envisager un développement économique sans carbone.

Suivant l’avis prudent du Conseil d’orientation des infrastructures qui trouvait le projet d’électrification initial quelque peu risqué dans sa conception, la Région s’est adossée à cette ligne. En s’appuyant en parallèle sur une préconisation qui mettait in fine en exergue l’expérimentation du train à hydrogène.

milieu articles

Le rôle déterminant joué par ALSTOM…

Partenaire majeur de la transition et de la mobilité énergétiques, ALSTOM a testé en Allemagne, dans la région de Basse-Saxe, quatorze locomotives de dernier cri, équipées d’une pile à combustible.

Baptisé le « CORADIA iLint », ce train des temps nouveaux, distingué par notre confrère Europe 1 qui lui a décerné l’un de ses trophées de l’avenir 2018, se déploie aujourd’hui à grande vitesse dans d’autres pays du Vieux Continent, plus avancés sur la filière hydrogène. C’est le cas de la Grande-Bretagne, de la Belgique, des Pays-Bas ou encore de la Scandinavie.

L’équipementier ferroviaire franc-comtois qui produit cette nouvelle génération de trains en Allemagne explique que l’hydrogène offre un moyen de remplacer avec efficience le Diesel, tout en évitant de coûteux investissements des lignes.

Quant à l’hydrogène, il serait obtenu dans le cadre du projet « EOLBUS », qui pourrait être déployé au cours de ces prochains mois dans l’Yonne. En terme clair, il s’agirait de produire de l’énergie à partir des parcs d’éoliennes implantées sur le département icaunais. Celle-ci serait ensuite stockée sous forme d’hydrogène. Contenu dans une station de remplissage, le gaz alimenterait in fine aussi bien les bus que les rames de TER.