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Un avenant à « Cœur de Ville » paraphé à Auxerre : la boîte à outils idéale à la transition économique et écologique...

« « Nous possédons aujourd’hui tous les outils, la dynamique, les périmètres qui peuvent permettre de contribuer à la mise en œuvre de la transition écologique et économique de manière encore plus performante avec les territoires… ». Directeur national du programme « Action Cœur de Ville », Rollon MOUCHEL-BLAISOT envoie Auxerre parmi l’élite des villes françaises de l’attractivité en adoubant la signature de cet avenant avec la collectivité…Pascal JAN, préfet de l’Yonne, et Crescent MARAULT, président de l’Auxerrois, entérinent... ».  « « Nous possédons aujourd’hui tous les outils, la dynamique, les périmètres qui peuvent permettre de contribuer à la mise en œuvre de la transition écologique et économique de manière encore plus performante avec les territoires… ». Directeur national du programme « Action Cœur de Ville », Rollon MOUCHEL-BLAISOT envoie Auxerre parmi l’élite des villes françaises de l’attractivité en adoubant la signature de cet avenant avec la collectivité…Pascal JAN, préfet de l’Yonne, et Crescent MARAULT, président de l’Auxerrois, entérinent... ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Et encore une petite allusion, au moment de conclure des propos, à l’AJ Auxerre revenant avec gloriole parmi l’élite de l’univers footballistique ! Cette fois-ci, la citation émane de Rollon MOUCHEL-BLAISOT. Un personnage éminemment important. Préfet de son état, il n’est autre que le directeur du programme national de l’opération « Action Cœur de Ville » en charge du pilotage interministériel des ORT. ORT ? Les opérations de revitalisation de territoire ! Objet prioritaire de l’avenant d’une convention qui a été paraphée à l’hôtel de ville ce vendredi matin…

 

AUXERRE : La trois centième opération de revitalisation de territoire (ORT) existante dans l’Hexagone, déclinée via le programme national « Action Cœur de Ville », n’est autre que celle qui a été vécue en cette journée agréable de vendredi, si importante pour l’Yonne.

Après Metz, en début de semaine, c’est au tour de la capitale du département septentrional de Bourgogne de prolonger ce qui a été entamé en 2018, sous la forme d’un « premier avenant », tel que cela a été formulé sur l’invitation officielle, ce dispositif ayant comme vocation initiale de redynamiser l’attractivité économique et sociétale d’un centre-ville. En l’occurrence, celui d’Auxerre.

Apparu en novembre 2018, dans le cadre de la loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN), l’outil est mis à la disposition des collectivités locales. Il offre de réelles opportunités d’avancement avec le coup de pouce de l’Etat et d’une noria de partenaires pour mettre en œuvre un projet de territoire qui englobe les domaines urbains, économiques et sociaux. Lutter contre la dévitalisation des cœurs de ville en justifie donc le plein usage.

 

 

L’attractivité résidentielle doit aller de pair avec l’activité économique…

 

Un dispositif, toutefois, qui aurait dû s’interrompre comme initialement prévu en 2022. Nonobstant, le gouvernement a in fine pris la décision de le poursuivre jusqu’en 2026. Quatre années de plus qui ne semblent pas de trop, pour Rollon MOUCHEL-BLAISOT, directeur du programme national « Action Cœur de Ville », en charge du pilotage interministériel des ORT.

Faisant part de sa satisfaction quant à la qualité des travaux qui ont été menés depuis 2018 à Auxerre et sur l’ensemble du territoire, l’homologue du préfet de l’Yonne Pascal JAN devait rappeler lors de sa prise de parole les principes fondamentaux générés avec l’application concrète de ce dispositif.

Une « Action Cœur de Ville » qui vise à supprimer les « verrues » urbaines, à lutter avec efficacité contre l’étalement urbain et à optimiser le plus possible l’attractivité résidentielle d’un territoire, ce qui doit aller de pair avec son attractivité économique.

Une feuille de route de grande envergure qui met en connexion pléthore d’acteurs en synergie comme la Banque des Territoires, Action Logement, mais aussi les chambres consulaires, les représentants de la gestion immobilière (DOMANYS, Office Auxerrois de l’Habitat), ENEDIS, etc.

Par capillarité, et au vu de la démarche « RSE » qui y est associée – la végétalisation des artères et des places principales du centre-ville -, il ne serait pas étonnant que des entreprises issues de la sphère privée s’investissent davantage en faveur de la déclinaison de ce processus.

Ce « coup d’envoi vers la première division », comme le caractérisait si bien Rollon MOUCHEL-BLAISOT, peut également bénéficier d’indispensables ajustements. C’est l’idée même, pratico-pratique, de cet avenant au contrat initial de 2018, signé ce 08 juillet.

« Grâce à cela, devait-il exposer, les signataires de cet accord ont la faculté de pouvoir le modifier, le compléter, l’étoffer… ».

 

 

Un état des lieux plutôt éloquent depuis 2018…

 

L’approche de ce dossier, vu sous un angle purement statistique, est par ailleurs éloquent. Depuis le lancement de l’opération, cinq milliards d’euros ont ainsi été dépensés pour mener à bien ces différents projets de revalorisation sur le territoire.

A titre d’exemple, Action Logement a financé la rénovation d’un pont ou la construction de 1 300 immeubles, soit un total de 16 634 logements qui ont été remis à neuf sur le marché. L’ANAH a, de son côté, subventionné la réhabilitation de près de 58 000 logements. 71 000 logements supplémentaires ont également profité de la disposition offerte par le dispositif « Ma Prim’Rénov ».

Quant à la filiale de la Banque des Territoires – CDC Habitat -, elle a investi jusqu’à un milliard d’euros en faveur de 234 villes bénéficiaires du programme Action Cœur de Ville.

Dans une dizaine de jours, le directeur national de ce programme ambitieux et salvateur pour les collectivités remettra donc un rapport complet sur la prolongation de ce dispositif au gouvernement.

Il y évoquera parmi ses conclusions le rôle de celui-ci qui s’apparente à un fonds d’amorçage pour les investisseurs privés, désireux de rendre plus acceptable l’attractivité résidentielle d’une ville, inéluctable atout pour susciter l’envie d’installation de nouveaux acteurs de l’économie.

 

 

 

Démographie, économie et écologie : trois défis à relever pour les villes…

 

Puis, Rollon MOUCHEL-BLAISOT devait résumer en une phrase le fond de sa pensée : « la sobriété foncière doit devenir le fil conducteur de la prorogation de ce programme ». Afin d’éviter à tout prix l’étalement des villes, son principal cheval de bataille. « En fait, devait-il renchérir, le véritable ennemi, c’est l’artificialisation des territoires… ».

S’appuyant presque sur la célèbre maxime olympique empruntée au répertoire du baron Pierre de COUBERTIN, le haut fonctionnaire souhaiterait dans un proche avenir aller « plus fort », « plus loin » (en omettant le « plus vite » ?), avec le concours de l’Etat et des partenaires financiers, dans l’accompagnement des collectivités. Pourquoi ?

S’adressant aux partenaires attentifs, installés dans la salle du conseil de l’hôtel de ville, il exposa brièvement sa stratégie.

Cette dernière est articulée autour de trois défis majeurs à relever : le démographique, en prenant en compte l’adaptation de la ville au vieillissement de ses habitants tout en favorisant l’accueil de nouvelles populations, l’économique qui suppose mettre dans son jeu tous les atouts propres à l’effort d’industrialisation et de relocalisation de l’activité – voire à anticiper et à répondre aux nouvelles formes organisationnelles du travail -, l’écologique, enfin, en visant la sauvegarde de la nature et de l’environnement.

Un triptyque qui trouve la meilleure de ses expressions avec la panoplie d’outils existants parmi les ORT, à l’instar de ce programme « Action Cœur de Ville » qui s’échelonne désormais sur quatre années supplémentaires. Les collectivités à l’identique d’Auxerre ne s’en plaindront pas, manifestement ! Pas étonnant que la cité de Paul Bert jouit avec ce « coup d’envoi positif que représente la signature officielle de cet avenant » d’une belle opportunité de figurer ainsi parmi l’élite !

 

 

En savoir plus :

Les signataires de cet avenant "Action Coeur de ville", citons Pascal JAN, préfet de l'Yonne, Mathieu AUFAUVRE, directeur régional de la Banque des Territoires de Bourgogne Franche-Comté, Catherine SADON, vice-présidente de Sites et Cités Remarquables de France, Thierry CADEVILLE, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de l'Yonne, Frédéric BARTHE, directeur WebForce 3 Auxerre, Crescent MARAULT, président de l'Auxerrois et maire d'Auxerre, Sébastien AUJARD, président d'Action Logement Services, Sandy HERBILLON, directrice territoriale Yonne ENEDIS, Jean-Pierre RICHARD, président de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de l'Yonne, Eric CAMPOY, directeur de l'Office Auxerrois de l'Habitat, Karine LASCOLS, directrice générale de DOMANYS.

 

Thierry BRET