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Les cérémonies de la discorde à Auxerre : des élus de l’opposition s’insurgent de ne pas être invités…

« Trois élus de l’opposition auxerroise déplorent une attitude qui affaiblit les liens républicains : la non-invitation à une cérémonie protocolaire officielle. En l’occurrence celle du 26 avril, dédiée au souvenir de la policière assassinée à Rambouillet. Un moment de recueillement, organisé par les syndicats de police et non par la Ville… ». « Trois élus de l’opposition auxerroise déplorent une attitude qui affaiblit les liens républicains : la non-invitation à une cérémonie protocolaire officielle. En l’occurrence celle du 26 avril, dédiée au souvenir de la policière assassinée à Rambouillet. Un moment de recueillement, organisé par les syndicats de police et non par la Ville… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Circonspects, les élus de l’opposition d’Auxerre ? Pour certains d’entre eux, c’est presque un doux euphémisme que de le dire ! Surtout après le rassemblement organisé ce lundi 26 avril en mémoire de la policière assassinée au commissariat de Rambouillet. Leur absence fut remarquée. Logique, rétorquent-ils : ils n’avaient reçu ni invitation ni courriel leur proposant de s’y rendre !  

 

AUXERRE: Ils sont très irrités, les élus de l’opposition de la Ville d’Auxerre. A ne pas prendre avec des pincettes, compte tenu d’un énième épisode supposé politicien qu’ils déplorent et dont ils ciblent volontiers le principal responsable, c’est-à-dire l’édile de la municipalité en personne.

En particulier trois d’entre eux qui arborent les couleurs du groupe « L’Assurance d’une transition sereine » : Maud NAVARRE, Farah ZIANI et Rémi MELINE.

Eux qui auraient voulu afficher leur unité républicaine en participant bien au-delà des clivages politiques à la cérémonie du souvenir qui évoquait la mémoire de la malheureuse fonctionnaire de police, assassinée il y a quelques jours dans les Yvelines.

Oui mais, voilà, l’opération organisée le 26 avril sur le parvis du commissariat de police s’est déroulée à leur insu. Sans qu’ils ne reçoivent la moindre invitation sur papier, ni un simple e-mail sur leur messagerie leur indiquant la date, le lieu et l’horaire de ce rendez-vous commémoratif.

« C’est un comportement de la part de Crescent MARAULT qui est pour le moins déstabilisant, pour ne pas dire plus… ».

Sauf que dans le cas présent, la municipalité n’y était pour rien ! Car, non organisatrice de ce rassemblement inopiné. Qui émanait uniquement des seuls syndicats de police. Ces derniers répondaient ainsi à un appel de mobilisation lancé au niveau national, largement diffusé via les réseaux sociaux et la sphère médiatique.

Toutefois, les trois signataires du communiqué de presse qui a fait le tour des rédactions départementales insistent en se disant peu surpris par cet état de fait par ailleurs. Car, le 25 avril, il y eut déjà un précédent.

 

 

Le lien républicain est mis à mal…

 

Les élus de l’opposition n’étaient pas présents à la journée de commémoration consacrée aux victimes de la déportation. Ce fut du même acabit le 19 mars dernier lors de l’évènement rappelant le terme de la guerre d’Algérie.

La raison de ces absences répétitives ? La Ville  ne convierait pas ses élus d’opposition d’après les représentants de « L’Assurance d’une transition sereine » !

Selon ces derniers, « c’est une attitude pour le moins curieuse qui contribue à affaiblir le lien républicain d’usage, unissant toutes les forces politiques en place lors d’évènements patriotiques ou mémoriels ».

Bref, y aurait-il de la part de la Ville une volonté de boycott orchestré de manière systématique ? Ou ne serait-ce que l’application stricto sensu des règles de confinement instaurées par la préfecture, qui autorise in fine que peu de personnes à se réunir même à l’extérieur ?

Voire un épisode, plus politicien celui-là, en concordance avec la campagne électorale qui débute ?

Une chose est sûre manifestement : les syndicats de police, organisateurs dudit évènement qui fait controverse dans le landerneau auxerrois depuis quelques jours, ont omis, il est vrai, de respecter les sacro-saints rituels imposés par le protocole républicain. Inviter tout le monde !

Mais, à leur décharge, la conception d’un recueillement dans l’urgence émotionnelle fait parfois oublier les principes cérémoniaux habituels.

D’autant que la douleur de perdre l’une des leurs dans des circonstances aussi funestes demeure bien vivace parmi ces esprits éplorés. Peut-être un peu trop enclins au vue de ces faits tragiques d'omettre les pratiques usuelles…

 

Thierry BRET