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Des fléaux sont à éradiquer au collège des Champs-Plaisants : plus qu’une priorité, c’est une nécessité !

« Le président du Département Patrick GENDRAUD s’est rendu à Sens pour visiter le collège des Champs-Plaisants. Il a été accueilli par le principal Marc DUMEZ qui lui a fait part des priorités en termes de réorganisation… ». « Le président du Département Patrick GENDRAUD s’est rendu à Sens pour visiter le collège des Champs-Plaisants. Il a été accueilli par le principal Marc DUMEZ qui lui a fait part des priorités en termes de réorganisation… ». Crédit Photos : Floriane BOIVIN.

Le président du Conseil Départemental de l’Yonne Patrick GENDRAUD a visité le collège des Champs-Plaisant où plusieurs problématiques ont été évoquées par le principal Marc DUMEZ. Parmi les priorités : la citoyenneté, la lutte contre le sexisme, le développement durable ou la continuité du REP (Réseau d’Education Prioritaire) qui intègre de nombreuses activités pour les élèves.

 

SENS : Le montant alloué aux collèges par le Département de l’Yonne s’élève à 33 millions d’euros, dont 15 millions d’euros dédiés à l’investissement, « avec un effort important pour la restauration », contre 11 millions d’euros en 2020 et 10 millions d’euros en 2019.

« Avec les nouveaux élus, nous envisageons, pour les années à venir, d’aller jusqu’à 20 millions d’investissement par an pour les collèges » ajoute Patrick GENDRAUD,  président du Conseil départemental de l’Yonne.

 

Les Champs-Plaisants, un collège en souffrance, pour la restauration…

 

Avec en charge près de 900 élèves, alors que sa capacité d’accueil physique avait été fixée à 800 dans le Schéma Directeur des collèges du Conseil Départemental de l’Yonne de février 2010, le collège des Champs Plaisants nécessite une attention particulière. Aujourd’hui, les élèves sont répartis dans 32 classes, pour seulement 33 salles, « une grosse contrainte en termes d’emploi du temps » comme le précise Marc DUMEZ, le principal du collège.

La réfection du restaurant scolaire doit être réalisée en priorité et fait l’objet d’un projet concret. C’est l’un des points noirs de l’établissement.

Avant l’épidémie de COVID, les élèves étaient accueillis dans une salle assez petite, à raison de six élèves par table. Depuis la mise en place des mesures gouvernementales, le collège a même dû sacrifier le foyer afin de créer une seconde salle, de manière à ce que les élèves puissent manger à trois par table.

La réorganisation du restaurant scolaire impliquera également la mise en place d’un système de tri afin d’éviter le gaspillage alimentaire ainsi qu’une préférence pour le circuit court, soit l’utilisation de produits français.

 

 

Lancement d’un projet contre la discrimination et le sexisme…

 

Le principal souhaite lancer un « Projet Citoyenneté ». Il sera « ambitieux dans la mesure où on marche sur des œufs. Mais je pense que c’est une problématique qu’il fallait soulever au collège des Champs Plaisants en particulier puisque nous avons de nombreuses origines ethniques et culturelles très différentes avec, parfois, des attitudes et des comportements qui sont, en République, pas tolérables ».

Marc DUMEZ compte également prendre à bras le corps le problème de maltraitance psychologique exercée sur les collégiennes, des incidents rapportés récemment par les enseignants.

« Les jeunes filles sont victimes de comportements inadaptés, sexistes, qui sont souvent passés sous silence ».

En cause, la honte ou le refus de dénoncer de peur d’être considérée comme une balance.

« On veut vraiment lutter contre ce fléau » ajoute le chef d’établissement.

Il déplore aussi que « les réseaux sociaux amplifient le phénomène » et que « de nombreux élèves ne mesurent pas la portée de leurs gestes ni celles de leurs publications ».

Il précise même que des « nudes » (autoportraits dénudés) ont obligé des élèves à changer d’établissement.

 

Floriane BOIVIN